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"III"
tout est dit en un chiffre c'est le nom de la nouvelle réalisation
de notre Brésilien préféré. Et oui moi je
suis un inconditionnel de Max depuis le début
et c'est pas
tout jeune.
Beaucoup sont ceux qui n'ont pas appréciés ce troisième
opus à sa juste valeur. En effet après un début
plein de haine qui vous déboîte le crane (on reprend la
sauce du II en pleine face), la plénitude atmosphérique
des rythmes tribaux ont un peu freinés certains fans.
Cet album est pourtant d'une plus grande finesse, il est à rapprocher
du tournant "Roots", car même dans les passages pêchus
du début l'ambiance tribale est déjà marquée,
tout en petites touches soit vocal, soit en instru.
Et contrairement aux deux premiers albums ou le côté "musique
du monde" étaient carrément surfaits, les plans mystiques
sont très proches des compositions traditionnelles tribales,
tant au niveau des rythmes que des harmoniques, ce qui le rapproche
encore de "Roots" par cette réalité des compositions.
Il vrai que les riffs guitares ne sont pas nouveaux, mais c'est cet
ensemble qui en fait la qualité, chaque morceau est spécial,
soit par les percussions, soit par des curs qui donnent toute
la profondeur et l'ambiance.
Un seul exemple le phrasé vocal d'Asha sur le deuxième
album était complètement décalé, sa prestation
dans celui-ci prend une véritable place dans le morceau. Il est
clair que les alternances des passages tribaux et des passages métal
dans le même morceau, n'est peut-être pas abordable pour
tout le monde, mais cet album ne doit pas s'écouter comme les
précédents, il est conçu pour n'être qu'une
longue chanson, qui nous emmène dans l'univers de Max, entre
douceur et plénitude des origines, et violence et haine de nos
cités urbaines. Il est l'aboutissement d'une recherche constante
d'équilibre.
Max
par cet album a enfin trouvé le véritable sens de Soulfly.
Je tiens pour ma part à rapprocher cet album d'un autre "III"très
célèbre, celui de Led Zeppelin, décrié à
l'époque car beaucoup trop planant et pas assez Rock &Roll.
Ce n'est que longtemps après qu'il fut honoré comme le
passage, la barrière entre deux styles (certains dire même
âmes) qui font maintenant la légende du groupe.
Kronik
O.S.
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