Du lourd, du gras,
du "qui tache", Zoe sort sa " dirty little sister "
comme deuxième album ; hé oui déjà. Alors
petite présentation : Zoe, un groupe du nord de la France, ils
sont quatre, ils aiment le rock 70's et le metal. Cela a donné
du stoner, le ton est donné dès l'intro : du stoner, et
du stoner, et encore du stoner. J'avais quelques craintes à écouter
un énième groupe européen se prenant pour les queens
of the stone age, Josh Homme aurait dû déposer un brevet
pour le stoner, il serait encore plus riche. Vu la quantité énorme
d'albums stoner qui sortent chaque mois, on s'ennuie vite et on passe
à autre chose. Zoe n'en a rien à foutre, ils feront ce
qu'ils veulent, étiquette ou pas. Les influences sont aussi européennes.
On pense surtout à toute la clique rock'n'rollienne suédoises
et Zoe tient la route, que dis-je ? Ils sont meilleurs que certains
groupes suédois. Depuis The Hives, les suédois n'ont de
cesse de nous inventer des sauveurs du rock tous les mois. Depuis The
Hives
et peut-être même depuis ABBA.
Alors Zoe, c'est une bonne surprise dans le genre. Et en plus c'est
français et du nord, enfin autre chose que les baraques à
frites et les blagues en chti qui font sourire une fois et qui font
pitié ensuite ; cassons cette image d'épinal. C'est un
bon petit album de rock : le son est puissant, les guitares incisives
et grasses, les morceaux composés comme des brulots rock'n'roll,
assez ambiancé, on n'a pas l'impression d'écouter le même
morceau pendant 47 minutes, gros risque dans ce style. En bref, ça
joue.
Kronik
Franck
|