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Cette interview a été réalisée à Lyon le 03 décembre 2006. Manu a rencontré Bryan (Chant) et Frankie (Basse). A noter la présence de White Trash Rob (Ramallah/Blood For Blood) qui prend part à la conversation. |
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Ouais
la dernière fois que lon vous a vu cétait
avec Agnostic Front il y a... Ouais,
cette tournée en compagnie dAgnostic Front a été,
je pense, très bonne pour vous. A la base ça devait être
Terror qui était supposé la faire et on a entendu dire
que ce nétait finalement pas eux et beaucoup ont été
déçus. Mais une fois que vous êtes montés
sur scène vous avez impressionné et gagné des fans... Je
crois savoir que sur cette nouvelle tournée vous avez fait quelques
shows avec Terror et Hatebreed... Tu
pourrais nous en dire plus sur les origines du groupe pour ceux qui
ne vous connaissent pas encore très bien ? Cest
donc votre 2nd tournée ici en Europe? Troisième
tournée pour "Friends, Family, Forever" dont vous venez
juste de sortir une réédition... Etait-ce un choix particulier que de prendre ce live enregistré au CBGB? Bryan : Et bien nous y avons joué deux fois avant que ça ferme, cétait excellent ! On y a joué et on nous a filé un enregistrement soundboard, ce qui est de toute façon un très bon souvenir. Et lorsque lon préparait la réédition on sest dit, pourquoi ne pas linclure en bonus ? Cest quelque chose dhistorique tu sais. Le lieu est historique vu que cest désormais fermé, cest donc quelque chose de cool. Tu nous as dis que vous aviez un nouvel album qui sortait en avril, que peux-tu nous dire à son sujet ? Bryan : Et bien je pense quil sagit du meilleur disque que nous ayons fait. 11 nouvelles chansons, et une que nous réenregistrons. On la enregistré avec Jim Siegel, au même endroit quont pu enregistrer Blood for Blood, American Nightmare, ou Dropkick Murphys. Mais de loin oui, cest notre meilleur disque, je veux dire par-là que le groupe à mûri et que nous avons maintenant 2 guitaristes. En grandissant on a appris à mieux écrire, les chansons sont plus directes, plus catchy. On est vraiment excité par ce nouvel album et il sortira en avril sur Bridge 9. Tu viens de nous dire que vous aviez bossé dessus avec Jim Siegel, et vous avez déjà travaillé avec lui... Bryan : Ouais sur "Friends, Family, Forever". Cétait genre la première fois que lon bossait avec quelquun qui savait ce quil faisait. Nos anciens disques ont étés faits très rapidement avec des personnes amatrices, cétait simplement des EP et personne ne nous connaissait donc... Mais pour celui-ci on a eu plus de temps en studio, cétait donc très bien. Vous navez pas pensé travailler avec quelquun dautre pour cet album? Bryan : En grandissant jai toujours aimé ce que faisait Jim Siegel, jadorais tout ce quil faisait. Lorsque lon a dû faire "Friends, Family, Forever" avec lui on était vraiment excité, mais nous navons pas eu assez de temps. Pour ce nouveau disque il ny avait donc aucun autre choix que Jim. Il apporte un son très brut et cest ce dont nous avions besoin. Lorsque nous jouons live cest ce que nous sommes, et il sait apporter ce son. Je nai donc jamais vraiment pensé à quelquun dautre, Jim a toujours été parfait pour nous, et ça colle. Et vous attendez un son un peu comme celui quil a pu faire avec Blacklisted par exemple? Bryan : Ouais le Blacklisted est un bon disque. Ce quils ont enregistré avec lui est incroyable ! Jespère donc que ça sera assez similaire. On a pris beaucoup de temps pour obtenir le meilleur son possible. De retour à la maison on finira le mix, et le master car on la déjà enregistré. Vous êtes supposé repartir sur la route en janvier avec First Blood, Dead Hearts et Bloodlined Caligraphy. Quattendez-vous de cette tournée ? Bryan : Je pense que ça va être bien. Cest un bon mix de groupes. First Blood sont de bons potes, Bloodlined Caligraphy est un groupe chrétien, et Dead Hearts est plus dans la veine dAmerican Nightmare. Cest donc un bon mix et je pense que ça sera une bonne tournée. En ce moment, il y a beaucoup de tournée où les groupes sonnent pareil, ou alors, ils sont tous