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Attention
les gens, vla de l’affaire! Born From Pain est de retour et même
si cela n’est pas aussi évènementiel que la sortie
d’un hypothétique album des Guns, cela pourra quand même
en surprendre plus d’un. Car avec des tournées incessantes
en Europe, ou en Amérique du sud avec Terror, et un changement
de guitariste un peu plus tôt dans l’année, on ne
s’attendait pas forcément à avoir des nouvelles de
sitôt. C’est donc un an et demi à peine après
la sortie du massif « In Love With The End » que
revoilà déjà nos « ptits »
hollandais pour nous faire la guerre avec « War »
leur 5ème album.
Fidèle à lui-même, Born From Pain arrive tout de
même à nous surprendre et donc à nous séduire
encore une fois.
Le groupe nous surprend donc par sa capacité à toujours
savoir se renouveler sans négliger les éléments
qui ont fait ce qu’il est devenu et ce qu’il représente
aujourd’hui. La voix de Ché est similaire, toujours cette
voix agressive si caractéristique, des riffs tranchants rappelant
parfois Merauder, une batterie qui pilonne sans cesse, une basse vrombissante
très présente... Le tout au service du hardcore-metal.
Car même si Born From Pain est considéré comme groupe
de hardcore, les influences metal sont selon moi plus présentes
que jamais. On pensera parfois à Slayer sur certaines rythmiques
et solos (« Crusader », « Scorched
Earth »), mais l’influence qui ressurgit le plus pour
moi, aujourd’hui, est celle de Metallica. La musique de Born From
Pain est par moment devenue presque orchestral, et prend une ampleur
magnifique, rarement atteinte par le passé avec des atmosphères
pouvant rappeler celle d’un « Orion » et
le sens mélodique majestueux de Cliff Burton. On imaginerait
facilement l’inclusion d’un orchestre symphonique sur des
titres comme « Grey Life » ou le superbe instrumental
« The War Is On ». Mais ne perdons pas de vu que
l’on parle ici de Born From Pain et donc de hardcore. Le style
est toujours bien présent avec sa dose de cœurs rentres-dedans,
ses mosh-parts destructrices, ses parties plus old-school... Bref comme
je l’ai dis, Born From Pain reste fidèle à lui-même.
On notera également la participation de quelques guests sympathiques
comme Jan Chris de Gorefest sur « Crusader »,
Pépé d’Hatesphere sur « Scorched Earth »,
et puis surtout, car plus surprenante, l’intervention de l’ami
Lou Köller de Sick Of It All sur « Doomsday Clock »,
mais aussi celle de Barney de Napalm Death sur une version alternative
du titre « Behind Enemy Lines » qui clôture
l’album.
Voilà donc pas mal de choses intéressantes pour se remplir
la dent creuse. Born From Pain a mie les petits plats dans les grands,
et on ne les attendait pas spécialement à si grande fête
au vu de la période finalement assez courte depuis « In
Love With the End ». Sans oublié que ce « War »
a été une nouvelle fois mis en boîte chez l’excellent
Tue Madsen, et a doté Born From Pain d’une production à
la hauteur de la qualité du groupe, avec un son de guitare énormissime
qui risque de faire frémir le maître en la matière,
Richardson.
« War » est donc l’album de la maturité
pour Born From Pain, l’album qui le détache définitivement
de l’étiquette Hatebreed, et installe définitivement,
et plus que jamais, Born From Pain sur la plus haute marche de la sphère
hardcore européenne.
Kronik
Manu
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