Il aura fallu 3 années au quartette californien pour accoucher de leur 3em album intitulé (peut être symboliquement) Dark Days. En effet, à l'issue de son enregistrement, la bassiste, Rayna Foss-Rose, a préféré quitter le groupe afin de se consacrer à sa famille. Elle laisse ainsi la place à Nadja Puelen qui l'avait déjà remplacée lors de la précédente tournée. De plus, des tensions sont apparues au sein du groupe à tel point que certains en sont arrivés à se battre sur scène, à savoir Dez Fafara, le chanteur, et Meegs Rascon, le guitariste. Tout ceci agrémenté de rumeurs sur le départ imminent du batteur Mike Cox. Voilà un aperçu du tableau où tous les membres sont concernés…
Bref, le ton de l'album est donné : c'est glauque, très glauque ! Même la pochette n'est pas en reste ; noire avec quatre squelettes en bois blanc qui semblent être musiciens. Musicalement cet opus est relativement proche du premier album tout en conservant le coté gothique de son prédécesseur, Chamber Music. Le style est plus brut, moins mélodique, les riffs sont saccadés et gras avec des guitares, comme à leur habitude, lourdes et sous accordées. Quant à la voix, elle est toujours aussi rocailleuse et agressive.
Un disque qui a l'ambition de sonner live et de transmettre le courage et la confiance en soi aux fans du combo (dixit Dez). Malgré ces bonnes intentions, cet album souffre sévèrement d'un manque d'originalité et demeure trop répétitif; on a du mal à accrocher sauf sur quelques titres qui se démarquent un peu (Glow, Watershed, Friend ?) et qui permettent plus ou moins bien au groupe de tirer son épingle du jeu. Au final, Dark Days rassasiera peut être les anciens fans, mais ne risque semble t-il pas de faire de nouveaux adeptes.

Kronik par Nathalie

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