Voici de nouveau un groupe Canadien dans la lumière, The Black
Maria, vient de Toronto, signé depuis maintenant deux ans, avec
leur précédent album « Lead Us To Reason »,
en 2005 chezVictory Records.
Nombreux labels Américains vont chercher de nouveaux talents
hors de leurs frontières et particulièrement celles du
nord. Effets Voïvod, Simple Plan ou Sum 41, qui le sait?... Néanmoins
de nos jours, les galètes venant de chez les cousins sont en
général plutôt bien ficelées et on comprend
mieux l'engouement des States comme à l'époque de la ruée
vers l'or.
The Black Maria joue dans le registre émorock avec des touches
émocore, scream. Vous allez me dire : « c'est normal
ça marche plutôt bien en ce moment ». Certes,
mais quand je vous disais que les cousins se démerdent bien,
The Black Maria en est encore une preuve, des riffs puissants, tantôt
mélodiques mélancoliques, tantôt en furie, le tout
fortement efficace.
Leurs compositions sont réglés à la perfection,
comme une orchestration des envolées sentimentales de Chris Gray,
vocaliste particulièrement impressionnant. Même si aux
premiers abords leur musique semble plutôt classique, l'ajout
de piano donne un côté sensible plus proche de la pop mélancolique
que du rock, renforçant ainsi l'ensemble des parties vocales.
« A Shared History Of Tragedy » est un album
complexe, qui ne se comprend pas forcement à la première
écoute, contrairement à l'ensemble des groupes qui sortent
dans ce style. En ajoutant leur petit truc en plus, l'orchestration,
ils ont su donner l'ampleur et la gravitée aux émotions
que leur musique appelle. Mais le plus fort c'est qu'ils ne se sont
pas perdus dedans, et ont su jouer que le registre inverse revenir à
l'essentiel du style, voix-piano seules, un murmure mélancolique,
dans la pure tradition émo.
The Black Maria a su faire avec « A Shared History Of Tragedy »
un album digne des précursseurs Boysetsfire, Grade, Standstill...
Kronik O.S.
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