totalement différents, mais je pense que celle-ci va bien fonctionner, je suis donc assez excité à cette idée. A propos du Boston Beatdown DVD dans lequel vous apparaissez, tu peux nous en dire plus sur le FSU et sur les origines et le concept de ce DVD ? Bryan : Cest quelque chose de bizarre. Les origines remontent à plus vieux que moi. Ca a dû commencer en 1988 quelque chose comme ça avec un groupe damis proches qui veillaient les uns sur les autres. Bien sûr le DVD montre des membres du FSU, et il était un moyen de dévoiler certains aspect de Boston avec les bastons de rue, les divertissements, et en le regardant tu en apprends les sens cachés. Vous devez vraiment écouter ce que les groupes disent car il y a des messages derrière. Mais mise à part les bastons, Boston est une ville bizarre, très difficile à comparer avec une autre. Le DVD montre au grand jour ce que cette ville est au quotidien. Rob (Ramallah) : Ironiquement vous ne verez jamais les trucs les plus sérieux. Les bastons que vous pouvez voir sont des bastons de 2nd zone, les moins violentes en sommes, avec des jeunes kids. Il y en a des beaucoup plus violentes mais qui sont tellement pires que certaines personnes seraient allées en prison si les images avaient été sur le DVD. Vous ne voyez que les trucs les moins intenses. Bryan : Les kids savaient que nous préparions un DVD. A la base cétait en partie un documentaire sur Boston et une autre partie sur les bastons de rue pour se divertir. Beaucoup de kids ont donc commencé à faire des bastons, à les filmer et nous filaient les images pour les mettre dessus mais comme Rob la dit, ce nest pas nous qui nous battons, ce sont des gamins, peu importe quils se battent dans la rue ou ailleurs. Le problème avec Boston est que cest une ville Universitaire. Le principal club est une boîte de nuit et sil y a un show hardcore il doit se terminer à 21h30 afin quil puisse ouvrir la boîte par la suite. Il y a des files de gens bourrés à lextérieur qui commencent à se chauffer et cest de là que naissent les bastons. Cest quelque chose de bizarre et cest difficile à expliquer si tu nes pas de Boston. Cest vraiment unique. Cest une ville violente mais on ne va pas dans les shows pour se battre. Les shows sont excellents mais peuvent être parfois rudes quand un mec de 150 kilo commence à bouger à côté de toi. Sil te touche, ce nest pas volontaire, il nessaye pas de te blesser, il ne fait que mosher. La plupart du temps, les grosses bastons viennent des gens de lextérieur qui interprètent mal le truc. Comme je lai dit, cest une ville très difficile à expliquer et le DVD nen montre quun peu et nexplique pas tout. Tu
dis que Boston est une ville unique, mais il ny a pas dautres
villes aux US un peu similaires? Frankie : Mais même en dehors des milieux punk et hardcore, Boston a toujours été une ville violente. Rob (Ramallah) : Même Vinnie Stigma dAgnostic Front, à la fin des années 80, début 90, quand on lui demandait quelle était pour lui la ville la plus rude, il répondait Boston. Je ne sais pas pourquoi, mais maintenant que eux et moi avons tourné à travers tout le pays au moins 50 fois, on sen rend bien compte. Cest une toute petite ville violente et je nai aucune explication, et pourtant nous venons de là-bas... Bryan : Beaucoup de gens pensent que cela vient du fait que Boston est une ville universitaire, mais New York lest aussi, ça na donc aucun sens. Je ne sais pas si cela vient du grand nombre de personnes qui vont à lUniversité dans un si petit endroit, qui se retrouvent mélangées à des personnes originaires de la ville et que cela fait que ça part en couille. Cest vraiment difficile à expliquer. Même maintenant, pour les groupes étrangers qui jouent à Boston, il est difficile dy jouer, de faire bouger les gens, je ne sais pas pourquoi. Pour nous cest assez dingue de voir ces images même si bien sûr il y a aussi des bastons de temps en temps... Bryan : Ce quil se passe, cest que les kids de Boston le prennent trop à cur et certains de nos amis également. Je veux dire par-là que lorsque lon se retrouve dans une baston, il ny a pas vraiment de bon prétexte mais cest comme ça. Mais