Encore plus violent ? Est-ce possible ?
Dès la cover on sent un changement et on s'attend au pire, avec
un dessin de guerrier digne des plus obscures " Donjon et dragon
" et leur logo graphité façon sanglant.
Voici le nouveau Heaven Shall Burn, ça promet d'être un
grand moment, je glisse donc avec appréhension le cd dans la
platine, met mes boules quies, mon casque de moto, prêt, je suis
prêt.
"Iconoclast " vaut son pesant de cacahouète dans le
monde des brutes, ça baston pour sûre, mais de grands changements
s'opèrent. Je m'explique dans cette violence permanente, on est
pris par une mélopée sombre, digne des grands concepts
albums et un autre univers s'ouvre à nous derrière cette
violence.
Parfois je ressens la même émotion qu'à l'écoute
d'un titre de Ministry, se lancinant répétitif qui fait
que l'on se perd, cherchant une autres voie dans le chemin. Et bien
là c'est la même chose, derrière la façade,
cette violence cadencée constante, on entrevoie une autre route,
comme une autre voie, et ça le fait bien, alors on se laisse
guider. Autant les autres albums n'étaient que violence, autant
celui-ci et autre chose de bien plus profond, de bien plus noir, bien
plus intéressant.
"Iconoclast " fait mal, mais beaucoup plus insidieusement,
comme une douleur latente se réveillant et devenant persistante.
Heaven Shall Burn nous a fait un album décalé fortement
attirant qui au premier abord semble pourtant être très
classique, alors penchez-vous bien dessus, vous risquez d'être
surpris.
Kronik O.S.
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