HELLFEST - 19 - 20 - 21 Juin 2015 Clisson




 


" Welcome in Clisson " nous sommes arrivés comme d'habitude en juin dans notre résidence d'été en Loire Atlantique, enfin je crois… je ne sais plus quelle région c'est maintenant… pour nous c'est celle de la détente et du rock'n'roll ! Vous l'aurez compris, amateurs de gros sons, la team Spiritribe est dans le sanctuaire du Hellfest pour l'édition des 10 ans, ça promet. OS

Nous voici enfin à nouveau à Clisson, désormais Capitale francaise du Metal et de tous ses dérivés, afin d'assister à l'édition anniversaire du Hellfest ! C'est l'Événement, avec un grand E, que l'on attend impatiemment tout au long de l'année, cette occasion unique de se faire un marathon musical de 3 jours dans une ambiance agréablement conviviale (contrairement à ce que certains pourraient s'imaginer d'un festival métal). BB





I

L'arrivée sur le site l'année dernière nous avait mis une bonne claque, notamment avec l'apparition du Hell City Square et de la grande roue... Cette année, les améliorations sont à première vue moins flagrantes, mais il en est pourtant une, qui n'a l'air de rien, mais change beaucoup de choses : la pelouse ! En effet, l'année dernière, certaines parties du site avaient été pavées, notamment devant les bars, afin d'éviter la boue. Mais avec les températures caniculaires de juin 2014, un autre fléau avait fait son apparition, la poussière. Cette année donc, toutes les parties non pavées du site sont recouvertes de pelouse, ce qui, d'une part, évite la poussière, et d'autre part est bien plus agréable quand il s'agit de s'asseoir ou même de s'allonger. Une exception notable, au milieu de cet immense tapis vert, l'allée menant à la zone VIP, qui est désormais en dur, et parsemée de 10 plaques en métal commémorant chacune des éditions du Hellfest, un peu à la manière du walk of fame !

Au niveau de chaque scène également, les choses ont changé : les 2 Mains stages gagnent 2 écrans géants supplémentaires, et arborent de magnifiques décors (encore plus impressionnants le soir grâce à l'éclairage). Les capacités des Altar et Temple ont été augmentés, ces 2 scènes bénéficiant désormais chacune de leur propre structure. Même chose pour la Valley, ce qui était plus que nécessaire. Au passage, chacune de ces 3 scènes se voit affublée d'un écran géant à l'entrée, permettant de diffuser les live, ou, entre 2 concerts, d'afficher les horaires et le nom du groupe suivant. Très pratique, car lisible depuis quasiment tout le site, exception faite le la Warzone, évidemment. La Warzone, on y vient, justement, on y trouve une nouvelle scène, qui mettra sans doute mieux en valeur les groupes et leur lightshow. Par contre la capacité reste à peu près la même, et l'accès ne me semble pas être différent des 2 années précédentes, et risque donc de rester problématique...
Bon, la balade pour visiter le site, c'est bien, mais on est quand même là pour une chose, la musique ! Il est donc temps de se poster devant une scène ! (après avoir pris sa première pinte... ! ) BB


Après un réveil difficile, la faute au traditionnel apéro muscadet/bières au Métalcorner avec tous les copains de la France entière et du petit barbecue qui a suivi, nous commençons donc notre music trip doucement. Direction la Warzone où SAMSARA BLUES EXPERIMENT envoie du gros planant comme il faut, rien de tel pour démarrer les hostilités de manière progressive. J'ai bien aimé la prestation même si au final je pense que j'aurais préféré les voir en fin de journée pour reposer mes oreilles.

L'infrastructure de la Valley a changé, mais j'en dis pas plus Bébert vous parlera de tous les changements technique du site, c'est lui le métalo-scientifique du crew. OS
SYLOSIS (Main Stage 2) : Un groupe qui emprunte autant aux figures de proue du métalcore, qu'au death mélodique ou au heavy. Ok, on est en présence d'éléments connus, mais ce joyeux mélange apporte tout de même une dose d'originalité, ou du moins, une identité propre. Le tout est bien exécuté, et au final, les anglais nous délivreront un show plus qu'honnête pour cette heure-ci, en bénéficiant de plus d'un son carrément efficace. Une bonne découverte ! BB

Avec THE QUIREBOYS en revanche, on est dans le Hard Rock classique, se rapprochant même parfois du glam. Pas forcément ma tasse de thé, mais les gars ont déjà bien roulé leur bosse, et ça fait plutôt bien le job. BB


J'en profite pour faire un tour vers les mains mais là encore rien de foufou, du hardrock prog avec
THE QUIREBOYS
… pffffffffffff ca va être long aujourd'hui beaucoup trop de heavy prog hardrock, glam, hard FM… je vais me faire chier, je suis plutôt fan de Hardcore New Yorkais et de stoner 70s, ou de gros bourrin Metal Thrash 90s, seule la Valley va me rassasier.


