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Amateurs
de guitare, de Joe Satriani, de Steve Vai ou d'Yngwie Malmsteen, "
viendez " un peu par-là.
Si j'avais parié jusqu'à ce début d'année
sur un guitariste, cela n'aurait sûrement pas été
Marc Rizzo. Et pour cause, ce n'est pas avec son ancien groupe, Ill
Niño qu'il nous démontrait ses qualités de six
cordiste. On commencait à discerner déjà des qualités
sur le " Prophecy " de Soulfly, et encore plus sur la dernière
galette de la troupe de Max, " Dark Ages ", Maxou ayant sûrement
été envoûté par Rizzo, lui ayant laissé
plus de place pour s'exprimer sur ce dernier album. C'est sans aucuns
doutes " Dark Ages " qui m'a donné l'envie d'en savoir
un peu plus sur ce fameux Marc Rizzo qui apporte donc autant à
Soulfly. Et quoi de mieux qu'un album solo pour se faire une idée
? Plus tôt dans l'année, Marc a sorti via le label Mascot
Records, son tout premier album solo, " Colossalmyopia ".
Un galette 12 titres, résolument tourné vers le metal
qui tâche avec de purs riffs trash et solos foncièrement
influencés par Metallica, Megadeth ou encore Death et toute la
vague trash/death des années 80. Mais les influences de Mister
Rizzo ne sont pas uniquement metal. Oh que non ! Cela serait un véritable
blasphème de s'arrêter là. Ce dernier semble aussi
avoir énormément goûté au délicieux
trio Paco De Lucia/Al Di Meola/John McLaughlin et à leur prestation
acoustico-hispano-jazz dantesques. Marc est brésilien de souche
et il nous plonge directement avec sa guitare acoustique dans l'atmosphère
des favelas de Rio de Janeiro ou de Sao Paulo, dans lesquels règne
à la fois terreur, meurtres, corruption, drogues avec ce simulacre
de joie de vivre, dont la musique est reine. Ce disque pourrait parfaitement
être la B.O du somptueux film " La Cité de Dieu ",
que je vous conseil fortement au passage.
Marc Rizzo s'avère être un formidable guitariste qui nous
offre donc un disque d'une richesse énorme où se mélange
ces deux mondes, parfois sur les mêmes morceaux. Ce " Colossalmyopia
" est un véritable voyage musical ou règne plénitude,
et brutalité sauvage.
Dans
le même genre, je vous conseil la B.O du film " No Coração
dos Deuses", sortie elle aussi chez Mascot Records, et élaborée
par Andre Moraes, entouré d' Igor Cavalera, et d' Andreas Kisser.
Tiens, tiens...
Kronik Manu
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