Voilà un album que l'on attendait, ou plutôt que l'on attendait
plus, car comme nous le rappel Joey dans la bio, il ne souhaitait pas
terminer cet album sans Derrick et pensait que c'était la fin
de Bad Astronaut. Comme un dernier témoignage de Derrick, Joey
s'est attelé à terminer ce dernier album de Bad Astronaut,
point final d'une belle aventure. Jonathan Gorman vient rejoindre la
team pour des prises de batterie en hommage a Derrick qui l'appreciait
beaucoup.
Quatre ans après « Houston we have a drinking problem »,
voici « Twelve Small Steps, One Giant Disappointement »
entre ballades pop et rock endiablé, un album sombre et très
attachant, sûrement le plus réussit de Bad Astronaut. Prenant
une dimenssion très mélancolique, voir noir par moment,
très Chokeboresque, « Twelve Small Steps, One Giant
Disappointement » est comme une complainte, un album parfait
pour la morosité de l'hiver.
Contrairement au précédent, son calme apparent cache une
fièvre qui se révèle tout au long des morceaux
allants jusqu'à des plans de guitares dignent d'un Led Zeppelin
sur « Best Western » par exemple. Cet album est
vraiment prenant, il ne cesse de se renouveller et la voix de Joey montre
une fois de plus son talent, pouvant nous faire passer une multitude
d'émotions. A la fois douce et mélodique sur des titres
comme « Autocare » et « Go Humans »,
parfois sombre et torturée comme sur « San Francisco
Serenade », elle nous emène dans son univers entre
plainitude et angoisse.
« Twelve Small Steps, One Giant Disappointement »
est pour moi l'un des albums de l'année, si vous ne le savez
pas encore je suis assez friand des plans accoustiques, et des atmosphères
mélancoliques, et bien là je suis comblé. Ce nouveau
Bad Astronaut est comme un livre, le dernier de la collection, celui
où toute l'intrigue est révélée, celui qui
donne tout la dimenssion à l'ensemble. Si vous êtes fans,
« Twelve Small Steps, One Giant Disappointement »
vous donnera le meilleur, si vous ne l'êtes pas encore, vous le
deviendrez.
Kronik O.S.
|