J'ai comme une envie d'en découdre, oui ça y est je suis enfin réveillé, et cette envie me pousse vers la Warzone pour voir ce qui s'y passe, eh bien pas grand-chose en fait. TWITCHING TONGUES délivre un " métal… !!?? " en fait je n'arrive pas trop à décrire le truc, genre à la fois progressif mais agressif, bref rien de bien folichon au final, d'ailleurs je me demande ce qu'ils font sur cette scène n'étant pas hardcore ou punk ou d'esprit rebelle… OS






Voici TRUCKFIGHTERS qui bourrine sous la new tente blanche immaculée, je fonce faire quelques photos et me poser écouter tout ça. Les Suédois ne sont pas là pour rigoler mais bien décidés à montrer que la Suède est toujours la terre musicale du rock ! Efficace et carré à souhait l'ordre anglosaxon-nordique fait une bonne prestation, où pas un poil ne dépasse, mon côté latin aurait aimé un peu plus de crade et d'émotions. Mais c'était bien quand même, l'émotion d'un suédois elle est dedans tu vois, en gros tu ne la vois pas, mais lui il est au taquet de l'émotion. OS

Il est déjà 14h15 et je n'ai toujours rien avalé (à part de la bière...), je vais donc faire une pause repas avant d'aller voir Defeater à la Warzone, donc, pas de Truckfighters pour moi... Eh oui, même si les têtes d'affiche de 2015 sont peut-être un peu moins attendues que celle de l'année dernière, il faut quand même bien avouer que le line up reste impressionnant, et qu'il va falloir faire des choix...

On trouve plusieurs zones de restauration sur le site, assez judicieusement disposées : une en face des Main Stages, une plus grande, face à la Temple, jouxtant le Kingdom Of Muscadet, et une dernière à la Warzone. De plus, cette année, le Hellfest dispose de ses propres stands, les Hell Snacks. Ils portent assez bien leur nom, car ils permettent plutôt un petit encas qu'un vrai repas. On trouve également, vers l'Extreme Market, et au Metal Corner, des camions Quick. J'ai entendu plusieurs commentaires négatifs de festivaliers à ce sujet, genre " ça devient l'usine ", mais personnellement je vois plutôt ça d'un bon œil : là encore les emplacements sont bien choisis... Et puis si ça te plaît pas, personne ne t'oblige à y aller, hein, le rageux !

Dernière chose afin de refermer cette parenthèse sur la restauration (oui, une longue parenthèse, mais je suis gourmand et j'ai plus 20 ans, alors pour moi ça a son importance!), l'attente me semble correcte, bien qu'elle soit assez variable suivant les stands, et l'on nous propose plus de choix que l'année dernière, ce qui est agréable ! BB

Les petits ricains de DEFEATER font dans le hardcore, plutôt mélodique, et à tendance Emo, autant dire que ça tape assez large, mais les influences sont habilement distillées, et, surtout, l'énergie est là ! Un set agréable pour un groupe que je ne connaissais pas, et donc encore une belle découverte ! BB

Retour sur la Warzone avec la sensation du moment DEFEATER. Alors euh c'est quoi ça, certes ça balance gros, c'est précis et énergique, ok, mais merde putain c'est quoi cet émo-machin-core mes couilles, des types lookés à la gomina raie sur le côté, le top du hype du tiékar des bobos rebelles. Defeater c'est un truc à mouillage de minettes… je suis déçu je pensais que c'était du bourrin de qualité, ça reste ultra classique voire prévisible, c'est bien fait mais aucuns feelings, aucunes émotions réelles, ça sonne faux… C'est la première fois que je crains pour l'avenir du fest niveau hardcore… car jusqu'à présent la prog avait subtilement évité cette nouvelle vague de pseudo hardcore émo… wait & see… OS

J'étais aussi tenté par Orchid sous la Valley, mais je cède à la facilité avec le gros Rock ricain de GODSMACK. J'aime beaucoup le jeu de leur batteur, Shannon Larkin, néanmoins, aujourd'hui, leur prestation manque d'énergie, et je dirais même d'envie. Ca fait le boulot, mais dans ce cas là c'est loin d'être un compliment, les gaziers me semblent un peu désabusés, et le son est à leur image, manquant de pêche... BB

Après ce moment de faux rock'n'roll, je vais taper l'encas devant les Mains pendant GODSMACK à la cool raoul tranquille avec mon sdwich graisseux made in festival, que du bonheur. Je vois ensuite du Billy de loin, rien de transcendant, on aurait pu s'en passer, il fait quand même bien tache au milieu du fest, même le punk à chien franchouillard de Didier ou des Menhirs/Opium du Dimanche sont plus crédible, mais ça on en reparle sur le 3ème jour. OS

 

Il vieillit le père BILLY IDOL faudrait qu'il se le mette dans la tête, et les liftings n'y changent rien ! Au contraire, même, voir un sexagénaire jouer au sex symbol a quelque chose de pathétique. Même sanction pour son guitariste, Steve Stevens. Quand on a eu l'occasion de jouer avec Billy Idol, Michael Jackson ou Terry Bozio et Tony Levin, on devrait plutôt se consacrer à ce pour quoi on est fait, c'est-à-dire jouer VRAIMENT de la guitare, et non pas jouer au vieux beau en envoyant du riff facile... Cerise sur le gâteau, le son est catastrophique, une véritable performance étant donné que cette année toutes les scènes sonnent particulièrement bien ! BB




