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Parlez-nous
de votre dernier album : Zeroes & Heroes, êtes-vous satisfait
du résultat ?
ZT
: Oh oui. C'est le premier album que nous avons pratiquement
produit entièrement nous-même et on en est sacrément
content. La chose pour laquelle nous ne somme par contre pas satisfait
c'est le business de la maison de disque. Vous savez, c'est notre principal
problème. On ne s'inquiète pas de notre capacité
à écrire des chansons. C'est juste qu'à l'heure
actuelle, la situation du business de la musique est très instable.
Et cela laisse des groupes comme nous, qui ne sont pas au top, en dehors
de la liste des priorités. Ils nous laissent en retrait en quelque
sorte, et nous ne recevons pas l'attention nécessaire. Donc l'album
me satisfait totalement, le reste beaucoup moins.
Est-ce
pour cela que vous avez décidé de produire cet album seul
?
BT
: Non, cela n'à rien avoir avec la maison de disque. C'est
juste que nous pensons qu'ayant déjà enregistré
plusieurs albums, alors pourquoi avoir quelqu'un alors que nous sommes
capables de le faire nous-même. On s'est dis allé, lançons-nous,
et c'est ce que l'on a fait.
ZT : Et je pense que cet album le prouve,
nous n'avons pas besoin de producteur. Je veux dire, nous faisons cela
professionnellement depuis 11 ans, et encore quelques années
avant que nous ne commencions officiellement Clawfinger. Depuis tout
ce temps certain d'entre nous doivent être capables de se débrouiller
en studio.
BT : Nous avons notre propre studio, c'est
aussi une raison. Nous avons monté ce studio avec les mecs de
Meshuggah.
Z.T. : (en parlant de Meshuggah) Très
bon groupe d'ailleurs, tout le monde devrait écouter Meshuggah
et Clawfinger.
Clawfinger
existe depuis le début des années 90, après la
sortie de votre dernier album, le guitariste Erlend Ottem a décidé
de quitter le groupe, pouvez-vous nous en dire un peux plus ?
B.T.
: Il en a juste eu assez vous savez.
Z.T. : Il n'appréciait plus toutes
les choses que le fait d'être dans un groupe implique. Je pense
que le fait de partir en tournée était une des choses
qui lui déplaisait le plus. Il n'appréciait vraiment pas.
En fait, je pense qu'il n'appréciait pas non plus composer des
morceaux. Il ne s'appréciait pas lui-même en fait, et c'est
vraiment dans ces situations que vous devez arrêter. Peux importe
ce que vous faites, si vous ne l'appréciez pas, vous devez arrêter.
C'est ce qu'il a fait. Ca lui a pris 2 ou 3 ans. Pour moi, ce n'était
pas vraiment une surprise. Je l'ai en quelque sorte vu venir ces 2 ou
3 dernières années. C'est juste une question de récolter
assez de courage pour vous extirper d'une situation qui devient votre
routine de tous les jours. Prendre une telle décision et recommencer
quelque de nouveau c'est très dur. C'est dommage mais dans un
sens, du fait qu'il n'appréciait plus ce qu'il faisait, c'est
mieux pour nous aussi. Je lui souhaite toutes les chances pour ce qu'il
fera. Mais c'est de l'histoire ancienne, nous devons avancer aussi longtemps
que l'on pourra donner du sens à ce putain de groupe Clawfinger.
Et
maintenant, comment fonctionnez-vous ? Vous êtes juste 3 ?
Z.T.
: Oui, en quelque sorte.
B.T. : Ok nous ne sommes plus que trois,
mais il y a aussi les deux autres Andre (bassiste) et Hanka (batteur).
Ils font plus partis groupe, ce ne sont plus juste des musiciens.
Z.T. : En fait, c'est la première
fois que nous allons les impliquer dans l'écriture des chansons.
Nous avons réservé une semaine en Mai où nous allons
les emmener en studio. Nous allons nous poser tous ensemble et voir
ce qui peut en ressortir. Essayons d'être un vrai groupe pour
la première fois en 11 années. Ca risque d'être
réellement intéressant. Ou alors on va s'apercevoir que
nous devons continuer juste nous 3 à établir les fondations
des chansons et juste se contenter de les emmener avec nous en concert.
Nous verrons. Nous referons une interview plus tard en Mai et nous vous
ferons savoir comment cela c'est passé.
L'album
est sorti depuis un an déjà, quelle a été
la réponse des fans ?
Z.T.