cest définitivement un truc divertissant. Tu mates le DVD et tu penses que cest un truc dingue. Certaines personnes vont détester, dautres vont adorer, cest comme ça. Mais jai entendu dire quil y avait certaines règles, genre pas darmes ? Bryan : Il ny a aucunes règles, ce sont des bastons. Mais sur le DVD il ny a pas vraiment darmes car on ne va pas montrer des tentatives de meurtres. On ne les a pas montrés. Frankie : Ce sont simplement des bastons. Un mec pète un plomb et ils se battent. Parfois cest filmé et on met la main dessus. Je pense que pour la plupart, les circonstances ne sont pas bien décrites par les commentaires sur le DVD, mais en même temps ça vous donne un aperçut de ce que nous voyons très très souvent. Vous voyez dans quoi les gens sont impliqués et pas forcément par choix. Certains "animaux sous stéroïdes" veulent vous péter la tronche et vous devez vous défendre et cest tout. Ca vous donne une idée de linteraction quil y a entre la scène hardcore et les autres scènes. Ca montre une partie réelle de la vie à Boston, et ce que cela signifie dy vivre. Bryan : Cest bizarre. Lorsque javais 14/15 ans et que jallais voir des concerts, je flippais mais jaimais ça. Si tu es un vrai Hardcore Kid de Boston, tu aimes lintimidation, cest simplement lunivers dans lequel tu grandis et cest la seule chose que tu connaisses. Si quelquun te branche en premier, tu vas avoir des emmerdes. Si un groupe joue et que les gens pètent les plombs tu seras blessé. Seul les vrais reviennent et saccrochent. Les kids présents aujourdhui qui ne seront plus là demain ne peuvent pas comprendre. Si tu as peur et que tu ten vas faire autre chose cest très bien, mais tu ne seras jamais un vrai hardcore kid de Boston. Rob (Ramallah) : Devenir un hardcore kid à Boston cest comme un baptème du feu. Ca ne se fait pas en venant passer du bon temps, tu dois faire tes preuves afin que cela signifie quelque chose. Bryan : Et en même temps tu te dois de connaître cette musique et la respecter. Tu ne peux pas simplement y aller pour faire bien, tu dois vraiment laimer, et te déplacer aux concerts. Et après ça vous avez fait un second DVD... Bryan : Ouais cétait un genre de test comme 'Girls Gone Wild', vous savez avec des filles bourrées de lUniversité qui montrent leurs seins. Il y a quelques bastons, les meilleures du Boston Beatdown 1, sont aussi sur le Boston Beatdown 2. On en a fait que 200 copies à lépoque, mais on ne pouvait pas vraiment le sortir car personne ne connaissait ces filles et personnes ne voulaient être poursuivi pour les avoir montré sur ce DVD. Vous navez pas peur que ces DVD montrent une mauvaise image de la scène hardcore ? Bryan : Ouais cest définitivement un aspect de la chose mais les gens penseront ce quils veulent. Les gens nous détesteront parce que nous sommes pote avec untel ou untel, les gens nous détesteront pour ces DVD, ils nous détesteront pour notre style de musique... mais nous sommes ce que nous sommes. Nous sommes aussi des hardcore kids, nous aimons cette musique et cette scène. Nous ferons ce quil faut pour la protéger. Si les gens veulent juger un livre à sa seule couverture, quils le fassent. Cest pour cela que nous sommes hardcore, pour se mettre en marge de la société. Lorsquelle te dit que "tu ne peux en faire partie", on lui dit daller se faire foutre, on sen branle. Si je suivais leur raisonnement, ça reviendrai à dire que jemmerde le mouvement straight-edge, car je ne lui suis pas, mais je respecte ceux qui le sont, leur style de vie et doù ils viennent. Les gens doivent à leur tour faire la même chose avec nous. Nous ne sommes pas quune bande de potes, nous sommes des hardcore kids qui aiment le hardcore et qui se battront toujours pour, et nous serons là bien plus longtemps que la plupart des gens. Rob
(Ramallah) : Ouais
carrément ! La plupart des gens qui passent leur temps à
se plaindre à propos de la scène hardcore ne sont déjà
plus là. Ce sont ceux qui sont là depuis 10,12,15 ou même
5 ans, ou les gens qui sont là depuis 2 ans et qui seront encore
là dans 7 ans qui définissent le truc. Les kids occasionnellement
intéressés nont pas le droit à la parole.
