Originaire de boston, Defeater se forme en 2004 autour de Jay Maas qui
a produit Have Heart, Verse et bien d'autres groupes de hardcore plus
ou moins obscurs. Le line-up bouge et Jay Maas reste au commande. Signé
chez bridge nine, ils sortent enfin ce premier album " travels
". Les thèmes sont glauques : tout est obscure, triste en
fait c'est la BO de la fin du monde. Mais ce groupe hardcore n'a pas
ce côté vieux keupon et chorale d'équipe de foot,
il y a un vrai message et une vraie noirceur derrière tout ça.
C'est du hardcore conceptuel à la Converge ou Snapcase, ces gars-là
n'ont pas envie de parler d'amour ou des petits oiseaux, les Beatles
l'ont déjà fait. Dissonance et rage tapent le cul de l'auditeur
comme un seul homme, emporté par la voix écorchée
de Jay Maas, le spectre de Dillinger Escape Plan rode dans chaque titre
sans être pesant. Les paroles qui ne sont pas de Chateaubriand
demeurent le seul bémol de ce disque mais les fans basiques n'en
auront rien à foutre (et moi non plus d'ailleurs). Defeater a
fait le pari ambiteux de faire un album conceptuel, ils s'en sortent
avec les honneurs. Le risque est toujours de s'éparpiller et
de perdre l'auditeur en chemin mais l'ensemble est bien construit, logique
et vraiment efficace.
Ce " travels ", c'est le voyage au bout de l'enfer hardcore.
Kronik
Franky
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