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Voilà enfin en France un album de qualité qui ne laisse
rien au hasard.
Les petits gars ne sont pas des jeunots de la musique, officiant dans
Stroll et Incipit, leur réunion s'appelle donc désormais
Parween, et va vous emmener dans une autre dimension.
Dans un registre mélangeant émorock et noisecore, Parween
impose son univers par de subtiles entrelacements de son, un album dont
les chansons ne peuvent s'écouter seules, tant l'ensemble seulement
à une cohérence. Proche par le son de la vague screamo
actuelle, ils sont pour ma part les dignes successeurs du noisecore
d'antan dans les riffs, de groupe comme " Doughnuts " ou "
Guilt ", et vocalement plus proches des subtilités d'un
" Opposite " de " Poison The Well ", en passant
par un " For The Love Off " quand le hurlement reprend à
son maximum. Bref, c'est sacrément détonnant, comme une
petite bombe cachant un calculateur thermique au plutonium, une mini
austine, avec un moteur d'hydravion, c'est classique et facile d'accès
en apparence, mais attention, c'est pour mieux dominer la bête
qui sommeil en chacun de nous. Car derrière cette image enjôleuse
de groupe dans la vague, est tapit un redoutable combo, maîtrisant
parfaitement toutes les atmosphères, et les émotions qu'elles
procurent. Comme je le disais au commencement de cette chronique, ça
fait plaisir de voir ça en France, surtout pour un premier album.
Ne m'en voulez pas de passer sur le délire vert fluo et le collage
de stickers, ce n'est que futilité commerciale pour attiré
l'il d'un hype parisienne grisée, quel dommage que des
groupes de se niveau sont obligés dans arriver là pour
que les gens les écoutent. Quand on a une musique qui parlent
d'elle-même comme ça, l'emballage n'est pas grand chose,
faut-il encore, ne pas mettre ses lunettes noires et prendre tous les
néons pour des soleils, que la fashion attitude ouvre enfin ses
oreilles et reconnaisse la qualité.
Parween est donc à suivre de très, très près,
il y a toujours une étoile qui brille plus que les autres, espérons
que celle-ci ne soit pas une filante.
Kronik
O.S.
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