Lorsque
lon chronique des disques, il faut se montrer le plus impartial
possible même si certains groupes nous touche profondément.
Et je ne vais pas vous mentir en vous disant que Killswitch Engage fait
parti de ces « jeunes » qui mont mis une
tarte phénoménale ces dernières années avec
Chimaira par exemple. De toute façon, même si lobjectivité
était toujours de mise, il ny a quà lire les
chroniques précédentes pour confirmer tout le bien que
je pense de ces 2 formations. Et en aucun cas, il ne sagissait
dun léchage de boules envers le label comme certains se
plaisent à le croire...
Cette parenthèse refermée, revenons-en à notre
affaire du moment. Après nous avoir offert « (Set
This) World Ablaze », son premier et excellent DVD lan
passé, Killswitch Engage revient donc avec son 4ème album
« As Daylight Dies ». Et je dois bien avouer quà
lécoute de ce disque, plusieurs sentiments menvahissent.
Tout dabord KsE nous a concocté un putain dalbum !
Et oui, encore une fois, ça fait mouche, la team est au rendez-vous
avec une prod énorme, et nous propose ce quelle sait faire
de mieux, du putain de metal ! Howard Jones nous prouve quil
est toujours un vocaliste hors-paire sur les plans braillés comme
sur les plus mélo, Joël et Adam sont toujours ces 2 machines
à riffs infaillibles, lami Justin est toujours ce marteleur
de fût inébranlable... 12 compos, 12 tubes, 12 gifles bourrés
de hargne, de rage le tout emballé dans cette enveloppe mélodique
pleine de douceur, véritable marque de fabrique du groupe de
Worcester. Mais je me vois malheureusement dans lobligation darrêter
les compliments ici. Même si KsE nous délivre des titres
somptueux, on aurait souhaité quelque chose de différent.
Le groupe nous propose ici une zik qui est selon moi facile pour eux,
avec une prise de risque inexistante et un cruel manque doriginalité
qui fait « déjà (rererere)entendu ».
KsE était pour moi le seul groupe à valoir quelque chose
dans cette scène dite « metalcore ». Hors,
aujourdhui, le style qui est dores et déjà
plein raz la gueule semble se mordre le queue plus que jamais et il
semblerait à linstar dun KsE, que même les
valeurs sûres narrivent plus à tirer leur épingle
du jeu, ne serait-ce quun minimum. Les groupes de la génération
antérieure comme Slayer, Sepultura ou Pantera ont toujours su
garder leur identité, mais ont toujours su évoluer dalbum
en album, ce qui ne semble plus être le cas pour cette nouvelle
génération qui semble vite sembourber dans la parodie
et en loccurence, lautoparodie. Dommage...
Kronik
Manu
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