: La réponse des fans a été bonne. Mais
vous savez, ce sont déjà des fans. Un groupe essaye toujours
de toucher de nouvelles personnes. Et bien sur, vous voulez vendre plus
d'albums, vous voulez faire plus d'argent, tous ces trucs, vous voulez
devenir de plus en plus important et meilleur. Mais, dans un certain
sens, ça nous remmène au problème de la maison
de disque. Elle ne donne pas autant de priorité au groupe qu'il
le faudrait, et on se retrouve au dessous d'une pile de cd. Et ils vont
promouvoir Annie Lenox et Outkast bien avant de promouvoir Clawfinger.
Simplement parce que ces artistes sont garantis de faire rentrer beaucoup
d'argent pour la maison de disque alors que nous sommes plutôt
en bas de la liste des ventes. Donc au lieu de passer plus de temps
sur Clawfinger, ils en passent bien moins. Mais c'est du business, ça
n'a rien de nouveau.
B.T. : Pour nous, dans notre position,
c'est un peu stupide d'être sur une major. On devrait plutôt
être sur un label indépendant ou sur un label spécialisé
dans le métal, ou quelque chose comme cela. Probablement sur
le prochain album, nous aurons un label différent.
Z.T : Je pense que nous avons été
un peu corrompu dès le début.
B.T. : Au début, les hits nous ont
permis de rentrer dans les charts. On jouait la même musique,
mais à l'époque, c'étaient des hits vous savez.
Z.T. : La première vague du mélange
rap et métal.
B.T. : C'est pour cette raison qu'il nous
traitait de manière vraiment commerciale, comme un groupe commerciale.
Mais maintenant, ce n'est pas la chose à faire pour nous d'être
sur une major, totalement.
Cela
risque de se faire pour le prochain album ?
Z.T.
: Oui, probablement. Enfin, rien n'est défini à
l'heure actuelle, aucunes décisions n'ont été prises,
mais il semble que c'est ce qui va arriver. C'est probable. Il faut
juste trouver le bon label indépendant ou le bon label de métal
alternatif. Le problème, je veux dire, ils n'ont pas l'argent
nécessaire pour toute la jolie promotion mais peut être
ont-il le cur nécessaire pour travailler en plus dur. Vous
savez, avec les street-teams ou autre. De toute façon, on y gagne
toujours et on y perd toujours. Mais à la fin, j'espère
que ça paiera d'être sur un label indépendant qui
ne se fou pas totalement de ce que l'on fait, et qui ne veux pas sortir
Annie Lenox ou Outkast. Je veux dire, je n'ai rien contre eux, mais
si votre éventail de musique est si large, comment pouvez vous
vous consacré à tel ou tel style ?
Pouvez-vous
nous parler un peu de la pochette de Zeroes & Heroes ?
Z.T.
: D'où vient cette image déjà ? Je pense
que c'est venu après que nous ayons écrit la chanson.
Cette chanson parle des vrais héros de cette société
qui sont les ouvriers. Les gens qui travaillent de 8h à 17h,
tous les jours. Ils nettoient les toilettes, conduisent les bus. Il
y a pleins de jobs de ce style, tous ces boulots que les gens bien ne
veulent pas faire. C'est ces gens là qui font marcher la société.
Si ces gens ce mettent en grève, c'est juste une question d'heures
et tout sera bloqué.
B.T. : Et vous en savez quelque chose en
France. Les français sont les plus grands grévistes au
monde. Les autoroutes complètement bouchées
Z.T. : En fait, c'est Allen, qui était
là un jour de grève, il nous racontait tout ça
je lui ai donné l'idée de Zeroes & Heroes. Qui sont
les vrais héros et les vrais zéros vous savez. Et donc
c'est de là que nous est venu l'idée de s'amuser avec
cette idée, transformons nous en ces statues du mont Rochemord
ou peu importante, faisons comme si nous devenions des légendes.
Et laissons les gens décider si nous sommes ironiques ou si nous
nous prenons vraiment trop au sérieux. Voyons voir à quel
point nos fans peuvent suivre notre ironie vous voyez. Mais je dois
aussi admettre que c'est plaisant de me voir dans cette putain de statue.
Ca fait du bien je dois l'admettre car c'est probablement le seul endroit
où je verrai ça, sur une putain de pochette.
B.T. : Une pochette de ton propre album.
Z.T. : Une pochette de notre propre album
bien sur, je ne pense pas me retrouver un jour dans un musée.
