FESTIVAL MUSIQUES EN MARGE

VENDREDI 14 MARS

Daïtro, Sabot, The Oliver Twist, Standstill

C'est donc la troisième édition du Festival Musiques En Marges. Ce Festival a pour but "de réunir certaines associations programmatrices lyonnaises qui partagent la même vision de l'indépendance musicale " comme le dit l'organisation. On retrouve dans ce Festival, de la musique bien sure avec deux soirs de concerts et 9 groupes, mais aussi le désormais légendaire FOCUS (forum ouvert des cultures underground) qui présente des films, des débats, une expo photos (de concert), ainsi que des stands d'associations, labels, fanzines, collectifs, Distros, Radio…etc…

Tout a commencé dans l'après midi avec un film suivi d'une discussion autour du thème des violences policières, arrivé juste pour l'heure des concerts, je ne pourrai donc pas vous en parler. C'est les Lyonnais de DAITRO qui ont entamé le show avec leur hardcore noisy violent et noir. Nous les avions découvert récemment lors d'un concert dans un bar des pentes de la Croix Rousse (Blue Banana). Enfin une salle qui permet au son de vivre et de s'exprimer, le noise HxC c'est bien dans ton garage mais lorsque les guitares peuvent cracher à plus soif c'est vraiment énorme. Tout ça pour dire que la soirée fut bien lancée…
La suite fut la première surprise de la soirée. En effet voir une batterie seul sur scène avec un ampli, ça étonne. Et bien c'est SABOT, duo basse-batterie, une homme-une femme pour un duo de choc. Je vous avoue que j'ai été un peu désappointé par ces américains déjanté qui swing, rock, grunge sur des compos qui avoisine les 15 minutes, changeant de rythme, de tempo, d'harmoniques de mélodies, une folie furieuse. Fan des voix en général je fus vite perdu, mais de suite réconcilier avec eux tant les éloges des musicos présents se faisait grande. Il faut dire que plus de dix ans de duo ça permet de bosser correctement à faire pleurer les techniciens.
Après cet interlude interminable terminé, les allemands de THE OLIVERS TWIST ont pris le relais. Dans un style disco mélangé au punk avec des touches rock et pop, c'est un sacré trip que se tape la petite bande sur scène, avec un clavier fou, un chanteur à la voix dissonante virevoletante entre les styles…ça swing, ça à la patate joyeuse comme on dit. Pour tout vous dire c'est pas trop mon truc, mais il faut remarquer qu'ils le font bien, d'ailleurs ça reste le groupe le plus partagé au niveau du public, il a su faire naître la polémique, c'est bien, c'est ça aussi Musiques En Marges, découvrir, comprendre, échanger…
Enfin, les stars de la soirée, les espagnoles de STANDSTILL accaparent la scène du CCO. Grandiose, majestueux, entre hardcore-émo et poprock noirâtre, immense fût le show, Standstill nous a dévoilé son côté mystique, sans complexe et sans pudeur. Le chant d'Enrick déjà fort impressionnant dans ses hurlements de peine et ses parlés maladifs, nous a emmené dans sa vision complexe de l'univers made in Standstill, accentuant les passages mélodiques et des envolées presque lyriques. Ils m'avaient prévenu lors de l'interview, " pour ce nouvel album on a pris le temps… " et on sent la différence, ils maîtrisent parfaitement leur sujet, même le jeu de scène et les lumières sont carrés et redoutables… Rien à dire je suis fan, que d'émotions, je n'avais pas vu ça depuis Snapcase, autant de violence et de mélodie mélangés…





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