Devil In Me, quintet portugais dans le plus pur style New-York Hardcore
officiant depuis 2004, nous offre ici son troisième album intitulé
The End. Alors tout ça, c'est bien joli, la présentation
lambda, chopée sur wikipedia (oui, mais bon, le wikipedia portugais,
siouplaît, et moi, le portugais, j'en parle pas un mot, alors
quand même, appréciez l'effort, quoi!), mais à l'écoute,
ça donne quoi ?
Eh bien dès le début du disque, aucun doute, on a bien
affaire à du NY Hardcore, on pense immédiatement aux légendes
du genre, Sick Of It All, notamment sur certains aspects du jeu de guitare
(cf. City Of The Borken Dreams), mais aussi et surtout à Comeback
Kid, pour l'aspect fédérateur des passages bourrés
de gros choeurs... Tiens, justement, c'est le chanteur de Comeback Kid,
Andrew Newfeld, qui a produit l'album, voilà peut-être
un début d'explication... D'ailleurs il fait un featuring sur
le septième titre du disque, The Fall!!
Mais réduire cet album à du " sous-Comeback Kid "
serait aller un peu vite en besogne... Outre le groupe de Newfeld et
SOIA, The End possède aussi un côté mélodique
non négligeable, j'en veux pour preuve Postponed, sixième
morceau de l'album, morceau mid-tempo dont la mélodie m'a immédiatement
fait pensé à Lights Out, un titre de... Bodyjar, fleuron
(ressurgi de ses cendres récemment) du Punk Rock australien !
Alors bien sûr, le chant est toujours hurlé, typiquement
Hardcore, mais la sauce prend bien, et cette diversité fait plaisir
à entendre, dans un style où l'écueil le plus courant
est de finir par tourner en rond... On se prend même parfois à
y voir comme une sorte de Hot Water Music dynamité... Mais l'ensemble
reste tout de même très rentre-dedans, rassurez-vous !
La production, signée, comme je vous le disais, Andrew Newfled,
est de très bonne facture, et traduit bien l'énergie du
groupe (en Hardcore, c'est bien le principal, non?).
Voilà donc un disque très sympa pour les fans de Comeback
Kid et consorts, aux influences pas toujours très bien digérées
(sans déconner, j'ai un peu l'impression d'avoir passé
mon temps à citer des groupes!!) mais qui a aussi le mérite
de jouer la carte de l'éclectisme (toute proportion gardée,
bien entendu), ce qui est, dans ce style, assez rare pour être
souligné. Jetez-y une oreille, vous ne le regretterez certainement
pas !
Kronik
Bébert Noway
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