J'espère me tromper mais je ne le pense pas.
Que
pensez-vous du fait d'être de nouveau sur la route ?
Z.T.
: J'adore être sur la route et j'adore particulièrement
vivre dans un bus. On a fais quelques dates en Suisse en Mai. Vous savez,
vous restez dans des hôtels et on vous conduits à chaque
concerts en mini-bus. C'est vraiment fatiguant. Je hais les hôtels,
sérieusement. Je préfère de loin le bus. J'ai toutes
mes affaires avec moi. J'ai mon lit, toujours prêt de celui de
Ryan, le petit salon à l'arrière avec une playstation,
le salon à l'avant, toujours avec une playstation, des films.
Vous avez tous vos amis. Je veux dire, vous avez votre maison avec vous
en permanence. Putain j'adore ça. Bien sur votre vrai foyer vous
manque blah blah blah, mais c'est votre job, et c'est ce qu'on adore
faire, donc on s'arrange pour que cela fonctionne.
Quelle
est la durée de cette tournée ?
Z.T.
: 2 semaines. Nous avons commencé en Belgique, ensuite
9 ou 10 concerts en France et pour finir 1 concert en Allemagne et nous
rentrons chez nous. Nous avons toujours fait de petites tournées.
Nous n'avons jamais de tournées à la Metallica bien sûr,
nous n'avons jamais été si important. Quand ils partent
en tournée, ils partent pour une année entière.
Je pense que je deviendrai fou si ça devait arriver. Je commencerai
à devenir dingue et à prendre des drogues à tout
bout de champ. Et personne d'entre nous ne souhaite que cela lui arrive.
Nous essayons de rester raisonnable, nous faisons en sorte que nos tournées
ne dépassent pas 3 ou 4 semaines au maximum. Parce qu'après
un certain nombre de jours, quelque chose se romps dans votre cerveau
et dans votre cur. Et les choses deviennent alors étranges.
Nous essayons vraiment de garder nos pieds sur terre. Cela ne veux pas
dire que vous ne pouvez pas vous amuser, vous bourrer la gueule, fumer
ou faire ce que vous aimez, mais faites en sorte de toujours discerner
le vrai du faux. Vous n'avez pas besoin de faire comme Pantera et détruire
chaque loge que vous avez. Vous pouvez quand même vous amuser,
foutez le bordel entre vous plutôt que de vous en prendre à
des personnes innocentes.
A
propos du nouvel album, pourriez-vous nous parler un peu plus de paroles
?
Z.T.
: C'est moi le principal responsable. Quelle chanson ? C'est
assé difficile de parler de tout l'album en général.
La seule qui est importante pour moi, c'est que j'essaye toujours de
dire quelque chose vous savez. Evidemment, il y a une chanson "
Bitch " qui n'est pas très sérieuse et qui ne veux
pas vraiment dire grand chose, mais c'est vraiment différent
de ce que nous faisons la plupart du temps. Tout le monde a des pensées,
j'ai l'opportunité de pouvoir les coucher sur papier et de les
enregistrer par la suite. Et je pense qu'il est important d'essayer
de dire quelque chose qui vous touche, que se soit à propos de
religion, de racisme, ou de toutes autres choses qui ne tournent pas
rond, qu'elles soient importantes ou non. C'est mon principe, une façon
d'écrire assez simple. Et c'est aussi du en partie au fait que
j'ai grandis en écoutant des choses comme les Dead Kennedy's.
J'ai toujours aimé ces vieux trucs punks et leurs paroles très
crues. Ca m'a toujours plus touché que les trucs poétiques.
J'aime les choses directes. Si je dois choisir la manière de
le faire, je le fais de façon directe. Je veux dire, j'aime toujours
les trucs étranges et un peu fous comme Mr Bungle, mais en ce
qui concerne mes paroles, je préfère cette attitude un
peu punk dans mes textes.
La
suède semble être un pays très ouvert aux musiques
électriques. Ici en France, des groupes comme Messugah ou In
Flames sont très populaires. Quelle est votre opinion sur le
faite de venir jouer dans notre pays ?
B.T.
: Nous venons juste de débuter cette tournée, donc
c'est assez difficile de dire avant la fin de cette tournée.
Nous avons toujours eu de très bons shows à Paris.
