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OS-
Pouvez vous nous faire une petite présentation du groupe et un
historique ?
PA- Moi c'est Pascal j'ai 25 ans je suis le chanteur.
FE- Moi c'est Félix j'ai 24 ans je suis bassiste.
MA- Moi c'est Marc j'ai 28 ans et je fais la guitare.
DI- Moi C'est Dirk je suis le batteur et j'ai aussi 28 ans.
FE- et dans cette formation on joue depuis l'année 2000. Avant
on avait un deuxième guitariste.
OS- Et comment ça se passe avec une seule
guitare?
MA- On a plus de place sur scène (rires collectifs).
OS- Surtout que vous bougez beaucoup.
PA- Il y a aussi plus de place dans la camionette surtout que le type
il faisait super chier on l'aimait pas beaucoup (Rires). Non c'est aussi
un bon pote quand t'as un guitariste et un pote de moins dans le groupe
tu te dis que c'est quelqu'un qui apportait quelque chose qui est partit.
Mais la question ne c'est pas poser pour nous parce qu'il est partit d'un
jour à l'autre, on est partit en tournée jouer à
Rotterdam, le lendemain il nous a dit je peux plus, et là il n'y
avait rien à faire on été sur scène le jour
après sans avoir rien compris. Puis voilà on été
à quatre et la question c'est même pas posée, surtout
pour moi au niveau des compos.
OS- Parce que c'est qui qui compose chez vous?
PA- On est à quatre ensemble. Tu peux avoir Félix qui vient
avec un riff, t'as Marc qui va dire on peut continuer comme ça,
puis la batterie elle va sonner comme ça et comme ça, on
va bosser pour que ça sonne, enfin on échange, tout les
quatre on compose c'est pour ça qu'on met du temps à faire
une chanson, car on discute, on échange.
OS- Au niveau des textes, tout le monde écrit
aussi ?
FE- C'est Pascal qui écrit, mais je pense qu'il restera toujours
ouvert, on peut toujours faire des recommandations.
BE- Le départ du guitariste, ça a
plutôt facilité la composition et la scène ou ça
a été plutôt une grosse perte de patate ?
FE- Ca a facilité notre capacité de tournée, d'aller
jouer à l'étranger. Pour l'écriture des morceaux
de toute façon la dernière année il n'était
plus tellement là, il venait pas à toutes les répètes,
il n'était pas à fond. Non ça n'a pas vraiment changé.
PA- Il faut voir la différence, nous on n'est pas objectif là
dedans, on fait bien la différence entre " Cicle's closing
" et ce qui vient après, "David versus corporate society
" et " The Sparkles has become a flame " c'est une évolution,
c'est à toi d'écouter et de nous dire la différence.
OS- Le concert de Lyon, comment c'était,
si vous pouvez nous raconter l'avant, l'après, le pendant ?
MA- Avant on été assez stressé, mais sinon ça
c'est bien passé, c'était bien, ils nous ont bien accueillis,
on les a pas trop vu à part quelques musiciens.
PA- C'était rapide tu vois, il y a cinq minutes on été
hier avant le concert, maintenant c'est aujourd'hui et bientôt on
va jouer, c'est rapide, on a pas le temps de réalisé rien
du tout, tu fais ton truc tu mets ton matos, c'est pas plus spécial
que d'aller faire un concert pour deux personnes.
OS- Et au niveau du public, le fait qu'il soit plus
métal, car vous avez un style qui est plus roche du hardcore, du
noise ou de l'émo que du métal et de les voir réagir
comme ça, tout de suite sur votre musique, ça fait quoi
?
FE- Bien hier ça aller en tout cas, je pense qu'il y avait une
très bonne réception.
PA- Nous on n'est pas fixé hardcore, ni public hardcore tu vois,
on se fait pas trop d'idée là-dessus, on essaie d'être
honnête en faisant ce que l'on fait, et si on arrive à marcher
aussi bien dans la scène hardcore et que l'on nous accepte là
avec le message c'est bien, et les métalleux, s'ils arrivent à
trouver leur truc dans la musique c'est bien tu vois. Moi je m'en fou
complètement. Il y a des Français qui ont marqué
le Néo-métal, mais c'est toi ce que tu entends toi sur ce
disque là que tu mets dans un tiroir. Voilà, pour moi c'est
juste de la musique que l'on va chercher aussi autre part, des trucs de
cithares ou des trucs de violoncelles qui n'ont rien à voir ni
avec l'un ni avec l'autre. On essaie avant tout de faire de la musique,
des structures et des chansons qui nous fassent plaisir c'est notre truc,
si après un public métal, pop ou alternatif sait trouver
son truc dans notre musique tant mieux quoi.
