Pour reprendre la célèbre citation d'André Manoukian:
"ça sent le savon et pas assez la foufoune". Rancid
signe son retour après six ans d'absence presque insoutenable.
Beaucoup de choses se sont passées : le batteur Brett Reed a
laissé sa place à Branden Steineckert (exccellent quand
il jouait dans The Used), Matt Freeman a vaincu un cancer, Lars Frederiksen
a fait tourner ses Bastards et Tim Armstrong est toujours hyperactif
(album solo, les Transplants, etc
) mais ils auraient peut-être
dû faire une vraie pause. " B sides & C sides "
qui n'était qu'un assemblage de vieux rushs sorti en 2007 laissait
présager une suite excitante mais si vous aviez été
décontenancé par " Life won't wait " vous le
serez encore plus par ce " let the dominoes fall ". Les chansons
ne sont pas mal écrites mais je ne reste pas captiver. Quelque
chose me dérange aussi dans la prod, pas assez roots,le côté
authentique s'est perdu en chemin, on ne retrouve plus le street punk
originel de Rancid, ces gars-là ne sont plus les punks qui semblaient
dormir dans la rue, nos vieux héros punks sont fatigués.
On a l'impression qu'ils jouent d'une façon automatique, Rancid
est tombé dans le piège informatique et ça s'entend
; certains vocaux sont immondes, ça ne leur va pas du tout ;
j'arrête la critique, c'est facile.
C'est un album de plus pour tourner dans le monde entier ; c'est ce
qu'il leur fallait mais ce " let the dominoes fall " est leur
album le moins intéressant et le plus inégal, pourtant
ils avaient su garder ce côté frais et direct depuis 1993
(bravo quand même !!). C'est le premier signe d'un coup de vieux
évident et malheureusement logique.
Kronik
Franky
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