Knuckledust Interview
Cette interview a été réalisé à Lignon (Suisse) le 13 Novembre 2003 lors de leur passage au Resistance Tour . Tataye et moi avons rencontré Ray le Batteur.

Parlez-nous de cette tournée, c'était la première date ce soir, qu'en avez-vous pensé ?

Oh, ça c'est mal passé pour nous. On a pas l'habitude de faire ça vous savez.
On joue généralement dans des petits clubs que ce soit à Londres, en Belgique ou aux Pays Bas. Pour nous c'est vraiment quelque chose de grand. On était donc un peu nerveux. Mais on a vraiment apprécié. On a adoré même, mais musicalement on a pas vraiment joué au mieux, on avait un peu les trouilles vous savez. Pour nous cette tournée, c'est une tournée d'apprentissage, on apprend à dompter les grosses scènes. Et tous les autres groupes nous aident vraiment à ça. Ils nous donnent confiance en nous.

Vous avez été victimes du stress pour cette soirée d'ouverture ?

On a quitté Londres hier à 18.00 heures, et on arrivé aujourd'hui à minuit.
On a voyage jour et nuit on est donc un peu fatigué.

Combien de dates allez vous faire sur cette tournée ?

On joue toutes les dates sauf celle de demain à Munich. A part cette date on sera présent sur toutes les autres, ça en fais 17 en tout.

Vous avez donc pas mal de dates à venir ?

Ouais, c'est vraiment bien, ça ira de mieux en mieux. Le premiers concert n'était pas terrible pour nous, donc maintenant on doit faire mieux. La prochaine fois on ne se prendra plus la tête, on jouera pour de bon.

Vous avez déjà rencontré les autres groupes avant ?

On a déjà joué avec Madball quelques fois auparavant. Des gars de Sworm Enemy logaient chez nous quand ils jouent à Londres, on les connais donc bien. On connais aussi bien Backfire, et on a aussi déjà joué avec Ignite. C'est vraiment bien, ces gars nous aident tous. Ils jouent sur des grosses scènes tout le temps. Ils en ont l'habitude, ils nous disent ce qui ne va pas. Theo, le gars
de Gangstyle, nous dit quand on est à chier. C'est des critiques positives,
c'est bon pour nous, car nous savons que nous devons nous améliorer. C'est bien, j'aime ça.

Parlez-nous de votre derniers album "Universal Struggle"?

On est vraiment satisfait de cet album. On est allé l'enregistrer au Danemark au studio. Born From Pain est aussi allé bosser là bas. La production est très bien. Il nous a fallu deux année pour écrire cet album. Je joue de la batterie dans un autre groupe " The Business ", Mickey, le gars avec la coupe Mohawk joue de la basse aussi dans ce groupe. On joue aussi dans le groupe " Deadline ". Tout le monde joue dans différents groupes. Il nous a donc fallu beaucoup de temps pour écrire cet album parce que chacun avait d'autres projets. Mais l'album est fini et on en tous très satisfait. Ca ne fait aucun doutes. La production est bonne, l'enregistrement en studio s'est vraiment bien passé, ça valait vraiment le coup.

Combien de temps vous a-t-il fallu pour l'enregistrer ?

Ca nous a pris 12 jours. On a vraiment travaillé dur. On a essayé beaucoup de choses. Pour ce qui est de la batterie, des guitares et de la basse, on a testé pas mal de trucs. On a même du enlever certaines parties parce qu'il y en avait trop. C'est bien de faire ça. Pour le dernier album, on aurait aimé en faire plus, cette fois, on en a fait tellement qu'on est ravis du résultat. La pochette est vraiment bien aussi.

Vous êtes donc pleinement satisfait du résultat ?

Ouais, on est vraiment content cette fois. Le seul problème avec cet album
c'est qu'on devra faire mieux pour le prochain. C'est vraiment le seul problème ! (rires)

Parlez-nous de la pochette de l'album ?

C'est mon idée cette pochette. Là où on vie à Londres, beaucoup de gens se fond agresser, poignarder ou sont blessés. Vous savez, juste en passant dans la rue. Je suis sur que ça se produit aussi en suisse et surtout en France. Vous voyez ce que je veux dire. Les paroles de cet album sont le reflet de l'endroit où nous vivons. La pochette représente une personne qui viens de se faire agresser.
On lui a pris sont argent, son porte-feuille. Celui qui a volé cet argent se trouve sur l'arrière de la pochette, il est chez lui, on voie la main qui a commis ce crime, et l'argent sur le coté.

Vous êtes maintenant chez Gangstyle Records, comment c'est passée votre rencontre ?