OS- Et ici vous les avez plus vu les Soulfly?
FE- C'est surtout les musiciens.
PA- Mais c'est très stricte, c'est très pro tu vois, on
découvre ça aussi.
OS- Ils ne vous ont pas écoutés, ou
fait de retour sur votre concert ?
PA- Si on en a parler avec le batteur et le guitariste, on leur a filer
les cd, enfin ils sont cool, mais d'un côté c'est pas pour
tomber sur les genoux non plus, ils sont zicos nous aussi tu vois. C'est
aussi envers les média qui fait aussi le grand truc, mais bon d'un
autre côté effectivement, il y a Max Cavalera qui
,
enfin que tu ne vois pas, chacun fait son truc.
OS- Et là, depuis ces belles dates vous avez
eut des contacts?
MA- Non
FE- Non pas encore (rires)
BE- Et par rapport à Soulfly, vous êtes
limité niveau son, lumière ?
FE- On est limité
MA- Un peu
FE- Pour les effets on peut utiliser ce qu'ils n'utilisent pas.
MA- On prend le reste en fait
FE- Pour les lights on nous impose quelques trucs mais c'est normal, il
y a un set qu'est monté
PA- honnêtement on en a pas trop à foutre, tant qu'on a toutes
nos pistes, puis là on arrive quand même avec un compromis
à faire ce qu'on veut, mais bon on prend ce qui reste et c'est
normal on va pas faire chier
OS- Non mais c'est bien car nous on a l'habitude,
on sait, mais il y a beaucoup de gens qui ne savent pas.
PA- Il n'y a pas de limites de décibel, en gros, tous les roadies
et les techniciens sont sympas avec nous.
OS- J'ai trouvé " The Sparkles has become
a flame ", beaucoup plus mélodique que les précédents,
bon c'est sure que vous n'avez pas eut les même moyens, mais au
niveau musical vous apportez beaucoup plus de choses et d'instruments,
pourquoi, c'est un nouveau style ?
MA- On apprend tous les jours, à incorporer plus de trucs, d'instruments
avant on ne savait pas on essayait déjà d'apprendre nos
instruments, c'est pas qu'on les maîtrise maintenant, mais on évolue.
FE- En faite, nous on est musicien entièrement dans le groupe,
on évolue avec le groupe, on a apprit nos instruments avec le groupe,
on ne sait pas encore ce qu'il va y avoir sur le prochain album.
PA- On est aussi quatre têtes dures, c'est comme un clash à
chaque fois et il y a quelque chose qui sort après, mais pour nous
déterminer un truc qui sort, ça tu peut le faire si tu as
vraiment un guitariste ou un chanteur qui écrit tous les trucs
et qui dit, toi tu joues ça et toi ça. Nous on part d'un
truc est on fait un Jam, comment tu dis ça, comme à la Starak
qu'en ils jouent tous ensemble?
BE-OS-MA-FE - Un buf (en cur).
PA- Donc on fait un buf tu vois et on c'est pas où on arrive
tu vois comme à la Starak quoi, c'est ça être un artiste
tu vois (avec un accent à mourir de rire).
FE- (reprend du sérieux) Moi si je peux rajouter ça, comme
Pascale l'a déjà dit, nous on n'est pas uniquement branché
sur le hardcore, on a d'autres influences.
OS- Si tu veux, l'idée de la question c'est
quand tu vois des groupes comme Standstill qui rajoute du sax, ou Snapcase
qui sont plus mélodique, il y a d'un côté des groupes
violents qui sont à la base hardcore qui rajoutent de la mélodie
et des groupes de métal qui rajoutent du hardcore pour faire plus
violents, plus bruts, il y a en fait deux grands courants.
FE- Pour nous je crois pas que c'est les courants que l'on suit, être
de plus en plus émo ou accessible, parce que les dernières
chansons que l'on a enregistré, qui vont sortir dans une semaine
sur le Split de Kafka, c'est les chansons les plus violentes que l'on
a écrite.
Mais d'un autre côté c'est aussi le plus mélodique
qu'on a jamais fait.
PA- Si il y un truc que l'on pourrai planifier, c'est d'aller dans les
deux extrêmes l'agressif et le doux.
OS- On niveau vocal il y a un contraste dans "
The Sparkles has become a flame ", enfin moi je trouve personnellement
qu'il y a des passages plus cool au niveau de la voix, tout de suite enchaînés
avec des passages bien vocaux.
PA- Mais ça c'est des trucs normaux quand on fait la chanson, ça
vient comme ça, c'est jamais un truc ou tu te dis, ouai là
ça serait bien, c'est un processus très naturel.
