Sick Of It All Interview
Cette interview a été réalisé à londres lors de leur tournée européenne 2004.
Ben a renconté Pete (le guitariste).
Comment se passe cette nouvelle tournée européenne ?
Ca a été génial jusqu'ici. Nous avons joué je crois sept concerts qui étaient tous complet. Tout se passe vraiment bien.

Allez-vous au Japon et en Amérique du Sud ?
Je ne suis pas sûr mais nous le voulons vraiment. Après cette tournée, nous irons
en Nouvelle-Zélande, en Australie et aux Etats-Unis de nouveau. Ensuite nous reviendrons ici pour les festivals d'été.

"Life on the Ropes" se situe entre "Built to last" et "Call to Arm". Il a l'ardeur du Hardcore Old School et la puissance du son actuel. Comment définis-tu ce nouvel album ?
Je pense que nous avons voulu essayer de nous rapprocher le plus de l'énergie de nos live. Le résultat semble vraiment bon. Tout nos précédents albums avaient une production axée sur le son ce que nous n'avons pas voulu faire pour celui ci.
Et ça nous a coûté moins cher en plus (Rires).

Que signifie l'artwork de l'album pour toi ?
Si tu regardes la pochette, il y a ces personnages : le monstre de la drogue,
le monstre de la religion, le monstre du gouvernement et toute cette autre merde.
Ca représente la pression mise sur les gens ou l'innocence du monde étant attaqué
à chaque moment par toutes ces choses. "Life on the Ropes" signifie boxer.
Quand vous êtes sur la corde et que toutes ces merdes vous viennent, vous devez apprendre à vous battre!

Les paroles de Lou traitent du mensonge et du pouvoir. A-t-il trouvé son inspiration de toutes les histoires liées aux sociétés mondiales qui ont truqué leurs résultats financiers et qui abusent de leur pouvoir?
Oh ouais, évidemment. Et de toute les merdes liées au gouvernement aussi. Ca tourne autour de questions du genre "Comment Bush est-il devenu le président ?" Tout se passait bien avant et ça a été du style "bien, voici le nouveau président". Personne ne sait comment c'est arrivé! Je suppose que sa famille était plus riche que celle l'autre type. Tout est une histoire de fric maintenant en politique, et c'est partout pareil ! Que peut faire le plus riche, être encore plus riche.
Ca traite de tout ça en fait.

Quel est selon toi le plus important changement dans cet album ?
C'est plus agressif. Quand j'écrivais les chansons, je me demandais ce qui pourrait me faire danser dans la fosse. Je suis allé à plusieurs concerts pendant la composition de l'album, et j'étais du genre "Waw, ce riff déchire !" Et quand je rentrais chez moi, j'ai essayé de faire encore mieux.

Vous sentez-vous encore plus énervé?
Heu, pas plus pas moins je dirais. Nous avons accordé nos instruments un ton plus bas ce qui fait que le son est plus agressif.

Es-tu satisfait du résultat ?
Changerais-tu quelque chose si tu en avais la possibilité ?

Je suis très satisfait de l'album. Mais depuis que nous avons joué plusieurs morceaux en live, je joue des choses différemment. Je regrette que je ne puisse
pas retourner en arrière et faire certaines choses différemment, ajouter quelques parties … C'est la même chose pour chaque album! On n'y peut plus rien ! (Rires)

Dans le livret de " Live in a Dive ", à la fin de la BD, le "To be continued …" laisse penser qu'il y aura une seconde partie de l'histoire du " Medallion of the Mighty Dragon "?
Nous voudrions faire une autre BD de ce type mais nous ne savons pas quand, probablement pour le prochain album. Le gars qui a fait la BD a aussi fait l'artwork de "Life on the Ropes".

Ce serait à l'occasion d'un second album live ?
Oh, je ne sais pas. Probablement avant. Mais nous voulons vraiment faire un autre album live, mais pas avant deux ou trois ans.

Il y a quelques années, vous avez plusieurs labels avant d'être sur Fat Wreck, ce qui a été controversé. Qu'est-ce qui a incité cette décision ?
Nous étions sur une major quand "Scratch the surface" est sortie. Les choses allaient super bien en Europe et était assez merdique en Amérique. Et quand "Built to Last" est sorti, c'était complètement l'opposé : assez bon en Amérique et absolument merdique en Europe. La division " métal " de la major était à chier cette année. Pendant la même année, Pantera et AC/DC ont sortis un album et personne ne le savait! Nous sommes allé en Europe et c'était étrange : nous avons ouvert devant 17000 personnes le festival Dynamo et nous avons d'abord joué une chanson de notre nouvel album. Mais personne ne la connaissait car il ne savait pas qu'il y avait un album, pourtant sortit cinq mois auparavant ! On était là, en train de se dire "Putain de merde!" À la fin de notre contrat, ils nous ont demandé si nous voulions rester avec eux et nous avons dit non. Ca ressemblait à une sorte d'accord mutuel. Et après cela, deux ou trois indépendants et majors nous ont sollicité. Nous avons croisé Fat Mike à deux ou trois festivals d'été en Europe et un jour il nous a dits "les gars, vous n'avez pas de label, vous pouvez venir avec nous". Il nous a fait la meilleure offre. Et quand nous avons un problème, ça ne se passe pas comme dans une major, parce que nous avons seulement à appeler Mike sur son portable.

