Il
aura fallut attendre trois ans pour avoir droit à ce nouvel album
de Velvet Revolver, trois ans pour peaufiner le successeur de "
Contraband ", voici " Libertad ".
Pour ce deuxième album, tout le monde a contribué, y compris
les deux " new gunners ", Weiland et Kushner, avec en plus
à la production Mister Brendan O'Brien (Pearl Jam, Stone Temple
Pilot, Audioslave
). On peut s'attendre au meilleur, exit le hardrock
des débuts, welcome le 70's rock. Et oui, les ex-guns ont mis
ici l'histoire de leur vie, et rendu hommage aux grands du rock, je
dirais même du rock'n'roll explosif, avec son rock limite orchestré,
on pense à The Who bien sûre mais aussi à Kula Shaker,
d'une part car Weiland a un timbre proche de Roger Daltrey mais aussi
dans les phrasés vocaux et en raison des plans guitares de Mister
Slash qui sont parfois très psychédéliques, et
qui sont non sans rappeler la paire Townshend-Entwistle. Bref, vous
l'avez compris, Velvet Revolver a évolué, et plutôt
dans le bon sens. " Libertad " est-il un hommage au rock Britannique
des années 70, énervé du Summer Of Love ? Il faudrait
leur poser la question, néanmoins la reprise de " Can't
Get It Of My Head " d'Electric Light Orchestra ne laisse, pour
moi, pas planer le doute.
Cet album-hommage aux créateurs du hardrock, est une réussite,
même si je ne suis pas fan du style, il faut remarquer la maîtrise
et la recherche dans les compositions dont font preuve les Velvet Revolver
sur " Libertad ". Il est toujours dur de se lancer dans un
style, surtout quand celui-ci a plus de 30 ans et a donc été
vu et revu par un nombre incalculable de formations musicales. Velvet
tire son épingle du jeu, ce qui était loin d'être
gagné, surtout quand on ne se prénomme pas " The
" quelque chose... Pourtant " Libertad " tient facilement
le haut du genre, car les Velvet Revolver, eux, pour sûre, ont
vécu musicalement ces années là !!!
Kronik O.S.
|