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Après
avoir eu le premier méfait éponyme de Max et le très
décevant " Against ", celui de Sepultura avec son nouveau
brailleur Derrick Green, nous attendions donc beaucoup du second opus
de la bande de Max. Allait-il finir de creuser son avance face à
ses anciens collègues ?
L'heure n'est pas encore au bilan, attardons-nous plutôt sur l'état
actuel de Soulfly. Max tient son groupe à bout de bras et ne
tient pas à être ralenti par des éléments
perturbateurs. Jackson Bandeira avait laissé sa place pour cause
d'emploi du temps à un certains Logan Mader ayant fait ses valises
de chez Machine Head. Il ne les aura pas posés longtemps chez
Soulfly puisque après 6 mois sur les routes du monde entier,
il s'est fait dégager pour semblerait-il des divergences d'humeur.
Du coup, un certains Mickey Doling, ex guitariste de Snot à hérité
de la 6 cordes. A la batterie, exit Roy Mayorga et welcome mister Joe
Nunez. Seul rescapé dans l'affaire, Marcello Rapp au poste de
bassiste. A la prod., là aussi quelques bouleversements, Max
ayant cette fois-ci décidée de se tourner vers Toby Wright
plutôt que de remettre le couvert une troisième fois avec
Ross Robinson. Le tout mixé par Andy Wallace.
Ceci étant dit, que nous a concoctés le père Max
cette fois-ci ?
Et bien du Max Cavalera ! Oui le bonhomme a définitivement trouvé
son style à travers Soulfly. Toujours aussi simple qu'efficace
Soulfly arrive avec ce second album à faire aussi bien et peut-être
même mieux que sur le précédent. Les compos semblent
beaucoup plus posées et plus recherchés. L'album nous
dévoile des petites perles qui risquent de faire très
très mal en live comme en témoigne " Back to The
Primitive ", " Mulambo ", " Pain " avec en
guest Grady Avenell de Will Haven et Chino Moreno des Deftones. Toujours
teinté d'instruments tribaux, et d'expérimentations en
tous genres, la musique du groupe à l'air tout de même
plus métal dans l'ensemble. Les seuls vrais moment de repos étant
les magnifiques " Soulfly II " et " Fly High ".
Plus métal peut-être mais beaucoup plus positif dans l'ensemble,
c'est-à-dire beaucoup moins " dark ", Max aurait-il
calmé ses humeurs de rancunes face à Sepultura ? C'est
du moins l'impression que tout cela nous donne...
Dès le premier album, Soulfly nous avait habitués à
de nombreux guests, " Primitive " en est également
bourrés. Et pas des moindres, Max a réussi à faire
mieux que sur le précédent avec en plus de Grady et de
Chino, un certains Corey Taylor de Slipknot sur " Jump Da Fuck
Up ", Tom Araya de Slayer sur " Terrorist ", Sean Lenon
(fils de John !) sur " Son Song " et quelques autres beaucoup
plus underground comme Larry Mc Donald ou Meia Noite aux percus, et
on notera également la présence d' une jeune chanteuse
black du nom de Asha Rabouin qui nous fait nous envoler sur " Fly
High " avec sa délicieuse voix charmeuse. Toutes ces collaborations
s'avèrent être de totales réussites artistiques
qui font donc de cet album un disque de qualité. Seule question
que je me pose : Que seraient les albums de Soulfly sans cette armada
d'invités ? Peut-être que cette question n'a pas lieu d'être
posée...
Quoi qu'il en soit, Sepultura aura fort à faire pour parvenir
à un résultat aussi aboutit que le fait Max avec Soulfly.
Kronik
Manu
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