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Alors
que Mike Akerfeldt nous avait annoncé qu'il prendrait un break
après la sortie de " Deliverance " et de " Damnation
", " Ghost Reveries ", le nouvel album du groupe arrive
chez le marchand de cds. Selon le principal intéressé,
l'inspiration serait revenue au galop et l'aurait obligé à
écourter sa retraite. Grand bien lui en a fait, car autant vous
dire que cet album est grandiose ! Il a été intégralement
écrit par Mike, qui s'est également chargé cette
fois-ci de la production avec le reste du groupe.
On peut globalement dire que cette nouvelle galette revient à
quelque chose de plus proche de " Blackwaterpark " (considéré
comme la masterpiece du groupe), mais en incluant aussi une atmosphère
épique qui pourra rappeler " Orchid ", leur premier
album. Les influences rock (70's) prog sont également très
marquées, et Mike les explore dans le chant clair, beaucoup utilisé
et de manière très intelligente notamment dans "
Ghost Of Perdition" et " The Baying Of The Hounds " avec
leurs "refrains"magiques, ainsi qu'avec le clavier, utilisant
des vieux sons d'orgues ou de mellotrons qui ne sont pas sans nous rappeler
Pink Floyd et même Deep Purple. On sent également la grande
influence qu'a eu Porcupine Tree sur Mike et ses compères, ce
qui, personnellement, n'est pas pour me déplaire. La longueur
de l'album (66 min pour 8 titres) et les nombreux breaks rendent cet
album dense, qu'il est nécessaire d'écouter 4 ou 5 fois
pour l'apprivoiser. Cependant il ne se montre pas aussi complexe que
peut l'être un album comme " Still Life ".
Comme toujours, on retrouve de grosses parties heavy avec le chant death
si inimitable du sieur Akerfeldt. L'intérêt réside
dans le fait que les parties en chant clair et death sont vraiment entremêlées
ce qui donne une dynamique réelle à la musique d'Opeth....
alors que Mike avait tendance auparavant à trop les "cloisonner".
Les guitares heavy portent toujours la griffe Opeth et on se régale
vraiment. Pas beaucoup de solos cependant (ce qui , n'a jamais été
le cas de toute façon). Les arrangements sont foisonnants et
travaillés, secondés par une production de très
grande qualité, claire, puissante, fine... ce qui laisse transpirer
la plus petite parcelle de guitare acoustique ou de clavier dans le
mur de guitares au son british. On notera également une ballade
un peu bluesy mélancolique en son clair, qui, si elle ne laisse
pas pantois, s'écoute plutôt bien.
Au final, certes cet album n'est pas de la plus grande cohésion
qui soit, mais il s'apprivoise au fil du temps et nous révèle
un groupe qui ne cesse d'évoluer tout en étant fidèle
a lui-même. Pourvu que ça dure encore longtemps...
Les chansons à ecouter sont: "Ghost Of Perdition",
"The Baying Of The Hounds", "Beneath The Mire" et
"The Grand Conjuration".
Kronik
Trolly
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