Ces cinq types de Besançon sortent leur cinquième album
"ERS-4 speak meory". C'est lourd, c'est post-rock, c'est torturé
et tortueux façon Gifts from Enola, Pelican, Red Sparowes ou
Russian Circles et surtout c'est instrumental. N'ayez crainte les mélodies
sont là et les séances d'abattages à coup de riffs
tueurs font place nette aux ambiances plus aérées et planantes
sans jamais laisser retomber la tension ; et au final c'est pour mieux
emmener l'auditeur en des contrées post-rock déjà
vues mille fois mais qu'on retrouve à nouveau avec grand plaisir.
Un côté electro se glisse dans le paysage et cela n'est
pas pour nous déplaire mais le manque d'originalité pointe
quand même son nez et l'impression d'avoir déjà
entendu le même truc ne se fait pas attendre ; c'est le problème
avec la plupart des groupes post-rock. Qu'est-ce qui ressemble plus
à un groupe post-rock qu'un autre groupe post-rock ?... surtout
quand il est instrumental
. Et Stellardrive fait aussi bien, si
ce n'est mieux, que certaines références américaines.
En France, on n'a pas de pétrole
on n'a pas d'idées
mais on a des groupes post-rock.
Kronik Franky
A Besançon il n'y a rien à faire, mais vraiment rien tu
vois, c'est pour ça qu'il y a autant de groupes de zics, les
gens pour s'occuper, ils font de la musique, c'est ça Besak !
Réputée dans le métal, le punk, le hardcore, voilà
que Besak nous dévoile sa scène noise avec Stelladrive.
" Ers-4_ Speak, Memory " est donc la nouvelle sensation émo-noise
Française, cela me replonge dans la scène Lyonnaise à
l'époque du festival Music en Marges où foultitude de
groupes étranges et conceptuels théâtralisé
leur quintessence sur la scène du CCO à Villeurbanne.
Je pense aussi à ce label Espagnol Bcore qui avait cette couleur
émo-noise avec des groupes à la Maple, Aina, The Unfinished
Sympathy, et oui Stelladrive c'est un peu tout ça, avec le chant
en moins.
" Ers-4_ Speak, Memory " enchaine 7 titres (6 plus l'intro),
comme une seule symphonie avec ses différents mouvements, un
mélange d'instruments digne des meilleurs passages d'un "
End Transmission " de Snapcase, ou des envolées Tooliéennes,
voir plus proche de chez nous les cabrures instrumentales noir d'un
Counterfeit, Overmars ou d'un Daïtro.
Il y a de l'ambiant, puis des montées progressives jusqu'à
l'explosion, une analogie de l'orgasme ? Possible il faudra leur demander.
Enfin , autant d'orgasme sur cette galette ça fait rêver
la vierge.
Une belle réussite, car ce petit album/Ep, est très prenant,
et m'amène à me poser la question : Est-ce que cette scène
ne serait pas en réminiscence ? Car, en ces débuts 2011,
beaucoup de groupes européens débarquent dans ce style
? Enter nous, tant mieux, ça nous changera du métalcore
et consort à 50c d'euros. Merci Stelladrive, de penser à
nous sur notre sol !!
Kronik
O.S.
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