Ambassadeurs du rock psyché outre-Rhin, les Colour Haze sortent
en 2012 leur onzième album " She said ". Toujours emmené
par le chanteur-guitariste Stefan Koglek, le trio de Munich s'en donne
à cur joie dans ce dédale psychédélique
aux douces senteurs de patchouli. En digne héritiers de Pink
Floyd et de King Crimson, ils nous pondent huit titres bien pesants
et bien lourds pour une durée totale de 82 minutes ; ils prennent
leur temps, c'est le moins qu'on puisse dire. Les idées sont
bonnes, les sons délicieusement retro, ça sent le vieil
ampli Marshall à plein nez, les riffs sont implacables et 70's
tous droit sortis du " Petit Black Sabbath " illustré
; ces trois types savent faire rugir les morceaux tels des maîtres
du stoner. Mais la principale caractéristique et le défaut
majeur de ce disque reste la durée, c'est bien mais c'est trop
long. D'interminables plages instrumentales nous emmènent jusqu'à
Katmandou, des chevauchées guitaristiques dignes de David Gilmour
et Tommy Iommi s'envolent très haut dans le ciel pendant que
le mur rythmique hypnotise les derniers auditeurs encore conscients
Pour être clair c'est un disque de musiciens aimant la démonstration,
pas un disque de chanteur (d'ailleurs quand ça chante, l'intérêt
n'est pas énorme
). Alors on s'assoit tous autour d'un feu
de camp, on écoute ce nouveau Colour Haze et on va faire dodo,
bonne nuit.
Kronik
Franky
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