FE- C'est parce que ça fait longtemps qu'on joue ensemble.
PA- La base ça fait 10 ans, on existe depuis 1994, mais je dirais
avant tout qu' on est un groupe de bosseur, il n'y a pas un dieu au chant
ou ailleurs tu vois, il faut bosser, on doit répéter pour
rester sur notre niveau, tu le fais pas pendant quelques semaines tu te
vois direct sur un niveau plus bas. Il y a une par de naturel dans les
compos, après c'est du boulot tout le temps. On est artiste quelque
part, on laisse tout sortir, on trouve notre truc là dedans.
FE- Pour nous c'est pas un passe-temps en faite, c'est notre vie en quelque
sorte, c'est notre hobby, c'est la seule chose que l'on a, à part
notre travail pour notre survie.
OS- J'ai une autre question sur Lyon, en faite plus
précisément sur votre intro de concert (c'est un sample
de pleins de journaux télé qui parlent de la guerre) pourquoi
ce choix ?
PA- On sait dit, tient on a besoin d'une intro pour les concerts on en
discuté, puis la nuit d'avant j'ai pris CCN, des trucs des chaînes
françaises et j'ai fait juste ça le soir avant de partir,
on a essayer ça à la dernière répète,
et là on le fait, voilà. Pourquoi on l'a fait, pour la situation
actuelle, c'est le mieux pour mettre en scène la situation c'est
très explicite, en plus je n'ai pas cherché, j'ai pris les
trucs à l'arrache et c'était ça. De toute façon
sur les chaînes tu n'as que ça, tout le temps que ça,
toutes les cinq secondes tu as des trucs élémentaires qu'il
faut capter, le faite que tu es complètement bombardé avec
tout ces trucs, que c'est déjà normal et ça te fait
chier.
Tu regardes, la guerre, putain à nouveau la guerre, encore la guerre,
ça te fait chier, en faite toutes les 5 secondes tu as une information
super importante que tu capte pas, c'est pas politique, c'est la réalité.
Après la chanson parle de la culture et de la musique en général
comme un outil pour mettre en évidence les choses qui ne fonctionnent
pas dans notre société.
OS- Vous vous sentez comme un média alternatif
par rapport à la télé, et aux messages que vous diffusez
?
FE- Ca peut l'être par rapport aux trucs qui passent à la
télé.
MA- C'est pour ça que l'on met des trucs multimédia sur
le cd.
FE- Il faut quand même qu'on se procure la bonne information auprès
des bons médias pour la diffuser, pour augmenter l'audience d'un
message. Ce n'est pas des trucs qu'on a inventés.
PA- C'est pas non plus notre truc de prêcher des choses, mais d'apporter
notre point de vu, le point de vu que tu peux avoir dans notre société
moderne si tu es exposé aux médias normaux, la télé
normale, tu verra des media subjectivement toujours d'un côté,
le seul truc c'est qu'il faut penser qu'il y a toujours deux côté
à chaque histoire, qu'il y a toujours deux vérités
de deux camps, un côté Irakien avec des victimes Irakiennes
et un côté Américain avec des victimes Américaines
qu'il faut pas oublier. Il ne faut pas tomber simplement comme ça
dans un anti-américanisme. Le but c'est de donner d'autres points
de vu, pour que l'on ne reste pas sur son point de vue.
Ben- Par rapport à ce que tu dis, vous êtes
plutôt revendicatif à la Rage ou plutôt objectif, plus
proche de vous ?
PA- Je crois que l'on constate ce qui se passe avant tout, on ne demande
pas aux gens de faire quelques choses que l'on ne serait pas capable de
faire. Avant tout dans les paroles, je me critique moi-même. C'est
plutôt une mise ne question, que pouvons nous faire pour changer
quelque chose et je me compte dedans. C'est plus personnel que revendicatif,
car ça vient de choses de tous les jours qui m'affectent moi personnellement.
On n'est pas un groupe politique et pas non plus un groupe de divertissement.
OS- Pour conclure, avez -vous un message pour la
jeune génération ?
PA- nous on est jeune, eux ils sont vieux (parlant des autres membres
du groupe). Soyez conscient, il y a toujours deux côté à
une histoire, faites vous votre propre opinion, n'avalez pas ce que les
médias vous vendent, faites toujours la comparaison des choses,
et faites attentions à vous, aimez-vous, embrassez-vous, non mais
sans blagues, car la il y a une guerre, un gros truc hyper médiatique,
mais il y a des guerres partout tu vois, alors essayons de partager si
nous le pouvons.
MA- Et allez à Evian fin mai début juin, c'est le village
anti-mondialisation, informez-vous il y a tout sur internet.
Interview Manu, Ben et O.S.
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