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Roadrunner
Records se montre chaque année comme un des labels les plus productif
niveau sorties d'albums. Soulfly et en l'occurrence Fear Factory participent
activement à cette prospérité discographique puisque
ces deux groupes sortent en cette année 2005 leur deuxième
skuds en 2 ans. C'est donc avec grand plaisir que nous retrouvons l'usine
de la peur, 15 mois seulement après la sortie du fabuleux "
Archetype ". " Transgression " est le nom de cette nouvelle
galette avec sa cover, visuellement très proche de celle de son
prédécesseur, en plus organique, j'aurai tendance à
dire.
Avec ce disque, Fear Factory fini d'enfoncer le clou sur les éventuels
réticences quant au départ de Dino Cazares, car le moins
que l'on puisse dire est qu'en plus d'être très productifs
nos 4 lascars font du très bon travail. D'entrée de jeu,
on prend en pleine tronche "540,000 Degrees Fahrenheit", qui
s'inscrit dans la lignée de ce que nous a toujours proposé
Fear Factory, un titre à la fois brutal au refrain plus mélodique
bourré de changements de rythme. Fear Factory sait toujours se
montrer agressif et percutant (" Transgression ", " Moment
Of impact "...), pourtant la musique du groupe semble ici encore
plus mélodique, ce qui ne me déplait personnellement pas,
mais qui déstabilisera sûrement les intelligents puristes.
Les refrains de " Contagion ", de " Empty Vision "
sont de ceux-là et comment ne pas être sensible à
la voix de Burton C. Bell ? Comme ci cela ne suffisait pas, le groupe
embraye par un titre qui n'a rien à voir avec le reste, "
Echo Of My Scream " qui fait littéralement bander les poils
des bras, un titre entièrement orchestré qui me fait incroyablement
penser au " S&M " de Metallica, et qui est je pense le
titre le plus réussi de ce " Transgression ". Suit
" Supernova ", autre titre très mélodique, que
je trouve également de très bonne facture. D'ailleurs,
concernant ces deux titres, " Echo Of My Scream " et "
Supernova ", il faut tout de même préciser que Byron
Stroud a laissé sa basse à Billy Gould, qui n'est autre
que l'ancien bassiste de Faith No More, et de Brujeria. Sur ce "
Transgression ", Fear Factory nous propose également deux
reprises, l'une à la suite de l'autre, avec pour commencer le
fameux " I Will Follow " de U2, fidèle à l'originale,
suivi du " Millennium " de Killing Joke, un peu moins réussie
mais tolérable quand même. De toute façon question
reprise pourrie, Fear Factory pourra difficilement faire pire que "
Cars " de Gary Numan présente sur l'édition digipack
d' " Obsolete ". Ces deux compos se marient en tout cas à
merveille avec le reste de l'album.
Si je devais faire quelques reproches à ce disque, cela viendrai
déjà du fait que l'on peut sentir un manque d'originalité
certain concernant les riffs de gratte même si Christian parvient
à faire oublier encore une fois son prédécesseur,
ou sur les parties de batterie, toujours aussi déroutantes d'efficacité
mais qui sonnent trop.... Fear Factory. Le groupe semble confiné
dans son propre univers et même si musicalement l'évolution
est notable, cela me chagrine un peu. N'oublions pas une production
signée Toby Wright (Metallica, Soulfly, Korn, Alice In Chains...)
vraiment particulière qui fait qu'en plus de l'orientation musicale,
les fameux puristes vont nous comparer ce " Transgression "
à " Digimortal " (que je trouve au passage très
bon !^^), alors qu'il y a un monde non négligeable entre ces
deux disques !
Ce " Transgression " est donc un magnifique album.
Si vous avez toujours aimé Fear Factory cela ne changera pas.
Si vous avez un temps soit peu d'ouverture d'esprit, ce disque s'inscrira
comme une merveille dans votre discothèque. Sinon, essayez de
ne pas le juger avec seulement une seule écoute.
Pour
info : l'album est complété par les titres bonus "
Slave Labor ", " Cyberwaste " et " Drones "
en version live.
Quand à la version limitée, elle comprend également
un DVD ainsi que les 3 titres live suscités, mais en ghost track
à la suite de l'album.
Kronik Manu
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