Originaire de Panam city, FURYKANE délivre un premier album fusion
métal assez réussi, qui me laisse souvent septique concernant
la sincérité de leur démarche. Épaulé
par une production impeccable, le quintet francilien envoie une musique
au gout de fusion tout droit sorti de la fin des années '90.
Avec JEN, jolie damoiselle au microphone, FURYKANE envoute l'auditeur
dès les premières notes de l'album. Album qui sonne comme
un revival de la décennie précédente, rappelant
parfois des groupes comme KITTY ou LIMP BIZKIT sur certains titres.
FURYKANE met tout en uvre pour en mettre plein la vue, et ça
fonctionne. C'est le chant de JEN qui retient le plus l'attention. Ultra
maitrisé et versatile, tour à tour hurlé, crié
ou chanté, accompagnant toujours à merveille les compos
de l'album. Sorti après un maxi éponyme en 2009, FURYKANE
revient sur le devant de la scène avec FAKE en 2011. Quid des
titres figurant sur cette galette ? Et bien pas grand-chose finalement,
une rythmique poum tchack façon métal fusion, tantôt
ballade, tantôt heavy, pour des titres manquant cruellement d'originalité
dans la composition. La sauce prend grâce à la voix magnifique
de JEN, malgré une approche artistique frôlant trop souvent
la démonstration. Cela suffit il à en faire un bon disque
? Je le crois. Mais passé les premières écoutes,
beaucoup de titres ramènent aux influences de leurs ainés,
KORN, GUANO APES, ou parfois la voix sensuelle de GWEN STEFANI. Pas
convaincu par la démarche artistique du groupe, chant en anglais
et titres calibrés à l'américaine, je reste malgré
tout assez emballé par le rendu. FURYKANE propose un superbe
premier album à défendre comme il se doit, en espérant
que le groupe ne finisse pas en machine mercantile bien huilée.
Ce qui semble déjà être le cas.
Kronik
Keef
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