Z.T. : Ca fait aussi longtemps que l'on
n'a pas joué en France. Ca remonte vraiment à trop longtemps
pour que l'on puisse répondre. La dernière fois que nous
avons fait une vraie tournée ici c'était en 1997. A l'époque,
nous ouvrions pour Rammstein, c'était des sets de 35 ou 40 mn,
et la foule n'était pas là pour nous voire. Ca fait donc
vraiment longtemps, c'est difficile à dire. Si nous voyons une
base de fans ici, c'est vraiment cool. Les expériences que nous
avons eu dans le passé ont été très bonnes.
Mais je dirai que dans chaque pays tout le monde pose cette question
par ce que bien sûr les personnes qui viennent nous voir sont
des fans et c'est très bien. Mais je ne peux pas vraiment dire
que j'ai eu des expériences en France qui ont été
plus spectaculaires que dans n'importe quel autre pays. J'aimerai pouvoir
dire quelque chose de vraiment cool sur chaque pays.
B.T. : Je pense que partout dans le monde
les gens sont pareils vous savez. Vous avez certains groupes avec certaines
mentalités, ou certains groupes qui ont des préférences
pour telle ou telle musique et ils accrochent tous de la même
manière. Ils se comportent de la même façon.
Z.T. : Je veux dire, prenez le ainsi, nous
sommes des gars stupides, nous jouons de la musique, nous avons réussi
à en faire notre gagne pain pendant 11 années. Nous avons
des gens qui payent pour venir nous voire. C'est quelque chose vous
savez. Peu important de quel pays il s'agit. Ces gens payent pour nous
voire sur scène jouer des chansons que nous avons écrites.
C'est une sacré revanche et peut importe dans quel pays nous
nous trouvons. C'est du genre, merci les gars, vous n'étiez pas
obligé mais hey c'est cool. J'espère que vous avez passé
un bon moment. Le monde entier est notre scène, du moins l'Europe
entière est notre scène. Nous n'avons pas encore réussi
à conquérir le monde entier ! On doit encore travailler
là dessus.
Vous
avez beaucoup de très bonnes chansons dans vos albums. Laquelle
est selon vous la plus populaire auprès des fans, et laquelle
préférez-vous ?
Z.T.
: En fait, ça change un peu selon les pays.
B.T. : Je pense que " Do what I say
" est celle qui est la plus populaire parce que c'est une chose
assez bizarre de prendre une voix d'enfant pour ce type de musique.
Des personnes qui ne s'intéressent pas au métal peuvent
aimer ce titre. Et bien sur le titre " Nigger ", parce qu'il
est provoquant.
Z.T. : c'était le premier single
de notre premier album. C'est un peu devenu un de nos classiques. Une
marque de fabrique serait un terme plus précis, c'est vraiment
une chanson typique de Clawfinger. J'ai aussi remarqué que la
chanson " Two Sides " a touchée des personnes qui n'écoutent
pas Clawfinger habituellement, mais parce que le tempo est différent
et qu'elle a des samples de musique orientale sur le chorus, des gens
qui n'écoutent pas ce style de musique peuvent la trouver cool.
Mais il y a pleins de chansons différentes chez Clawfinger.
Quand
vous jouez " Do what I say " utilisez-vous un sample pour
la voix de l'enfant ?
Z.T.
: Oui, désolé mais je ne peux pas chanter aussi
bien, c'est juste une réalité.
B.T. : Ce ne serait pas bien d'emmener
un enfant en tournée.
Z.T. : Oui, ne prenez pas d'enfants en
tournée. Sérieusement, nous aurions pu avoir des effets
sur la voix mais c'est plus simple d'utiliser un sample. Nous avons
toujours aimé utiliser un tas de samples. Mixer des samples et
un groupe live, ça fait parti de Clawfinger. Nous utilisons toujours
autant de technique que nous en avons de disponible, parce que nous
avons Jorke (clavier) qui est un maniaque de la technique. Il aime vraiment
toutes les parties samplées, les boucles de batteries, trouver
des boucles bizarres.
B.T. : Mais nous faisons toujours en sorte
de pouvoir jouer les morceaux en live. C'est n'est pas comme si c'était
une bande. Jorke a tous ces samples sur son clavier et si ça
ne va pas, on peu toujours recommencer. C'est donc quand même
du live. Et quand nous jouons " Do what I say " le chant de
l'enfant est sur le clavier. Vous soulignez quelque chose avec une chanson
et vous l'exprimez en live avec un sample. C'est bien de l'utiliser
dans cet esprit.
