God Forbid
(
Equilibrium)


Bien que fan de beaucoup de groupes de Metalcore, en particulier Unearth et surtout August Burns Red, je n'ai jamais été vraiment familier avec God Forbid... Je me souviens, par contre avoir écouté plusieurs fois avec plaisir leur IV : Constitution Of Treason, en 2005. Les années ont passé, et une seule écoute de leur album suivant, Earthsblood, décevant, m'ont définitivement fait zapper ce groupe...
Alors, cet Equilibrium, back to the classics, ou pas ???
Et bien, malheureusement, nos 5 amis de East Burnswick n'ont pas l'air enclins à faire durer le suspense... Dès le début de Don't Tell Me What To Dream, le premier titre de l'album, le poils de mes bras se hérissent à l'écoute de ce morceau tirant violemment sur le Djent, et à la musicalité quasi inexistante... My Rebirth, qui partait pourtant bien, avec sa super intro et son riff de couplet qui donne tout de suite envie de headbanger, me mettra une deuxième claque derrière les oreilles avec ce refrain qui rappelle les plus sombres heures d'Atreyu (la période actuelle, quoi...). A Few Good Men aurait pu être pas mal, si elle n'avait pas été massacrée à coup de voix hurlées ultra produites (et je ne vous parle pas du pont, le plus lourd de la Terre, mais aussi sans doute le plus chiant). Puis vient Scraping The Walls, et là, c'est le drame, le refrain mielleux, où le chant clair est plombé par 3 tonnes d'effets, aura raison de ma patience...
Le reste de l'album, va en gros, alterné les riffs torturés mais mal inspirés, et les mélodies faciles, le tout habilement dissimulé derrière une prod' gigantesque, toute à l'esbrouffe, qui serait sans doute capable de faire passer un kazoo pour le mur d'amplis de Kerry King. Malgré tout ces artifices (et souvent aussi à cause d'eux), la sauce ne prend pas, et God Forbid, dont l'originalité m'avait interpellé sur IV : Constitution Of Treason, semble cette fois-ci noyé dans l'immense nuée de followers que comporte aujourd'hui le Metalcore, la faute sans doute à une absence quasi-totale de prise de risque. Le manque de travail et d'inspiration est alors compensé par des ficelles vues et revues chez tous les groupes de Metalcore de la Création, ou par un tour de passe-passe effectué en studio qui va lier 2 riffs mal appairés...
On se surprend encore malgré tout quelques fois à rêver, notamment sur Overcome, mais la manière dont sont traitées les voix, cette prod' qui veut en faire toujours trop, nous gâche le plaisir...
Il y a pourtant de bonnes choses dans cet album (souvent coincées entre 2 mélodies sans saveur), mais elles sont trop souvent eclipsées par cette production-bulldozer... Ce bonnes choses, perçues ça et là, ne m'auront donné au final qu'une seule envie, celle de ré-écouter IV : Constitution Of Treason...

Kronik Bébert Noway



God Forbid :


Site : www.myspace.com/godforbid



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