Frankie : Les hardcore kids peuvent y aller et savent quils seront préservés des tarrés de lextérieur. Pour élargir la chose concernant le DVD, il sagit de punk et de hardcore, cest supposé être extrême, et cest très bien si ça terrifie la majorité des gens. Nous ne voulons rien mettre en avant, les choses sont telles quelles sont. Les choses négatives viennent de faits existants. Le hardcore est différent mais tu dois assumer, et aimer ce que tu es. Vous dites que cest supposé être agressif, mais en même temps, ça doit être ouvert desprit... Bryan : Ouais, nous voulons que les jeunes découvrent cette musique... Frankie : On est très ouvert desprit avec les jeunes, et les nouvelles idées. Le hardcore et le punk sont des mouvements ouverts desprit, et on essaye de comprendre les croyances de chacun, et tu te dois den écouter tous les aspects avant dagir. Bryan : Si tu as beaucoup de kids à un show, des grands, des plus jeunes, tout le monde pète les plombs et passe du bon temps, cest intimidant mais cest à la fois positif. Si un mec de lextérieur débarque au concert et voit tous ces gens complètement dingues et sil frappe un gamin de 13 ans en pleine face, on va lexploser. Si cest un gamin qui veut simplement apprendre et qui ne mosh pas, pas de problème, il veut simplement apprendre et se faire accepter. On sexcite si un mec qui nappartient pas à la scène vient gratuitement frapper un gamin. Faire partie de la scène hardcore, cest avoir une ouverture desprit. Si quelquun dit "Je naime pas ce que Death Before Dishonor représente... ", je ne vais pas le cogner, chacun ses opinions. Mais ne dites pas que "Death Before Dishonor est un groupe de merde" si vous ne nous avez jamais entendus et que vous dites cela par rapport à qui sont nos potes. Ce nest pas juste, et personne ne peut nous juger de cette manière. Et donc avec tout ce qui a été dit, voyez vous une grosse différence entre les US et lEurope? Bryan
: Ouais!
Ce dont manquent les States, cest dun mix de différentes
sortes de kids. Cest bien de voir les gens soutenir les musiques
underground dans sa globalité. Sil y a un bon groupe punk
de Boston qui joue, je me déplacerai pour aller les voir. Je
suis un hardcore kid mais jirai les voir. Frankie : Je pense que les kids sont devenus blasés... Bryan : Ouais, cest certain, tu peux maintenant choisir les groupes que tu souhaites voir. Cest une entraide mutuelle, sans les autres, nous ne serions rien. Que signifie pour vous, faire du hardcore aujourdhui ? Bryan : Tout ce que je puis dire, cest que cest une partie de notre vie. Dès que jai commencé à aller aux shows, jen suis tombé amoureux. Lorsque je suis à la maison, je dois travailler pour gagner de largent mais je continue à aller aux shows. Même si je ne rentre à la maison que pour 1 semaine, sil y a un concert, jirai. Le hardcore est notre vie. Nous donnerions tout ce que nous avons pour pouvoir tourner sans arrêt. Scott de Terror mavait dit à peu près la même chose... Bryan : Bien sûr ! Voilà un autre super mec. Il a 33 ans et il tourne autant que possible. Sil nest pas en tournée et que nous jouons à L.A, il sera là. Certains semblent avoir mieux à faire, mais lui est là depuis longtemps et il continue à aller aux concerts. Cest comme ça que ça doit être. Frankie : Bah ouais, cest ça dans le hardcore ! Il ny a pas de rockstar ! Nous sommes tous des hardcore kids, tout comme les personnes qui se trouvent dans la foule. Nous sommes tous pareil. Cest ce qui en fait sa beauté. Il ny a pas cela dans les trucs merdiques mainstream où tout le monde semble se défier. Le hardcore en est le direct opposé et cest une des bonnes raisons qui fait que nous laimons autant. Ca me fait penser à Scott qui semblait un peu en colère par rapport aux reformations danciens groupes hardcore. Vous en pensez quoi vous ? Bryan : Ouais je sais que ça le rend dingue. Il y a 2 