|
Ce
« Christ Illusion » est un véritable évènement !
Et je pèse mes mots ! Surtout lorsque l’on sait que
« God Hates Us All » est sorti il y a déjà
5 ans, et qu’il marque surtout le retour derrière les fûts
de Dave Lombardo qui n’est plus à présenter, du fait
de la trace indélébile laissée chez Slayer et dans
le monde du métal en général jusqu’en 1990
(et même après, Grip Inc c’était énorme !)
avec la sortie de « Seasons In The Abyss », dernier
volet d’une triplette phénoménale, complétée
par « South Of Heaven » paru en 1988 et surtout
« Reign In Blood », qui fête en cette année
2006, ses 20 ans ! Alors tout cela est-il relation de cause à
effet de voir ressurgir une cover dans la lignée de celles des
3 albums suscités, allez savoir ?! C’est donc mister
Larry W. Carroll qui a une nouvelle fois donné naissance à
cette illustration qui fait déjà grand bruit, avant même
que l’album ne soit sortit. Qu’est ce qu’on se marre avec
Slayer mine de rien !
Et que va–t’il se passer avec « Christ Illusion »
cette fois ? Car on ne fait pas que se fendre la poire avec Slayer !
Pour rappel, le précédent album des californiens, le malheureusement
bien nommé « God Hates Us All » est
sorti un certains 11 septembre 2001... On est tout de même en
droit de s’attendre à toute sorte de phénomène
aussi invraisemblable que morbide avec ces lascards... Mais bon, ne
nous attardons pas plus sur des choses hypothétiques, et consacrons
« quelques lignes » à du concret et au
contenu de ce 10ème album studio, album que l’on pensait
voir sur nos étagères depuis longtemps finalement. On
parlait même pour date de sortie, le 6 juin dernier (06/06/06),
mais à cause de problème de planning d’enregistrement,
cela n’a pas pu se faire... dommage, l’idée était
bien vue !
Bon, concrètement, les premières écoutes de « Christ
Illusion » sont assez déroutantes, je dois bien le
reconnaître, même si Slayer reste fidèle à
ce qu’il fait depuis toujours, un trash metal à sa propre
sauce, reconnaissable entre 1000, au style tellement inimitable avec
toutes les marques de fabrique classiques : riffs, solos, chants,
ambiances... « Déroutantes » dans le sens
où on ne sent pas de réels évolutions comme on
a pu le ressentir sur « Divine Intervention »,
«Diabolus In Musica » ou « God Hates
Us All ». J’aurai même plutôt tendance
à dire que la troupe s’est remise la tête dans le
bon vieux tiercé dont je parlais plus haut (« Reign
In Blood », « South Of Heaven », « Seasons
In The Abyss »), car sauf exceptions (« Skeleton
Christ »), cet album se veut beaucoup plus rapide que ces
prédécesseurs. Ceci en plus de l’artwork, semble
être un signe de supplémentaire quand à l’état
d’esprit du groupe au moment de l’écriture. Et ce n’est
pas le jeu si reconnaissable de Lombardo qui nous aide à y voir
plus claire. Alors attention tout de même, cet album n’est
en rien une resucée conforme de ce que Slayer a pu nous proposer
par le passé, et nous gratifie d’un disque actuel avec un
son qui reste dans la lignée de « God Hates Us All »
et qui n’a rien à voir avec cette fameuse période
de fin 80 début 90, heureusement ! « Christ Illusion »
semble plutôt être un parfait melting-pot de ce que Slayer
a pu nous proposer jusqu’à aujourd’hui, avec son lot
de compos qui va vraiment faire mal dans les pits du monde entier. Le
problème avec ce disque est que bien qu’il soit bon, il
faut se le mettre et se le remettre pour justement trouver les titres
qui se démarquent les uns des autres, et essayé de déceler
les gifles que l’on se prendra dans la tronche lors des prochaines
apparitions scéniques du groupe. Ainsi, dans mon cas, je retiendrai
par exemple « Flesh Storm », « Jihad »,
« Eye Of The Insane », « Black Serenade »
et plus particulièrement « Supremist », qui
clôture l’album.
En résumé, Slayer ne nous offre pas réellement
de vraies surprises avec « Christ Illusion ».
Celui qui a toujours été fan du groupe aimera (J’aime !),
celui qui n’a jamais aimé, n’aimera toujours pas. Quand
à ceux qui n’étaient pas spécialement fan
de la période Bostaph, pourraient avec ce 10ème album
y retrouver enfin leur compte.
Kronik
Manu
|
