Commençons
par le plus embêtant: Le style. Vous l'aurez compris, Stolen Babies
est un de ces groupes inclassable au répertoire large. Mélangeant
rock psyché, indus, métal expérimental, trash et
black métal, le groupe nous emmène dans un monde unique
où les bisounours deviendraient vampires et où Pinocchio
serait réellement humain ; Un monde de contes pour enfants à
une sauce adulte façon Burton et saupoudrée d'une théâtralité
tirée de " Freaks ". En effet, par leur accordéon,
leur tuba et leurs bruits de jouets, les 12 membres de Stolen Babies
nous entrainent sous un chapiteau où pourtant rien n'est paillettes
et comédie : Un cirque hanté, de l'humour sarcastique
et de la magie noire.
L'emprunte vocale de Domonique Lenore Persi peut être résumée
en un mot : MANSON. On pense alors immédiatement à Marylin
Manson : On retrouve en effet sur l'album une voix glam, rock, et kitch
s'énervant parfois pour laisser place à un black métal
industriel. Mais il y a aussi un côté Shirley Manson (Garbage)
dans les parties plus claires et plus pop. Du côté des
instruments, la basse omniprésente et muscle les compos d'un
son magnifiquement orchestré. La batterie est elle aussi surprenante
(moins quand on sait que le batteur est également celui de Dillinger
Escape Plan) par ses parties déstructurées mais ravageuses.
Même si Stolen Babies nous livre un album original et dérangeant,
les riffs sont accrocheurs et invitent à la réécoute.
Le seul risque est de s'y laisser prendre.
Kronik
Laure
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