C'est
donc la troisième édition du Festival Musiques En Marges.
Ce Festival a pour but "de réunir certaines associations
programmatrices lyonnaises qui partagent la même vision de l'indépendance
musicale " comme le dit l'organisation. On retrouve dans ce Festival,
de la musique bien sure avec deux soirs de concerts et 9 groupes, mais
aussi le désormais légendaire FOCUS (forum ouvert des
cultures underground) qui présente des films, des débats,
une expo photos (de concert), ainsi que des stands d'associations, labels,
fanzines, collectifs, Distros, Radio
etc
Tout
a commencé dans l'après midi avec un film suivi d'une
discussion autour du thème des violences policières, arrivé
juste pour l'heure des concerts, je ne pourrai donc pas vous en parler.
C'est les Lyonnais de DAITRO qui ont entamé le show avec leur
hardcore noisy violent et noir. Nous les avions découvert récemment
lors d'un concert dans un bar des pentes de la Croix Rousse (Blue Banana).
Enfin une salle qui permet au son de vivre et de s'exprimer, le noise
HxC c'est bien dans ton garage mais lorsque les guitares peuvent cracher
à plus soif c'est vraiment énorme. Tout ça pour
dire que la soirée fut bien lancée
La suite fut la première surprise de la soirée. En effet
voir une batterie seul sur scène avec un ampli, ça étonne.
Et bien c'est SABOT, duo basse-batterie, une homme-une femme pour un
duo de choc. Je vous avoue que j'ai été un peu désappointé
par ces américains déjanté qui swing, rock, grunge
sur des compos qui avoisine les 15 minutes, changeant de rythme, de
tempo, d'harmoniques de mélodies, une folie furieuse. Fan des
voix en général je fus vite perdu, mais de suite réconcilier
avec eux tant les éloges des musicos présents se faisait
grande. Il faut dire que plus de dix ans de duo ça permet de
bosser correctement à faire pleurer les techniciens.
Après cet interlude interminable terminé, les allemands
de THE OLIVERS TWIST ont pris le relais. Dans un style disco mélangé
au punk avec des touches rock et pop, c'est un sacré trip que
se tape la petite bande sur scène, avec un clavier fou, un chanteur
à la voix dissonante virevoletante entre les styles
ça
swing, ça à la patate joyeuse comme on dit. Pour tout
vous dire c'est pas trop mon truc, mais il faut remarquer qu'ils le
font bien, d'ailleurs ça reste le groupe le plus partagé
au niveau du public, il a su faire naître la polémique,
c'est bien, c'est ça aussi Musiques En Marges, découvrir,
comprendre, échanger
Enfin, les stars de la soirée, les espagnoles de STANDSTILL accaparent
la scène du CCO. Grandiose, majestueux, entre hardcore-émo
et poprock noirâtre, immense fût le show, Standstill nous
a dévoilé son côté mystique, sans complexe
et sans pudeur. Le chant d'Enrick déjà fort impressionnant
dans ses hurlements de peine et ses parlés maladifs, nous a emmené
dans sa vision complexe de l'univers made in Standstill, accentuant
les passages mélodiques et des envolées presque lyriques.
Ils m'avaient prévenu lors de l'interview, " pour ce nouvel
album on a pris le temps
" et on sent la différence,
ils maîtrisent parfaitement leur sujet, même le jeu de scène
et les lumières sont carrés et redoutables
Rien
à dire je suis fan, que d'émotions, je n'avais pas vu
ça depuis Snapcase, autant de violence et de mélodie mélangés
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