façons de voir les choses selon moi. Les kids sont excités à lidée de voir revenir des vieux groupes quils nont peut-être jamais eu loccasion de voir. Ce qui ménerve cest lorsquun groupe se ramène 10 ans après avoir dit, que "le hardcore nétait plus rien pour lui" et qui revient simplement parce que le hardcore est actuellement rentable. Rob (Ramallah) : Ca dépend principalement des raisons et des motivations. Ca me dégoûte de voir revenir des groupes 10 ans après et prendre des cachets de 10,000$. En ce qui me concerne avec Blood For Blood, nous revenons parce que nous avons le sentiment que cest le bon moment et non pour largent, car il ny a de toute façon pas dargent. Bryan : Jaime Killing Time et je ne peux pas dire de saloperies les concernant car jai grandit en les écoutant, mais comme Rob la dit, tant quils reviennent pour de bonnes raisons, cest cool. Sils ne reviennent pas avec lidée quil est plus facile de faire de la tune, ça me va. Si je les voyais ça serait énorme mais ça ménerve quand il y a trop dargent impliqué. Maintenant lorsque tu allumes MTV, tu vois du hardcore et des gens qui se font de la tune avec. Cette attitude dessert les groupes qui sont toujours là et qui continuent de travailler dur. Tout le monde a ses raisons, et aussi longtemps que ces gens reviendront pour de bonnes raisons, je les soutiendrai. Rob (Ramallah) : Un exemple rapide : avec Blood For Blood on se remet ensemble car nous voulons passer du bon temps ensemble et nous voulons voir nos potes à travers le pays, nos potes dOakland, de Detroit... et nos chansons ont toujours autant de signification. Tout simplement parce que nos vies nont pas changées. Les chansons signifient peut-être même plus de choses actuellement car ma vie est vraiment merdique. On va continuer car nous le voulons, et personne ne nous arrêtera. Bryan : Je ne crois pas que ces groupes qui reviennent pour ces 10,000$ aient du plaisir, et ça les éloigne de lesprit quils avaient à lépoque. Rob (Ramallah) : Et tu ne peux te tracer une histoire digne de ce nom avec des conneries pareilles... Bryan : Cest comme Agnostic Front, ils nont jamais arrêté. On a tourné aux States avec eux, on dormait dans le van les uns contre les autres. Sils font un concert et quil ny a pas assez de kids et que le promoteur na pas assez dargent, Roger lui dira "Je men fous, donne moi ce que tu peux !", cest ça être hardcore. Ce mec vit cette putain de vie et ne pensera jamais à la tune. Frankie : Voilà un groupe que les jeunes devraient avoir comme modèle. Rob (Ramallah) : Ils nont jamais retourné leur veste, ILS SONT LE HARDCORE !!! ILS SONT LE HARDCORE !!! Ils en sont la définition ! Cest rigolo car hier nous sommes allés au Persistance Tour en Allemagne, nous avons rencontré Freddy (Madball) et Lou (Sick Of It All), et ils ont dit exactement la même chose à propos dAgnostic Front... Bryan : Ouais, quand tu les rencontre et que tu vois leur façon dêtre, tu vois quils sont LE hardcore. Rob (Ramallah)
:
Ouais, ils sont vraiment cools! Bryan : Ouais cest vrai ! Lorsque nous avons fait la tournée "Unity" il y a 2 ans, je navais rencontré Roger quune seule fois, on ne se connaissait pas, et puis nous sommes devenus plus proches. Ils avaient besoin dun groupe pour la tournée américaine et Roger a dit : "Pourquoi pas vous les gars ?". Roger en a parlé à lagence de booking qui a demandé combiens dalbums nous avions vendus, Roger leur a dit "Jen ai rien à foutre, ils feront la tournée avec nous !". Plus personne ne fait ça. Jai parlé avec tous les membres du groupe, Roger, Vinnie, Mike et ce sont vraiment de supers mecs. Cest tellement rare de voir ça de nos jours. Cétaient nos modèles ! Comme les groupes de Boston comme Blood for Blood et Slapshot, mais Agnostic Front était à un autre niveau. Rob (Ramallah) : Ouais! Nos vies ont changées à partir du moment où ils nous ont emmenés