Z.T. : Ouais, fuck all the rules, il n'y
a pas de règles. Ce n'est pas comme si tout devait être
live pour être réel, c'est démodé. C'est
comme si vous disiez qu'il faut utiliser des vieux amplis Marshall pour
être un vrai groupe de rock. C'est un peu dépassé
de penser de cette manière. Même si des groupes tirent
une certaines fiertés de faire ainsi, allez y, mais ce n'est
pas pour nous.
Quels
sont vos 5 albums favoris ?
BT:
- Jerry Lee Lewis "Live at the star in Hamburg"
- AC/DC "Let there be rock"
- SEX PISTOLS "Nevermind the bollocks"
- ALICE IN CHAINS "Facelift"
- LONESTAR "Firing on ball six", c'est un groupe de hard-rock
anglais qui n'a jamais réussi. C'est un putain d'album, mais
c'était à l'époque où le punk rock venait
d'arriver.
....... 5 !!!!! j'ai réussi !!!
ZT:
Voyons voir, comment se limiter à 5 ? Alors
- PUBLIC ENEMY "It Takes A Nation Of Millions To Hold Us Back"
- DEAD KENNEDYS mais alors quell album ? Il doit forcement y en avoir
un. Bon je pense "Fresh Fruit for Rotting Vegetables"
- ZAPPA "Apostrophy"
- Le premiers album de John Lenon en solo
- NWA "Stay out of comptent"
Eh merde, 5 déjà ? Il y en a tellement. J'adore le premiers
Mr Bungle, je dirai aussi Alice in Chains avec l'album Dirt. J'adore
l'album King for a day fool for a lifetime de Faith No More, bien qu'il
semble que peu de personnes pensent que se soit un de leur meilleur,
mais personnellement c'est mon favorie. N'importe quel cd de Tom Waits.
Après
avoir tourné pendant 11 années, avez-vous des histoires
marrantes, des anecdotes à nous raconter ?
B.T.
: Nous avons joué au Chili sur la tournée The Monsters
of Rock en Amérique du Sud avec Alice Cooper, Ozzy Osbourne,
Megadeth, Therapy
Et donc nous sommes allé au Chili. Notre
bassiste, il a cette manière bizarre de porter son pantalon pratiquement
baissé alors qu'il tournille comme un fou sur scène, vous
voyez. Il l'a fais lors du show et c'est passé à la télé.
Le lendemain, des personnes de la tournée sont venus nous voir
et nous ont dis de prendre nos affaires et de nous tirer de ce pays
car la police était après nous. Tous ça juste parce
que notre bassiste avait montré ses fesses à la télé.
Vous ne pouviez pas faire cela au Chili, vous pouviez être arrêté
pour cela. Nous nous sommes donc rendu à l'aéroport et
avons pris l'avion, mais la police était après nous !
Z.T. : En fait, c'était un double
problème car Andy, le chanteur de Therapy a montré ses
couilles au public après ça. Mais ce n'est pas l'histoire
la plus étrange que je retiendrai du Chili. Un peu avant que
nous ne montions sur scène, je me rappel que Dave Mustaine est
venu me voir et m'as demandé si c'était notre premiers
concert au Chili. C'était effectivement le cas. Il nous a souri
et nous a souhaité bonne chance. On se demandait tous ce qu'il
foulait dirE. Il avait ce rire sur sa figure, on voyait qu'il savait
quelque chose que nous ignorions. Nous sommes donc monté sur
scène, et dès que nous avons commencé, les gens
ont commencé à nous cracher dessus. Apparemment c'était
un vieux truc qui date de l'époque punk qu'ils font toujours
au Chili. Ils nous ont donc craché dessus pendant 30 minutes.
Et vous ne pouviez rien y faire. Vous pouviez essayer de reculer le
plus possible ou vous en foutre et rester vous faire cracher dessus.
Et ils faisaient ça par amour vous savez. Mais bref, c'était
dégueulasse mais on a fait le concert et on est allé prendre
une bonne douche après. Quand Megadeth est monté sur scène,
il s'est avéré qu'ils avaient 2 énormes fans sur
chaque coté de la scène qui faisaient face au public.
Et dès que quelqu'un crachait, ces deux fans lui renvoyaient
son mollard en pleine gueule. Ils avaient joué ici auparavant,
ils connaissaient la parade. C'est pour cela que Dave Mustaine rigolait,
pendant notre concert, il est resté sur le bord de la scène
et c'est écroulé de rire tout le long. C'était
une expérience qui ne se produit qu'une fois dans ta vie. Et
je ne souhaite plus en refaire l'expérience.
