Si
on m'avait dit qu'une chronique pouvait être aussi dure parfois,
je ne l'aurais pas cru, et pourtant, parfois il y a tant d'angles possibles,
que l'on ne sait pas par où commencer.
Voici TUSK, mélange musical détonnant, bêtes sonores
vivantes, qui prend forme dans notre esprit. Vous l'aurez compris, avec
"The Resisting Dreamer " on est dans l'étrange, musicalement
c'est dur à décrire, c'est un peu comme la rencontre d'un
Culte Of Luna et d'un Sleep Dopesmoker.
Beaucoup connaissent Pelican et ses délires instrumentaux, si
je vous dis que c'est globalement les mêmes avec un chanteur en
plus (mais le chant est présent que par moment, il reste très
rare), vous allez me dire : " normal, c'est de l'instrumental Pelican
".
Certes les membres ont voulu faire un retour aux sources, mélangeant
les deux composantes de ce que l'on appel Post-machin, le stoner-doom-sludge,
et le noise déstructuré. Tusk est puissant, saturé
à souhait, enivrant de son, comme une longue plainte, un chant
mélancolique de l'âme.
Véritable bande son des films strange aux heures tardives de
la semaine Scandinave d'Arte, Tusk contrairement à d'autres dans
le style se veut plus mélancolique que noir. Il fleurte même
parfois avec de l'ambiant très profond, non sans rappeler le
superbe " Baraka " de Dead Can Dance dans les passages les
moins tribaux (film que je vous conseil par ailleurs).
Bref, "The Resisting Dreamer " est une sacrée réussite,
un mélange magique, comme un nectar dans ce genre musical. Tusk
va enfin remettre les choses dans l'ordre, et j'espère, attirer
le plus grand nombre vers ce style jusqu'à présent si
peu ouvert.
Kronik O.S.
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