Dirais-tu par expérience que les labels indépendants sont meilleurs que les majors pour Sick Of It All ?
Ca dépend. Certaines choses sont bonnes dans les majors comme le tour support, car ils peuvent avancer l'argent. Sois sûr qu'il faut toujours rembourser tôt ou tard ! Et dans les labels indés, c'est plus du style "nous allons utiliser cet argent pour faire de la publicité".

Après vingt ans de musique, que signifie Sick Of It All pour toi?
C'est toute ma vie, ce que j'ai voulu toujours faire !

Quelles étaient tes motivations pour faire du hardcore au début de Sick Of It All ?
Nous étions les sortes de rebelle à l'école et chaque dimanche, la seule chose que nous avions à faire était d'aller au CBD voir des groupes de hardcore jouer et des types comme nous. J'ai tout de suite aimé le fait que les groupes étaient d'abord dans la fosse en train de danser et après sur scène, sans qu'il n'y a aucune séparation entre les groupe et la foule. C'est comme les merdeux d'Hollywood ou tous ces groupes qui se la joue vedette ! Fuck that! Les artistes de rap. Ils se la
joue gangster, mais en réalité ce sont des vedettes, ils vivent à Hollywood, sont millionnaires et pas des gangsters. Mais les gosses qui écoutent ces gars, ils vont sortir de chez eux et blesser d'autres personnes et auront eux de vrais emmerdes.

Comment expliques-tu la longévité de SOIA ?
Je pense parce que c'est ce que nous avons toujours voulu faire. Nous avons toujours aimé la musique agressive. Nous écrivons ce qui nous plaît à nous et aux gens qui aiment le même style. Quand un nouveau style sort, nous ne disons pas "nous allons faire ça maintenant", parce que ça pue! Tant de groupes font ça maintenant, comme porter du maquillage une semaine et plus rien la semaine suivante. J'espère qu'ils se sentent stupides et que quand ils se regardent dans les magazines ils se rendent compte qu'ils agissent comme des merdes! Je pense que notre longévité vient du faite que nous sommes vrais dans ce que nous faisons.
Si tu veux parler avec moi, tu as seulement à venir et entamer la conversation!
Nous ne sommes pas des connards qui se cachent dans leurs hôtels. T'as juste à frapper un coup à la porte de notre tourbus glacial! (Rires)

Quels sont les projets du groupe?
Après la tournée, on va se prendre quelques semaines de vacances et ensuite repartir en tournée en Nouvelle Zélande puis en Europe pour les festivals d'été.

Est-ce parfois difficile d'être 24 heures sur 24 avec son frère ?
Oh non! Quand on n'est pas en tournée, on va à la gym ensemble, on va chez l'un
ou chez l'autre…

Comment définirais-tu le hardcore que vous jouez ?
Le New York Style. Entre les côtes, la Côte Est est plus agressive. Je pense que
ça vient du temps, c'est toujours ensoleillé là bas. A New York, c'est toujours merdique, toujours trop chaud ou trop froid. (Rires)

Que ressentes-tu quand un fan appel Sick Of It All "les pères fondateurs du hardcore" ?
Ils peuvent, mais beaucoup de groupes sont apparus avant nous : Agnostic Front, Murphys Law, Bas Brains … Notre but était d'exporter notre musique dans le monde entier, où les groupes de hardcore n'ont jamais été auparavant.

Que penses-tu des nouveaux groupes de hardcore?
Ils sont très bons, parce qu'ils ont un style différent. Les gens qui écoutent du hardcore pour la première fois, avec des groupes tel que Hatebreed devraient toujours aller voir où les racines de ces groupes sont! Beaucoup de personnes qui aiment ces nouveaux groupes n'ont jamais écouté Agnostic Front, Madball ou nous!
C'est étrange!

Quels sont tes groupes préférés de la nouvelle scène hardcore ?
J'adore Most Precious Blood. Nous prenons la route avec eux chaque fois nous pouvons. Le groupe de ma femme, un groupe de hardcore 100 % féminin qui s'appelle Schyzonesian. Un très bon groupe !

