Et hop un nouvel album des TAGADA JONES à chroniquer. Quelques
semaines après l'excellent coffret 20 ans DVD Live, me voici
en possession de DISSIDENT et ses 20 titres, à la playlist gargantuesque
qui n'en finit pas, accompagné de sa horde de guest de qualité.
C'est après un bon mois d'écoute que je me suis décidé
à écrire ces quelques lignes. Mine de rien s'envoyer 20
titres ça prend du temps, et chez SPIRITRIBE nous ne sommes pas
des tâcherons de la chronique d'album ! Mise au point faites,
quid de ce nouvel album ? En premier lieu je parlerai du son assez costaud
qui se dégage de cet album. Je ne me souviens pas avoir entendu
un tel son de basse sur une prod TAGADA JONES. Lourde, imposante, grasse,
une vraie réussite à mon goût. J'ai hâte de
voir ça en live. C'est donc Waner à la basse qui est la
vraie première surprise de cet album. Passé les premières
écoutes, j'avoue que 20 titres c'est long, surtout que certaines
chansons sont assez inégales par rapport à d'autres titres
hyper percutants, mais le clin d'il aux vingt ans de carrière
fonctionne tout de même.
L'album démarre avec le tubesque " De l'amour et du sang
", calibré aux petits oignons, avec un refrain hyper accrocheur.
J'avais du mal les premières fois puis je m'y suis fait. DISSIDENT
déroule une dizaine de titres assez réussis en générale,
même si parfois on a l'impression de ne plus être surpris
par nos amis rennais. Mention spéciale aux titres " Instinct
Sauvage " et " Le Chaos " que j'aime beaucoup. La ligne
éditorial ne change pas d'albums en albums, l'écriture
est toujours la même, les propos similaires, avec tout de même
un thème qui revient souvent sur cet album, le temps passé
et l'engagement du groupe à persévérer.
Plus rageur et violent que Descente aux Enfers, l'album Dissident s'offre
le luxe d'une pléiade de guest. Premier invité, et de
qualité s'il vous plait, Loran légendaire guitariste des
BERRURIERS NOIRS et RAMONEURS DE MENHIR, envoi avec les Tagada un premier
feat. Très nerveux.
Etonnante participation que celle de Vinc' AQME sur le titre VIVRE,
qui en sort un morceau hyper néo métal, pas trop ma came,
mais franchement réussi.
DISSIDENT prends un virage radical avec une série de guest pour
la plupart made in LE BAL DES ENRAGES. Riffs lourds, et chants métalliques,
le titre BLASPHEME avec Stef' LOUDBLAST continue de retourner les oreilles.
Bien métal et à la mélodie punk rock, ce titre
est un de mes préférés. Un autre invité
assez atypique en la présence de Poun BLACK BOMB A, continue
de brouiller les pistes. Le ping pong vocale fonctionne à merveille,
et enfonce le clou d'une prod violente et maitrisée. Malheureusement,
je ne comprend pas un traitre mot de ce que chante Poun. Puis vient
le feat rock'nroll, il en fallait un, avec Reuno LOFOFORA. Changement
d'ambiance, avec un phrasé délié, audible, une
plume reconnaissable entre mille et un des titres les plus réussis
de l'album. On ne chante pas on crie. Autre invité, et pas des
moindres, Guizmo TRYO, vient se frotter aux guitares punk rock des Tagada,
mais je n'ai pas trouvé le résultat très convaincant.
L'album se conclut avec trois titres plus directs, dont l'excellent
SKIN OU KEUPON, hymne anar, remis au goût du jour.
TAGADA JONES force le respect une fois de plus avec un album de plus
à rajouter à une disco déjà bien fourni.
Assez emballé dans l'ensemble, la plupart des titres sont taillés
pour le live, et c'est une fois de plus sur scène, que la machine
Tagada distribuera des punitions !
Kronik
Keef
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