Sortir un nouvel album de Green Day, 5 ans après le fulgurent
"american idiot ", était un vrai challenge. Comment
faire un successeur digne de ce nom ? En plus j'ai l'impression que
Green Day n'est jamais reparti se mettre au vert pour composer un album
: ils ont fait plusieurs fois le tour du monde, assuré une promo
gigantesque, chanté avec Bono et même pris le temps de
faire un one shot band " Foxboro Hots Tubs "
on les
voyait tout le temps. Ils sont donc hyperactifs et quand ce " 21st
century breakdown " est arrivé, j'avais certaine crainte.
Serait-ce le faux pas de trop pour Green Day ? Et bien non je fus très
vite rassuré, des bonnes chansons, certaines sonnent déjà
comme des tubes annoncés. Toujours ambitieux dans leur musique,
Billy Joe & co ont une nouvelle fois vu les choses en grand : album
épique divisé en trois actes narrant l'histoire de deux
personnages dans l'Amérique post-bush. Je sais comme ça,
cela ne donne pas envie mais il y a toujours ce côté punk
et même tout simplement rock contestataire de délivrer
un message sincère. Et voila 18 titres d'excellentes factures
qui résument parfaitement ce qu'est Green Day aujourd'hui : un
mega-groupe, vous savez ces groupes installés dans le business
qui remplissent les stades, toujours à la recherche de shows
plus démesurés. Il y avait déjà les U2,
Metallica ou AC/DC pour jouer dans les arènes olympiques et maintenant
il y a Green Day. Une telle évolution ne s'est pas faite sans
perdre quelques choses, sans aucun doute le côté frais
punk et pop qui leur aller si bien il y a 15 ans. On sent le côté
business marketing musical à plein nez
mais après
tout on s'en fout. Green Day fait toujours des chansons pêchues,
les refrains sont imparables. Musicalement, c'est un groupe qui a su
repousser ses propres limites et dont l'inspiration semble intarissable
; et en plus sur scène ça déchire.
Kronik
Franky
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