Originaire de Villefranche sur Saône dans le 6-9, Sterennodrahc
est composé de cinq potes qui aiment le metal, le rock, le hip
hop et les world musiques. Sans idées préconçues,
ils ont écumés les pubs de leurs régions, ont construit
leur répertoire, enregistré des démos
Tout
le petit circuit des groupes do-it-yourself. Et maintenant, ils franchissent
une étape en sortant leur premier album avec le gros son qui
va avec. C'est réussi et percutant, le son est clair et net mais
que les amateurs de grosses guitares se rassurent le rouleau compresseur
sonique se met en branle quand il faut. Les influences sont là
mais parfaitement digérées. Rage against the machine,
NTM, Lofofora et Incubus ont dû faire une partouze en région
Beaujolaise et cela a donné Sterennodrahc (scientifiquement ne
me demandez comment ils ont fait
).
Au niveau des textes, ils ne sont pas là pour parler des fleurs
ou alors des fleurs qu'on écrase sur l'autel de la mondialisation
et de la surconsommation. La politique est le sujet récurent
mais l'ensemble est plutôt bien écrit, ils crient bien
leur rage et posent des plans rappés sans tomber dans le wech
wech en survêtement nylon. Parce qu'il faut le dire : mélanger
metal et hip hop en 2009, c'est risqué et Sterennodrahc réussit
bien son pari en nous livrant ce premier recueil de onze titres loin
d'être passéistes, au contraire très actuels à
l'heure où la contestation n'a jamais été autant
indispensable.
Kronik
Franky
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