Second album du quintette suisse Abraham, "the serpent, the prophet
and the whore" s'annonce comme un nouveau déluge sonore.
Inspiré de " Chronoception ", une nouvelle méconnue
de JG Rawls (auteur méconnu lui aussi), Abraham a pondu huit
titres nous contant l'histoire d'un homme tombé dans les bas-fonds
du genre humain ; ça ne respire pas la joie de vivre et cela
ne parle pas de faire l'amour à la plage ; au contraire c'est
quelque part entre la douleur, la peur et la solitude sur fond de mysticisme
Musicalement c'est la boucherie à tous les étages comme
sur le premier album " an eye on the unverse " sorti en 2011.
Avec un mur sonique infranchissable et des vocalises semblables à
une douche de graviers, Abraham ne fait pas dans la dentelle et l'évidence
musicale, le post-hardcore n'est jamais simple d'accès. Torturés
et tortueux, les huit titres ne laissent pas indemnes. Mixé par
Magnus Lindberg (Cult of luna), la puissance et la lourdeur sont au
rendez-vous, tous les vumètres sont dans le rouge et on frise
l'indigestion de saturation à chaque instant ; ce disque s'adresse
à un public très averti mais l'amateur de son énorme
et de dissonance électrique sera ravi.
Kronik
Franky
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