Revoilà les papys du rock, Black Sabbath je précise car
les groupes de seniors sont légions en ces temps de reformations
en tout genre plus ou moins glorieux... Black Sabbath, les seuls et
uniques, sont les véritables inventeurs du rock sombre : que
ce soit les murs de guitares bien dark, le fameux triton que les six-cordistes
metalleux se doivent de connaître, l'imagerie satanique ou les
intonations immédiatement identifiables du sieur Osbourne et
mainte fois copiés ; ces quatre types de Birmingham ont écrit
dès la fin des 60's ce que doit être le rock du côté
obscur de la force. Même s'ils restent moins connus dans nos contrés
que leurs alter-égo britanniques (Led Zeppelin ou Deep Purple)
ils restent des références incontestés pour tout
amateur de vraie musique heavy. Sans eux, pas de Heavy Metal, pas de
Trash, pas de Stoner, pas de Sludge, pas de Doom, pas de Grunge
Le visage du rock dur ne serait pas le même. En 2013, Ozzy Osbourne,
Toni Iommi et Geezer Butler remettent le couvert pour un 19° album
du Sabbath Noir; manque à l'appel Bill Ward (un " John Bonham
Bis " pour beaucoup) pour une sombre histoire de contrat. Derrière
les fûts, ils ont mis Brad Wilk, plus connu en tant que cogneur
groovy chez Rage Against The Machine ; choix étrange au départ
mais le bonhomme fait rudement bien son job. Au menu, 9 titres de bonne
facture montrant Black Sabbath dans une meilleure forme que dans leur
précédent disque bien nommé " Forbidden "
en 1995. Reprenant leur recette inventée inventé en 1968,
les vieux guerriers de Birmingham surprennent, ils avaient envie de
donner le meilleur et ça s'entend ; les fanatiques seront ravis.
Les clins d'il à leurs années de jeunesse ne manquent
pas ; le tocsin entendu dans " Black Sabbath " première
chanson du premier album sonne encore en 2013 ou " Zeigeist "
directement inspiré du fumeux " Planet Caravan " sorti
en 1970. Black Sabbath n'a pas cherché dans le futurisme et s'est
au contraire plongé dans son passé glorieux. Cela ne sonnera
jamais comme en 1972 mais " 13 " démontre qu'Ozzy &
Co sont bien vivants et encore prêts à en découdre.
Kronik
Franky
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