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L'étoile
du Phoenix brille à nouveau.
C'est
avec un plaisir indescriptible que je commence ces quelques lignes,
car grand fan de Boysetsfire, je viens d'écouter " The Misery
Index : Notes From The Plagues Years ", nouvel et quatrième
album du groupe.
Pour ceux qui ne connaissent pas à tort Boysetsfire un petit
historique s'impose : Les Boysetsfire sont à l'origine d'un nouveau
courant que l'on a nommé hardcore émo, maintenant à
la mode, et très largement représenté par les termes
de métalcore, émocore, post-hardcore
etc. Ce qui
distingue Boysetsfire est, à partir de leur deuxième album,
des mélodies imparables, et une alternance chant clair et hurlé.
Mais le plus important c'est que BSF est un des leaders de ce que l'on
a appelé le " hardcore with brain ", avec Snapcase,
avec des textes engager à dominante de contre-pouvoir des institutions
établies et du capitalisme ambiant. Ce qui est remarquable c'est
que même en s'éloignant de leurs racines hardcore classique,
BSF à toujours su grader l'énergie et là puissance
du style, tout en évoluant vers des mélodies et des riffs
nettement plus calme.
Penchons nous sur ce nouvel album, "The Misery Index : Notes From
The Plagues Years". Deux ans après "Tomorrow Come Today"
véritable bombe (meilleur album de l'année 2003 pour beaucoup),
il était dur aux BSF de revenir à ce niveau, sachant que
dans l'année leur bassiste (Rob Avery) les a lâché,
et que leur label Wind Up (Epic-Sony Music) en a fait de même.
Difficile pour eux de se remettre de tout cela, mais c'était
s'en connaître BSF, qui renaît une nouvelle fois de ses
cendres (pour un Phnix c'est normal ma direz-vous). " The
Misery Index " est un album qui va remettre le monde de l'émo
sur ses vraies valeurs, les leaders sont de retour et ça va faire
mal. BSF, désormais chez Burning Heart, ouvre toutes les portes
du style émo des plus violentes au plus calmes, et de quelle
manière !! Certes Nathan est sûrement l'un des meilleurs
actuel, mais il y a aussi Matt Krupanski à la batterie, véritable
phénomène, technicien et swingueur majestueux, qui dans
ce nouvel album montre une fois encore tout ça maîtrise.
Les 13 morceaux de " The Misery Index " sont comme un concept
album qui aborde tous les côtés de l'émo. Certes
nettement plus noir que se qu'ils nous avaient habitué, moins
politique, et plus intimiste, BSF livre ici un message, ou plutôt
une image d'eux-mêmes et de leurs deux ans de galères et
d'incertitudes, mais ne vous inquiétez pas, ils veillent, et
quelques pensées politico philosophiques traînent ça
et là au travers d'un riff.
On sent la mélancolie amenée par de savantes mélodies,
servir l'ensemble des compositions, parfois simple et susurrée,
parfois hurlée comme une haine viscérale. La production
est une fois encore un chef-d'uvre avec cette fois Lou Giordano
aux manettes, avec des variantes, comme l'ajout de nombreux instruments,
piano, trompette, violons mais aussi des samples et autres beat. Le
seul bémol reste peut-être la cover, pas vraiment très
intéressante, et où est donc le phnix étoilé,
véritable logo du groupe ??!!
" The Misery Index " est donc contre toutes attentes, une
véritable réussite, surent l'un des albums de cette année.
C'est un album, qu'il va, je pense, remettre de l'ordre dans le milieu
des mécheux, ce qui ne sera pas un mal, tant cela devient du
n'importe quoi.
Kronik
O.S.
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