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Voici
le tant attendu Romkert des Third Eye Machine.
Avec un plaisir indéfinissable, j'entre dans l'antre des savoyards
Pour le style globalement pas de changement, on est bien dans du métal
bien gras.
Pour la voix, Mr Paak fait des miracles, une évolution surprenante,
un mélange entre Rob de Machine Head et Jonathan de Korn. Pour
les compositions, les Third délivre la puissance d'un Pantera
version " Far Beyond " gavé au jump lourd d'un SOAD,
le tout dans une ambiance obscure digne d'un "Souls of Black"
de Testament.
Romkert est spécial, entre néo et métal lourd,
sombre et mélodique à la fois, mais foncièrement
malsain. Les Third Eye Machine distillent leur musique avec une aisance
qui fait mal, ils impriment en nous des sentiments violents et une folie
enivrante. Il est toujours très dur de donner une cohérence
à un album, mais là c'est une réussite. Avec des
morceaux qui deviennent vite indissociables comme un unique chant mortuaire.
On est vite prit dans une angoisse mélancolique, parfois même
imprégné de petites mélodies presque pop. Oui c'est
bien un concept album, on passe de l'un à l'autre, virevolte
entre les émotions, c'est un plaisir.
Comme quoi, le métal ça s'écoute aussi
Les groupes de métal ambiants restent encore pas assez nombreux
en France.
A l'heure où il fait bon d'être dans la vague émo,
screamo ou grind maladif, il ne faut pas se priver de groupes de métal
émotionnel comme les Third Eye Machine ou les Counterfeit, dignes
successeurs de Neurosis ou Converge. D'ailleurs un petit concert avec
ces deux groupes régionaux serait une bonne idée, avis
aux programmateurs
Kronik
O.S.
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