Pour une fois quun groupe de ce style ne parle pas de « Post
Hardcore » dans sa bio, ça fait plaisir, il faut dire
que Draft est déjà là depuis quelques temps, et
savent doù ils viennent.
Distillant un émocore à tendance scream, très proche
des racines du style, le noise, Draft redonne une noblesse au genre,
loin des clichés émo mécheux Parisiens.
Ici on pense plus à une musique proche du Standstill des débuts,
Unfinished Sympathy, Brazen et autres bouleversements venus dEurope
il y a quelques années et jusqualors pas encore renouvelés.
Le son typique de la guitare très crush-noisy donne le caractère
brute de « Slow Motion Suicide », de même
les larsens et autres déroulés glissés de note
au manche, rappel les « Grands Anciens », (HP
si tu nous regardes). On retrouve aussi parfois des émotions
dignes de films noir, de polars, de la fin des années 70, des
ambiances malsaines qui titillent les sens par deux ou trois notes,
nous laissant vaguer dans nos rêves (ou cauchemars).
Comme des relents de repas indigestes provoquant des spasmes incontrôlables
du corps, « Slow Motion Suicide », sinfiltre
insidieusement dans nos pensées secrètes, et dépose
ses graines de folie.
Le but nest-il pas de nous contaminer ? Bien sur que si,
qui ne le savait pas ? Désormais vous êtes prévenu,
attention à vous, que « celui que vous voulez »
vous garde, bonne écoute et bonne chance
Kronik O.S.
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