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2009 un nouveau Sepultura, j'avoue être assez septique en commençant
ces quelques lignes. Sepultura sans les frères Cavalera, c'est
comme si le nouveau Guns'n'Roses était dirigé par Gilby
Clarke… L'intérêt n'est pas énorme et la moquerie
n'est pas loin, mais cela mérite une écoute approfondie.
On les croyait mort et enterré mais ils reviennent avec un nouvel
album concept influencé par Orange Mécanique (après
Dante XX1 basé sur la divine comédie de Dante). Avec 2
titres sont cosignés avec Beethoven (qui était bien sûr
absent pendant les sessions…), c'est aussi une référence
au film de Stanley Kubrick et ils auraient pu s'abstenir, certains passages
sont kitschs.
Enregistré à Sao Paulo en 2008, Andreas Kisser a définitivement
la main mise sur le groupe, pour l'instant les talents de leader charismatique
de Paulo jr n'ont pas encore sauté aux yeux. En tout cas le combo
brésilien a voulu repousser les limites une nouvelle fois et
force est de constater que les deux frères absents n'avaient
pas le monopole de l'expérimentation chez Sepultura. Tout n'est
pas riff trash-métal et hurlements " mange-ta-mère
", les ambiances varient du symphonique au métal en passant
par la musique ethnique, l'orchestration est riche (percus traditionnelles,
cuivres, violons), certains passages sont vraiment étonnants
et emmènent l'auditeur très loin de l'image basique sepultura
= trash + percus.
Mais que le vieux fan qui sommeille en toi ne commence pas à
s'arracher les cheveux de sa belle crinière de métalleux
: on retrouve la chaleur tribale d'entant, on reconnaît tout de
suite les intrépides solos de Kisser, la voix hardcore d'outre
tombe de Derrick Green est sans complexe, enfin il ne cherche plus à
imiter Max. Maintenant, à toi de te faire une idée.
Kronik
Franky
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