ETHS n'a jamais été un groupe pour qui j'ai une affinité
quelconque. J'ai écouté les premiers disques à
leurs sorties, vu plusieurs fois le groupe en concert, avec toujours
le même sentiment très mitigé quand à ce
que propose ETHS depuis de nombreuses années. C'est comme ça,
et de se fait la chronique de ce troisième album intitulé
III, m'a paru dès le départ assez tendue. Dès le
premier titre de l'album, VORAGINE (english version), je me suis pris
une petite claque derrière les oreilles et je me suis mis à
bouger en rythme au son de ce premier morceau assez efficace. Ah ben
dites donc, comme ils y vont les marseillais
J'ai carrément
accroché la chanson et l'ambiance. Le son est puissant et lourd,
le chant guttural très réussi, puis cette mélodie
lancinante embarque veaux, vaches, cochons au fil de ce premier titre.
Très accrocheur comme démarrage, mais le tableau s'assombrit
rapidement avec les titres suivants, et particulièrement sur
ADONAÏ. Chanson(nette) écrite par MYLENE FARMER ? Refrains
mignons et rythmique du style superproduction-américano-métallique
des grands soirs pour accompagner le tout. Vous en reprendrez une assiette
?! Mouais, pas convaincu sur ce coup là. Puis le disque s'enfonce
piste après piste dans une espèce de métal moderne
caricaturé à outrance. Intro au piano des plus convenues,
violoncelle ambiance GAME OF THRONES, et j'en passe. Mais cette chronique
ne serait pas complète si je ne vous parlais pas de la reprise
de MADONNA - MUSIC. Que dire, à part que je suis un pur fan de
la madonne, et oui, et que cette cover ne m'a pas emballé une
seconde. Pas un soupçon de délire. Du coup je vous renvoie
d'urgence sur une autre cover des plus réussies, celle de PEPPER
NOSTER avec un LA ISLA BONITA des grands soirs. Un grand moment. Pour
son grand retour, ETHS n'a finalement pas ramené grand-chose
dans ses valises. Après une entame d'album très réussi,
le souffle retombe très vite. A voir sur scène si ça
fonctionne mieux.
Kronik
Keef
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