Stoner death rock,
pourquoi pas ? Il est vrai qu'actuellement
le moindre riff groové sur du gros son donne droit à la
labélisation stoner
. Soit. Originaire d'Australie, contrée
lointaine regorgeant de nombreux talents, et venant plus précisément
de Perth, SONS OF THE FATHER se forme en 2005. Le combo australien trouve
vite son public, et gagne le respect de ses pairs assez rapidement.
Ce premier album éponyme ouvre les hostilités avec le
titre F#UCKING RESTLESS, et donne le ton de ce qui attend l'auditeur
pour les quarante minutes qui suivent. Un bon gros black-métal
groové superbement exécuté, gavé d'influences
et de riffs accrocheur. Avec un premier titre efficace, aux relents
de sonorités rock-touche-à-tout, SINS OF THE FATHER nous
déballe un inventaire de riffs empruntés aux grands noms
du genre. Tantôt du côté de SLAYER, parfois avec
un arrière-gout de déjà entendu (DOWN, OBITUARY,
PESTILENCE, CHIMAIRA & co). Au-delà de ces comparaisons faciles
et parfois réductrices, le quintet australien s'en sort haut
la main, avec un album de qualité à la production irréprochable.
Les titres que j'ai préférés sont FEAR OF REALITY,
qui emprunte énormément aux classiques du métal
80's 90's, ainsi que HAVE PATH WILL TRAVEL, interlude acoustique à
la mélodie hyper accrocheuse qui enchaine avec le superbe BLACK
CAT. Avec un album qui démarre sur les chapeaux de roues et qui
se termine avec des morceaux plus posés SINS OF THE FATHER ne
réinvente rien, s'approprie les références du genre
et concocte des titres très réussis. Parfois déconcertant
dans l'élaboration des compos, ce premier album n'en est pas
moins une belle réussite. A découvrir pour les plus curieux,
et nostalgiques d'un gros power-métal-death du début des
nineties.
Kronik
Keef
|