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Je m'attaque
aujourd'hui à cette lourde tâche qui est la chronique du
dernier album de Stratovarius. Lourde?... Un peu, car habituellement,
un album de Stratovarius, c'est pour moi comme une finale de curling
Bengladesh/Groenland : je m'en fous et ça a une facheuse tendance
à m'endormir.
Bref trêve de bavardages, je m'empare du dit cd et subit une première
agression visuelle : n'y avait-il vraiment rien d'autre à mettre
sur le livret qu'une fleur de lys couleur or sur fond noir? A l'heure
où de nombreux groupes font l'effort de sortir des pochettes
un tant soit peu recherchées, Strato est bien loin derrière.
Je m'attends au pire pour la suite, et pourtant, une fois le disque
dans le lecteur, je suis agréablement surpris.
Premier bon point pour les Finlandais : enfin une production digne de
ce nom. Un son de gratte bien épais, et une batterie qui sent
autre chose que le plastique compressé. Bref ça sonne
heavy, et ça fait plaisir.
La première chanson de l'album, "Maniac Dance", possède
un riff véritablement groovy, et je me surprends même à
taper du pied!!! Pas de claviers tétrit, ni une voix qui part
dans les ultra sons inaudibles, juste une chanson qui sent bon le metal
old school et qui va même jusqu'a me rappeler Megadeth (de loin
la meilleure chanson de l'album). Ca fait plaisir!
Le reste de l'album suit la même direction, tout en revenant à
quelque chose de plus "classique" pour Stratovarius, un peu
comme si le groupe se sentait tiraillé entre l'idée d'essayer
des plans différents et celle de continuer l'autoroute tracée
par les précédents albums " Elements Part I "
et " Elements Part II " (ou plutôt ce que j'ai pu en
écouter). C'est là que le bas blesse, car on perd le côté
speed épique entraînant des précédents albums,
et on s'enterre malheureusement dans des chansons mid-tempo franchement
endormantes pour la plupart. Seule "Fight", classique mais
entraînante et "Gôtterdämmerung" avec son
refrain mystique, vient relever le niveau.
En résumé, un album très inégal où
figure le meilleur comme le pire.
Malheureusement, 3 bons titres pour 6 franchement chiants, ça
ne fait pas un bon disque.
Espérons que le père Tolkki va remettre de l'ordre dans
ses idées, et oser franchir le pas timidement esquissé
pour le prochain album.
Kronik Trolly
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