en tournée. On sest retrouvé en face de grandes foules pour la première fois, un public qui nous correspondait, qui avait le besoin de nous entendre et de nous voir. Et cest maintenant très rare dans le music business. Aujourdhui cest plus un coupe gorge et un truc de mercenaire. Je ne vais citer aucun groupe mais Blood For Blood à prit sous son aile des groupes qui débutaient leur carrière et qui sont par la suite devenus plus gros et qui ne nous ont jamais retourné la pareil. Cest comme ça quest lindustrie du disque actuellement, personne na de mémoire, personne na de fidélité ou de loyauté. Les vrais groupes de hardcore, eux, ne sont pas comme ça. Ouais mais que vous le vouliez ou non, que ce soit hardcore ou punk, ca reste de la musique et donc un business... Rob (Ramallah) : Ouais, cest vrai ! Tout le temps ! Bryan : Ouais, je suis daccord. Et cest pourquoi beaucoup de groupes et dagences de booking agissent ainsi. Je mentirai si je disais que nous ne voudrions pas partir en tournée avec un gros groupe, mais en même je veux être sûr que lon pourra leur rendre en retour. No Turning Back est venu et avait besoin dun groupe avec qui tourner, on a donc tourné avec eux. Ce sont des mecs qui soutiennent ce que lon fait. Frankie : Il ny a rien de mauvais dans le fait de devenir plus gros, il faut juste se souvenir doù lon vient. Si tu peux devenir énorme en faisant de la musique cest cool. Tu ne peux pas venir du hardcore, devenir énorme, loublier et ten servir de tremplin pour faire de la pop de merde. Ya til des groupes de Boston que vous nous recommanderiez? Tous ensemble : Il y a beaucoup de très bons groupes ! Can't Stand Losing, Have Heart, Bulldog Courage, Shipwreck, Energy. Bryan
: Il
y a beaucoup de très jeunes groupes qui viennent de Boston, beaucoup!
Il y a un label qui sappelle Rock Vegas Records, cest un
bon label, ils ont quelques jeunes groupes qui arrivent. Rob (Ramallah) : Cest rafraichissant ! Quels sont les albums qui vous ont marqué en 2006 ? Bryan : Le nouveau Terror "Always the Hard Way". Est-ce que le Ringworm est sorti cette année? Frankie : Non cétait lannée dernière mais "Justice Replaced by Revenge" est lun des meilleurs albums jamais sortis. Bryan : Lalbum le plus ignoré de tous les temps. Est-ce que le "Legacy" de Madball est sorti cette année ? Non
cétait lannée dernière... Rob (Ramallah) : Jadore "Legacy", il est incroyable, les paroles sont excellentes. Jamey Jasta a sorti 2 albums cette année, un avec Icepick et un autre avec Hatebreed, vous les avez entendus ? Bryan : Ouais jaime beaucoup le Hatebreed! Je nai dû entendre le Icepick quune ou deux fois, cest un bon disque mais je préfère Hatebreed. Born From Pain peut-être? Bryan : Ouais jai enfin rencontré Rob pour la première fois récemment, cest un putain de bon groupe ! Leur prochain album "War" va bientôt sortir non ? Il est déjà sorti, il y a 3 semaines... Bryan : Ah daccord, je dois le chopper ! Le nouvel album de No Turning Back est aussi un putain dalbum ! Le nouveau Have Heart vient juste de sortir, cest un son différent mais je suis vraiment à fond là-dedans. Rob (Ramallah) : The Set Up... Bryan : Ouais, The Set Up est un bon groupe! Ils étaient sur la plupart des dates de cette tournée. Je ne me souviens de rien dautre, et je suis un trou du cul de ne pas men souvenir. Frankie : Pour ma part, jécoute le "Set It off" de Madball tous les jours... Jai
vraiment apprécié de pouvoir vous rencontrer, de pouvoir
parler de ce fameux DVD parce que je ne savais vraiment pas quoi penser
à propos de vos groupes, et sur vous en tant que personnes... Bryan : Ouais ! Merci de nous soutenir ! Et merci pour cette interview qui nous exposera à plus de gens. On apprécie vraiment ! Sans les kids qui viennent aux shows, et qui montrent de lintérêt, nous ne serions rien. Donc, merci !
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