Formé en 2006 à Philadelphia (USa), mené par Jay
Pepito, ancien de Blacklisted, REIGN SUPREME n'est pas le genre de groupe
à faire dans la demi-mesure et c'est tant mieux. Avec ce premier
album qui succède à AMERICAN VIOLENCE (2008), TESTING
THE LIMITS OF INFINITE va faire plus que tester l'infini, il va surtout
faire saigner mes enceintes et mon casque d'iPod. Car une fois de plus
vous l'aurez compris, v'là t'y pas encore un boudiou d'album
à la sauce bourrinos-couillu-hardcore comme seuls savent le faire
nos voisins d'outre-Atlantique. La déflagration commence avec
le titre MOTHER SUPERIOR et s'arrêtera environ 36 minutes plus
tard
Mais revenons-en à ce premier titre, parce que finalement
qu'est ce qui compte dans ce genre de production en générale
. ? Le titre d'ouverture bien entendu, le titre qui en générale
donne le ton, aguiche l'auditeur, séduit ou donne envie de gerber
Au choix
. Bon ben pour le coup avec REIGN SUPREME le premier
titre est une invitation à revêtir son plus beau Kimono
de karatéka-des-pitts-des-familles.
Une invitation comme une promesse de meilleurs lendemains, de matins
ensoleillés, de petits oiseaux chantonnant à l'aurore
. Bucolique, n'est-il pas ? En tout cas avec PERSEVERE AND OVERCOME,
troisième titre de l'album, nos amis de Philadelphie s'en donnent
à cur joie, mêlant tour à tour refrain semi-mélo
à la WALLS OF JERICHO, et rythmiques mid-temps version MERAUDER
pas content, et ça fonctionne. TESTING THE LIMITS OF INFINITE
est un de ces albums superbement produit, aux titres accrocheurs, flirtant
parfois avec des sonorités plus mélancoliques comme l'interlude
WAITING, qui ne sert pas à grand-chose finalement, mais qui plaira
à coup sûr à un public avide de grosses prods modernes.
Pour ma part je trouve cet album très réussi mais pas
aussi convaincant que ça, les titres se ressemblent et le résultat
final n'est jamais très loin d'albums déjà entendus,
il y a peu de prises de risques, et c'est dommage aux vues des qualités
indéniables de tous les musiciens présents sur ce disque.
Kronik Keefran
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