C'est une famille pour nous mec ! Nous sommes bons amis avec Theo. C'est un des seuls mecs qui a aidé Knuckledust sur le continent européen. Quand on avait besoin de jouer, il nous trouvait des concerts. Et Rob et Karl de Born From Pain, ils bossent chez Gangstyle et sont de bons potes depuis des années. J'ai donc demandé à Theo, quand est-ce que Knuckledust va faire un album avec Gangstyle ? Il a répondu quand on voulait, on s'est donc mis d'accord, il est arrivé avec le contrat et on l'a fait.

Dans la scène Hardcore, il y a un mot qui reviens toujours, c'est " family"?

Ouais, c'est un mot important. Avec Knuckledust, on est beaucoup sur la route en se moment. Et avec les autres, on est vraiment devenu une famille, c'est une très bonne chose. Et je pense que l'on ne doit pas éloigner les nouveaux groupes. Ils doivent faire partie de cette famille aussi. Si vous pouvez leur faire confiance, si vous devenez amis, et qu'ils font du hardcore, pourquoi ne feraient-ils pas partie de cette famille ? Je n'aime pas lorsque les gens disent que comme nous formons une famille ils ne peuvent pas en faire partie. Tout le monde devrait s'entendre. Chez Gangstyle, ils sont ouverts d'esprit, ils ne vous tourneront pas le dos parce que vous êtes un groupe nouveau. On fais des concerts ensembles, on s'entraide ils deviennent membres de cette famille. C'est l'important à mes yeux. Lorsqu'un groupe nous aide sur le continent, nous faisont tout pour l'aider à Londres. C'est ce que nous nous forçons de faire, et ça marche très bien.
C'est comme cela que les choses doivent se passer.

Comme vous êtes un des groupes de hardcore anglais les plus connus ça doit aider ?

Ce qui se passe avec beaucoup de groupes anglais, ils viennent, jouent du hardcore et puis s'en vont. Je pense que Knuckledust a réussi à marquer les esprits parce que nous faisons ça depuis 7 ans. Et lorsque les gens pensent au hardcore anglais, ils pensent à Knuckledust, c'est parce que nous sommes là depuis 7 ans, nous avons toujours été là et nous continuerons à être là. Il y a beaucoup de bons groupes en angleterre, et j'espère qu'ils vont être présents maintenant. Cette fois, nous avons une bonne chance de faire connaître le hardcore anglais sur le continent.

Pour ce qui est de la situation mondiale en 2003, il y a eu de nombreux clashes entre les politiciens français et anglais dernièrement ?

Vous savez ce genre de choses, ça me dépasse vraiment. Je peux parler avec vous comme à des amis. Je me fou de savoir d'où vous venez. Pour ce qui est de la guerre et de la politique, je ne suis pas spécialiste du sujet. Si je commence à en parler, je me rendrai rapidement ridicule. Si Tony Blair est en désaccord avec la France, je continuerai toujours à être amis avec mes potes français. Ca n'a rien avoir avec moi. Je continuerai toujours à écouter des groupes français. J'ai toujours pensé que le hardcore est anti-politique. Nos chansons ne parlent pas de politique, pourquoi devrait-on être d'accord avec ce que font nos politiciens, on s'efforce juste de faire du hardcore. Le hardcore à sa propre manière de faire les choses, nous irons toujours à l'encontre des politiciens. S'ils disent que dorénavant nous sommes contre la Belgique, nous irons faire des concerts en Belgique. Nous ne voulons pas faire de politique avec Knuckledust, nous voulons juste faire du hardcore.

Pensez-vous qu'avec des groupes comme Hatebreed, Born From Pain…
Le hardcore a trouvé un nouveau souffle ?

Oui, c'est certain, le hardcore reviens en force. Il est mort , particulièrement en Angleterre depuis quelques années. Mais il renaît de ses cendres. C'est une bonne chose, mais je ne voit pas ça durer très longtemps. J'espère juste que les groupes qui sont là le seront pour un bon moment. Malheureusement ça sera difficile. Certains viendront, d'autres partiront, le hardcore prendra un nouveau souffle. Pour l'instant le hardcore se porte très bien en Angleterre. Les gens viennent assister aux concerts de hardcore, c'est une bonne chose. C'est bon pour tout le monde et plus particulièrement pour les jeunes groupes. Lorsque nous avons commencé, il y avait très peu de gens aux concerts, maintenant les concerts attirent du monde et les jeunes groupes ont en face d'eux pleins de monde, c'est génial.

Un dernier mot pour conclure ?

Merci pour l'interview !

Interview Tataye & O.S.
Traduction par Tataye





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