Counterfeit
(
Don't Let Me Fall Asleep Again
)


" Don't Let Me Fall Asleep Again ", deuxième album de Countefeit, et pour beaucoup l'album de la maturité, un album où le groupe trouve enfin sa voie.
Si il est vrai que les approches musicales faites sur " Between The Middle & The End " se concrétisent désormais, mais " Don't Let Me Fall Asleep Again " n'est pas un aboutissement, juste un commencement.
Pour partir du début, sachez que j'ai attendu beaucoup de temps avant de faire cette chronique (certains ont dû m'en vouloir d'ailleurs), mais en voilà les raisons.
Fan de la première heure de ce groupe si spécial, j'attendais avec exaltation ce deuxième album. Dès la première écoute je fus de suite emballé par leur métal planant et sophistiqué, mais je dû retenir ma plume, car quelque chose me dérangeait, mais n'arrivant pas à le définir, je me dis alors que le temps donne toujours plusieurs interprétations, et donc voilà désormais ma vision complète de ce nouveau Counterfeit. " Don't Let Me Fall Asleep Again " est une nouvelle aire pour Counterfeit, celle où le groupe joue enfin ce qu'il voulait, leur musique rêvée c'est enfin concrétisé.
Ce qui m'a dérangé au début sont deux choses : premièrement le manque de puissance, ou du moins l'explosion que l'on sent, mais que le mix ne ressort pas assez, voir écrase par moment. La deuxième chose est les variations vocales, vous savez comme je m'intéresse particulièrement à la voix et aux phrasés, hors Rodric, évolue énormément sur ce nouvel album, il essai beaucoup de choses, mais là encore le mix ne rend pas, et donne parfois des dissonances bizarres. Comment vous dire, connaissant bien le groupe, je ressentais où il voulait et jusqu'où il pouvait aller dans ces nouvelles compos, mais le rendu album n'était pas cela, c'était très perturbant…
Pour vraiment vous parler de la musique de " Don't Let Me Fall Asleep Again ", je préfère vous parler de live. Pour les avoir vu en live dernièrement lors des concerts Lyonnais, je peux vous dire que les nouvelles compositions sont vraiment énormes. Enfin j'ai pu avoir la profondeur et la puissance que l'album ne donne pas, quand chaque morceau se fond dans cet ensemble unique, comme une grande plainte, un grand râle, enivrant et perturbant.
Ce nouveau Counterfeit c'est comme un plane, on est comme shooté par une drogue malsaine mais si douce, et si tentatrice, que l'on en perd la raison, les idées, les mots s'entrechocs, les images défilent, n'est-on pas plutôt en hyper conscience ? On ne sait pas trop où on est, mais on y est. Enfin, le groupe fait corps avec sa musique, la bête c'est emparée deux, où est-ce l'inverse ? Plus qu'un seul être, plein de sentiments, dévoilant sa violence et sa passion, sa force et sa faiblesse, une déferlante d'émotions, comme le miroir de la vie.
Counterfeit maîtrise enfin la bête qui est en eux, ceux qui n'ont pas assisté à l'un de ces trois concerts, on raté quelque chose de magique, ce truc indescriptible qui fait que l'on aime la musique et que l'on aime la vie juste pour des instants comme ça…merci.


Kronik O.S.


Counterfeit :

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