Donc
plus de concerts au Chili ?
Z.T.
: Bah j'espère. Mais vous savez, je n'annulerai pas un
concert à cause de cela. Espérons seulement que ça
a changé depuis.
Vous
avez tourné beaucoup avec Rammstein. Quand ils ont commencé,
vous les avez emmené en tournée avec vous, un peu comme
si vous les faisiez découvrir. Et quand Clawfinger ne marchait
plus très bien, au contraire de Rammstein, ils vous ont emmené
sur la route avec eux. Pouvez-vous nous en parler ?
Z.T.
: Je n'irai pas jusqu'à dire que nous les avons découvert.
Mais à l'époque nous étions plus connus qu'eux.
Ils avaient choisis le même producteur avec lequel nous avions
travaillé sur nos 3 premiers albums, je pense qu'automatiquement
ça a créé des liens. Ils aimaient notre son de
guitare ils voulaient travailler avec lui. Nous avons écouté
ce qu'ils faisaient, nous avons pensé que c'était cool.
Et une chose après l'autre ça s'est produit. Mais ils
n'ont pas fais tant de concerts que ça avec nous, 5 ou 6. Donc
je pense que quand ils nous ont pris avec eux, ils nous rendaient ce
qu'on leur avait donné en quelque sorte.
B.T. : Ils nous ont dis : On sait que vous
sortez votre album, nous allons jouer dans des stades, vous voulez vous
joindre à nous ?
Z.T. : C'était une putain de tournée
! Vous voyez ce que je veux dire. A cause de ces vieux liens entre nous,
ils nous ont vraiment bien traités. Et nous avons eu la possibilité
de jouer devant leur public, ce qui représentait quelque chose
comme 30 000 personnes lors de certain shows. C'était extra.
Bien que ce ne soit qu'un concert d'ouverture, et bien que le public
ne soit pas là pour nous voire, nous en avions besoin à
cette époque. Au moins pour avoir la chance de convaincre ces
grandes audiences que nous sommes toujours là, que nous nous
appelons toujours Clawfinger et que nos chansons déchirent toujours,
Vous voyez. C'était vraiment extra. Et nous leur sommes reconnaissant
de nous avoir donné cette chance, vraiment. Ce sont des mecs
vraiment cool, un peu étranges mais cool !
(Éclat de rires)
Quels
sont vos projets pour les mois suivants ?
B.T.
: Nous allons finir cette tournée, pendant encore deux
semaines. En Mai, nous allons participer à 3 festivals je crois,
1 en Suisse et 2 en Hongrie. Entre temps, nous allons prendre une semaine
pour commencer à composer le nouvel album. Voilà nos plans
pour les deux prochains mois.
Avez-vous
un dernier mot à ajouter ?
Z.T. : Je ne sais pas. Ecoutez notre musique.
Allez chez votre marchand de disque, jetez un il sur nos derniers
et nos plus anciens disques, et si vous aimez, achetez les.
B.T. : Une chose à signaler, en
Mai, nos trois premiers albums vont être réédités,
remasterisés. Il y aura toutes les faces B de chaque albums respectifs
ainsi que les vidéos. Le message est passé.
Z.T. : Si vous ne les avez pas déjà,
ou si vous voulez les bonus, alors achetez les. Si vous les avez déjà
mais que vous voulez vous procurer les bonus, alors téléchargez
les sur internet. Je ne sais pas. Dernier mot amis pas des moindres,
soyez vous même, soyez cool. Rappelez vous que la musique est
un orgasme et non un clip de 3 minutes sur MTV avec des filles stupides
en strings et en bikinis. " Peace out ".
Sur
le site internet, nous avons une partie consacrée au tatouage,
avez des tatouages à nous faire partager, pouvons-nous prendre
des photos ?
Z.T.
: Bien j'en ai 2. La plupart des autres gars n'en ont pas et
notre bassiste en a quelques un. Si ça vous intéresse,
pas de problèmes bien que je ne pense pas que nous soyons le
groupe le plus cool question tattoo. Sur mon bras, c'est Frank Zappa,
ce tatouage date de 10 ans, je me le suis fais faire quand j'ai appris
qu'il venait de mourir. L'autre, sur l'épaule, est un vilain
personnage de cartoon. Voilà, c'est tout, c'est moi ! Vous devriez
aller voir le bassiste, c'est lui qui ajoute de la crédibilité
à notre groupe !
Interview Manu & Tataye
Traduction Tataye
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