Que le fan de rock progressif lève la main, ce disque est pour
lui. Black Science prône le retour aux morceaux longs et épiques.
Dans " Cosmodemonic & beyond ", le psychédélisme
renait avec des guitares metal ; le mur du son est là pour être
planant, la détente et la quête transcendantale sont les
buts recherchés, ne cherchez pas l'agression sonique. Les envolées
instrumentales sont lentes, toujours à la recherche de la spirale
hypnotique et cela reste la grande constante sur ce disque. Quelques
touches de modernités synthétiques viennent décorer
ce long album aux ambiances new age et beatnik mais c'est surtout un
parfum de rock 70's qui prend le dessus. Black Science a bien appris
sa leçon avec les vieux Pink Floyd, la voix a un côté
nonchalant et planant à la manière d'un Ian Brown dans
Stone Roses ; et brusquement au bout de deux morceaux on passe à
un shoegazing typique anglais, le son devient new wave ; même
le son des guitares devient électronique. Et c'est comme cela
pendant encore deux titres avant encore un changement de style ; on
revient à du rock progressif mais dans une version plus free
jazz presque noisy parfois.
Entre rock, new wave, progressif, noisy, shoegazing, jazz et électronique,
une seule écoute de ces sept titres m'a laissé pantois,
c'est un disque ovni pour mathématicien rêveur de la musique.
Tout cela donne au final un album assez inclassable et perturbant, Black
Science veut interpeler l'auditeur au point de le déstabiliser,
on aime ou on déteste.
Kronik
Franck
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