Sick Of It All t'as fait voyager dans le monde entier. Comment la scène hardcore s'est-elle développée dans les pays que tu as visités ?
Très très bien en faite ! Elle est bien sûr beaucoup plus grande que quand nous avons commencé à tourner. En Europe, c'est tellement plus énorme qu'en Amérique. C'est vraiment dépressif en Amérique!!! Nous avons tourné de New York jusqu'en Floride cette année, c'était vraiment nul! Le meilleur concert était celui de New York et dans les autres villes, c'était merdique! C'est probablement parce que tant de gosses sont sous l'influence de MTV : ils connaissent seulement les groupes qui passent à la TV. Les mecs qui sont dans le hardcore sont plus du style "les Doors sont des types morts, je peux aller en ville et voir Agnostic Front en concert!" Nous préférons tous pogoter et partir en couille! On dit aux gosses quoi aimer maintenant et ça change toutes les dix minutes!

Etant New-yorkais, qu'a tu ressentis quand tu a vu les Tours Jumelles tombées?
Wow, ce fut un évènement horrible. Nous étions à Tokyo en tournée avec AFI pendant quelques jours. Nous avons essayé d'annuler la tournée mais aucun vol ne retournait en Amérique. Donc nous avons fais les 3 shows prévus et nous sommes retourné à la maison le 13 septembre. Nous avons volé au dessus de la ville !
Je vis à deux kilomètres des Tours. C'était horrible. Les semaines auparavant,
les journaux étaient là à dire "tout va mieux … " et c'est arrivé! Je ne peux toujours pas regarder ça à la télé : quand le sujet est abordé, je change de chaîne ou détourne le regard.

Depuis ces événements, la ville a-t-elle changée, comme par exemple dans le mode de vie des gens ?
Il y a eu des changements au début mais maintenant tout est revenu comme avant... "the same old shit "! C'est un peu plus sûr dans les rues, y'a plus de flics.

Les élections Présidentielles sont dans quelques mois. Que souhaites-tu et espères-tu pour ton pays pour les quatre années à venir?
(Rires). Je ne sais pas parce que c'est si dur de juger ces gens, nous ne les connaissons pas vraiment. Ils viennent de familles riches et je ne veux même pas les connaître. Le pouvoir et l'argent sont les moteurs de leurs vies! Je ne sais pas, nous devons attendre et voir ce qui se passera.

Que pensez-vous à la politique de Bush à l'intérieur et à l'extérieur des Etats-Unis ?
Tout ce qu'il fait est insensé! Tous ses efforts sont pour les gens riches et sa propre famille.

Maintenant, c'est un petit questionnaire bien stupide dans un style qu'on aime bien en France (Pete rigole déjà !)

Questionnaire De Pivot :

Quel est ton mot préféré? Amour
Quel est le mot que tu détestes ? (Rires), heu, cette question!! Non, les interviews!
Qu'est ce qui te rend créatif ? Je ne sais pas vraiment, la musique je pense, tout style de musique.
Qu'est ce qui te rends spirituel ? L'Amour (Rires)
Qu'est ce qui provoque des émotions en toi ? Ma femme, même si elle m'énerve parfois! Non, je l'aime.
Qu'est-ce qui te rends fou ? Les gens fermés d'esprit.
Quel son aimes-tu? Celui de ma guitare
Quel son détestes-tu ? Celui de ma guitare quand elle ne marche pas.
Quel est ton lieu préféré sur Terre ? C'est une bonne question! The City, New York.
Et celui que tu détestes ? L'avion. Je déteste ça, je ne supporte pas ! J'ai peur en avion! Rires)
Que les personnes qui t'ont le plus influencés? Mes parents. Lou et moi avions souvent des ennuis, mais ils nous ont tenu à l'écart des merdes sérieuses.
Qui étaient tes héros quand tu étais un gosse ? Avant la musique, j'étais à fond dans le football. Mes joueurs préférés étaient Franz Beckenbauer et Pelé. Quand je me suis mis à la musique, c'était plus des groupes comme Black Sabbath.
Quelle personne morte ou vivante aimerais-tu rencontrer ? Hum, Bruce Lee! Parce que c'est un gars qui c'est concentré sur le travail de sa vie. C'est maintenant une légende grâce à ça.
Quelle profession aurais-tu voulu faire ? Ce serait toujours dans la musique, sûrement conseiller les groupes pour qu'ils ne se fassent pas avoir !
Quelle profession vous ne voudriez pas faire ? Tout le travail de bureau.
Si le Paradis existe, qu'aimerais-tu que Dieu te dise quand tu y arriveras? Bienvenue! Entre! (Rires)

Comment fais-tu pour être si énergique sur scène sans te planter d'accord ou faire une faute ?
J'essaye de ne pas faire de faute, mais si tu écoutes bien, je ne suis pas toujours très juste (Rires). Hier, j'ai fais de la merde sur deux ou trois chansons.

As-tu quelque chose à dire à la nouvelle génération ?
Faites tout à 100 %

L'interview Tattoos de Pete


Interview et Traduction Ben





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