YOuhouuuuu, après une intro aux sonorités de film d'horreur
début eighties, c'est le premier titre THE BLACKEST EYES et son
superbe solo de guitare qui ouvre les hostilités. L'album ne
pouvait pas mieux démarrer et pose le cadre direct. Nous avons
ici à faire à des gros zicos qui ont bien l'intention
de tuer l'auditeur en deux temps trois mouvements. Pari gagné
! Ces chers londoniens de HANG THE BASTARD mélangent allègrement
brutal Hardcore noisy et rock stoner sans aucuns complexes, et j'aurai
tendance à dire que 'ça troue le cul', pour reprendre
l'expression de ce cher Cartman. En témoigne le final magnifiquement
exécuté du second titre LEVITATION LESSONS, qui commençait
pourtant sur les chapeaux de roues
Ce qui marque, c'est la façon dont s'enchainent les titres de
l'album, comme pour raconter une histoire la tracklist se laisse dérouler
toute seule. De rythmiques à la BLACK SABBATH en débaroulades
dévastatrices façon SLAYER, les titres GENESIS ou 1888
imposent le respect pour un groupe qui parait assez jeune, puisque ce
n'est que leur premier album. Que vont-ils nous concocter la prochaine
fois ? D'une indéniable qualité de composition, des dizaines
d'influences rock sont ici disséquées, digérées
et retranscrites avec une facilité qui laisse rêveur. Et
toujours se son de synthé comme échappé d'un vieux
film de CARPENTER, qui accompagne l'auditeur tout au long de superbe
HELLFIRE REIGN. Tour à tour baroque, hardcore ou heavy, HANG
THE BASTARD propose un voyage sonore, progressif, à la limite
de l'éducation musicale. Cet album est une belle réussite,
un superbe coup de maitre pour une première livraison. Longue
vie au rock décomplexé de HANG THE BASTARD, et vu le niveau
et le jeune âge de ces musiciens, l'avenir parait prometteur et
c'est tant mieux !
Kronik
Keefran
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