3 ans se sont écoulés depuis la sortie de Wrath, l'album
qui m'a vraiment fait aimer Lamb Of God. J'avais découvert ce
groupe avec Sacrament en 2006, et malgré la qualité indéniable
des morceaux, j'avais eu du mal à accrocher, en grande partie
à cause de la prod', qui pour moi fait sonner cet album comme
un disque de Metal époque fin 80'/début 90'...
D'ailleurs, la production des derniers albums de Lamb Of God a souvent
été sujet à critique : nombreux sont ceux qui,
comme moi, trouvaient Sacrament surproduit, alors qu'à l'inverse,
beaucoup trouvent le son de Wrath bien trop brut
Pour Resolution,
on retrouve Josh Wilbur aux manettes, le producteur de Wrath, mais cette
fois-ci, le parti pris est celui de la qualité, tout est bien
propre, et le gros son est au rendez-vous, sans trop de fioritures...
On va donc pouvoir attaquer cette écoute en toute sérénité...
Vous dîtes ??? Ca sature ??? Ah non, arrêtez de pinailler,
là ! C'est normal, c'est l'intro ! Celle de Wrath était
peut-être trop mélodique, trop gentillette
Alors
cette fois-ci, on envoie !!! C'est lent, lourd, saturé, on s'est
même accordé plus bas pour l'occasion, histoire d'annoncer
la couleur
Car Desolation et Ghost Walking, les 2 titres qui suivent,
sont une véritable démonstration de force. Pas de quartier,
pas de prisonniers, le Lamb Of God nouveau se sert accompagné
d'une bonne tarte... dans ta gueule ! Ici, pas de breakdowns style Metalcore,
on fonce, aucun temps mort ! Et surtout, quels riffs !!!! Car c'est
là la grande force de Lamb Of God, les riffs : déclinés
à l'extrême, mélodiques ou alambiqués, mais
toujours empreints de l'incroyable dextérité de Mark Morton
et Willie Adler, vous aurez droit, tout au long de l'album, à
un véritable récital de la part de nos 2 gratteux!!!
Ce Resolution vous attrape direct à la gorge, et le titre suivant,
Guilty, rapide et expéditif avec ses gros blasts, continue de
serrer... Au bord de l'asphyxie, vous enchaînez sur The Undertow
(qui me rappelle plein de trucs de l'album Ashes Of The Wake) et The
Number Six, sans doute 2 futurs classiques du groupe, tous les ingrédients
qui ont fait sa réputation y sont réunis. La formule gagnante
est toujours la même, avec ce côté thrash et l'influence
assumée de Pantera sur les parties groovy, rien de bien nouveau
sur cette première partie de l'album, si ce n'est que l'on tient
un Lamb Of God plus en forme que jamais, peut-être moins mélodique
qu'avant, mais encore plus efficace !!!
Barbarosa, instrumental " semi "-acoustique, va vous permettre
de reprendre enfin votre souffle, mais profitez-en bien, car ça
ne dure qu'1:36 !!! Et contrairement à Wrath, dont on pouvait
trouver qu'il s'essoufflait sur la fin, avec des titres en demi-teinte,
ici on repart comme en 40 ! Citons le très hardcore Cheated,
suivi d'un titre assez surprenant (avec du chant clair de Randy Blythe
dedans!!) mais qui est un de mes favoris, Insurrection, et son refrain
à l'intensité dramatique énorme ! Ensuite on a
droit à du classique (Terminally Unique, Visitation), du "
Panteresque " (To The End)... Le dernier morceau, King Me est la
deuxième surprise de l'album, les nouveautés chez Lamb
Of God étant, il faut bien le dire, assez rares pour être
soulignées. Et là c'est la totale, on a droit à
l'orchestre, à la voix féminine en guest, mais tout ça
avec une totale maîtrise de la chose...
Voilà donc un sérieux prétendant au titre de meilleur
album Metal en 2012, vivement le Hellfest pour pouvoir profiter de ces
nouveaux morceaux en live !!!
Kronik
Béber Noway
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