Church of misery est un groupe japonais qui a sérieusement envie
de botter le cul de la terre entère. Le doom et le stoner n'est
pas la propriété exclusive des ricains vivants dans les
marécages. Ces japonais sont surprenant par la lourde rage rock'n'roll
qui dégage de leur musique ; Black Sabbath, Pantera, Amen, Cathedral
et Entombed ne sont pas loin, c'est furieux. Les riffs de guitares sont
plus rock que metal, il y a un léger effet retro dans les solos
et j'ai bien dit léger. Le son est à mille lieux du synthétique,
ça sent l'ampli à lampes poussé à 10, étonnant
pour un groupe qui vient du pays de l'électronique
En tout
ça dégage comme un rouleau compresseur sonique, la douceur
et la légèreté du vent soufflant sur le mont Fujihama
ne sont pas évoqués ici. C'est de la furie ininterrompu,
de longs morceaux où ils partent dans des délires pas
possibles, laissant peu de répit aux pauvres auditeurs. Church
of misery fait une destruction des vieilles règles du rock'n'roll
pour tout refaire d'une façon encore plus enragée et sauvage.
Ils ne sont pas à leur premier méfait sonique et je pense
qu'ils peuvent devenir culte ; ils peuvent faire passer Down pour un
groupe de pop. Au niveau des textes, on reste proche de l'équarrissage
avec le thème des tueurs en série, un tueur par morceau.
Pas de paroles dans le livret, la compréhension du texte reste
limitée dans ce tsunami sonore, c'est le seul bémol ;
mais un album puissant. Church of misery fait un passage par l'Allemagne
et l'Angleterre et rien d'autre, c'est dommage car le public stoner
est partout en Europe.
Kronik
Franky
|