Plus rien ne me botte vraiment là, alors c'est le moment de tester la grande roue, ça fait plusieurs éditions maintenant que je me dis faudra, et j'ai jamais le temps, et bien ça y est et hop un petit tour de roue, wouhaou c'est haut quand même, mais bien classe de voir le site d'en haut !
Après toute cette émotion ascensionnelle, vais faire un tour au Market sur l'avenue goudronnée du fest où le commerce industriel commence à prendre le pas sur l'artisan, attention… même WOW est là mec, on se demande où ira l'ensemble des black chaises longues des partenaires ce soir… au camping??!! OS




Aaaaaaah, après ces 2 déceptions, je savais que je retrouverais la patate grâce à Matt Pike et ses potes ! Mais oui !
HIGH ON FIRE
, sur scène, ça déroule sans se poser de questions, les gros riffs bien lourds s'enchainent à un rythme effréné, gros son, grosse patate, les bonshommes ne sont pas là pour enfiler des perles et nous le font bien sentir ! Viril, bourrin, jouissif ! Je quitterai quand même la Valley avant la fin du set, après Snakes For the Divine, afin de me placer correctement pour Motörhead. BB

Se faisant, je vais donc voir la fin du show de SODOM sur la Main Stage 2. les thrasheurs allemands ne sont plus de première jeunesse, ça se voit, et ça s'entend aussi, car ça sonne super daté. Un show qui ne ravira sans doute que leurs vieux fans... BB

Enfin notre papy est là, MOTÖRHEAD est dans la place, c'est un plaisir de voir Lemmy encore là. Même si on sent qu'il a énormément de mal, il est là, toujours là, de toutes façons un Hellfest sans Motörhead ou Slayer ce n'est pas un Hellfest, l'année dernière c'était Slayer cette année c'est Lemmmmmmmy! C'est quand même dur de le voir sur la fin comme ça, mais bon s'il veut mourir sur scène, si c'est son choix, c'est sa vie la scène, Lemmy c'est le rock'n'roll, le vrai. OS

J'ai toujours trouvé que High On Fire avait un petit côté MOTÖRHEAD version Stoner/Sludge... Que c'est que ça va donner d'enchainer les 2, sachant que la forme physique de Lemmy n'est plus ce qu'elle était ? Mes appréhensions trouvent un écho dès le début du set : les morceaux sont interprétés plus lentement que jamais, Mikkey Dee n'accélérant le rythme qu'au moment de son traditionnel solo de batterie. Phil Campbell y ira aussi de solo de guitare... Sur un set d'1h pile, ça fait un peu beaucoup... Mais à chaque fois, Lemmy sort de scène, sans doute pour se reposer un peu. De plus, il s'exprime très peu, Campbell assurera la majorité des interventions entre les morceaux. Très amaigri, le regard vague, on sent bien que notre père Lemmy est au bout du bout. Pire encore, on en vient à penser que c'est bien la dernière fois que l'on pourra voir Lemmy sur scène... un constat bien triste... Le seul sentiment positif qui émanera de ce concert, pour ma part, est celui qui me fait dire que Lemmy fait toujours ce qu'il aime, être sur scène... Mais pour combien de temps encore ? BB

Du LAMB OF GOD pour enfoncer le clou, net et précis, lourd et puissant, les ricains font le taf, du bon gros métal comme on aime, je reste là, dommage pour ENVY mais j'ai raté les Lamb l'année dernière, et Envy ça fait déjà plusieurs fois que je les vois depuis le Fury 2005 d'ailleurs. OS

LAMB OF GOD : La dernière fois que j'ai vu nos 5 amis Rednecks, c'était sur cette même scène, en 2012, en clôture du festival, le dimanche à 1h du matin, sous une pluie battante et devant une poignée de furieux. Ils avaient fait grosse impression, et sont donc sans doute attendus de pieds fermes ! En tout cas, moi, je trépigne... Mais celui qui ne tient clairement pas en place n'est pas dans le public ! Randy Blythe va encore faire quelques kilomètres pendant 1h ! Je dis encore car c'est la 3ème fois que je les vois, mais si le show me semble désormais familier, c'est toujours un plaisir ! Randy sait y faire avec la foule, et ça marche ! Derrière, Chris Alder envoie toujours autant le pâté sur ses fûts, et si les 3 autres larrons semblent toujours un peu statiques, le jeu de scène de Willie semble plus vivant et énergique, avantagé par une impressionnante perte de poids ! La setlist plutôt classique envoie donc gifle sur gifle, laissant le public vidé à la fin du set ! Puissant !
De plus, le son est mortel. Ca sera d'ailleurs le cas pour à peu près tout ce que j'ai vu cette année. Quelle que soit la scène concernée, les groupes bénéficient cette année de conditions optimales à ce niveau-là ! BB

L'oncle ALICE COOPER fait lui aussi le job, avec ses décors et ambiances, une prestation sympathique servie par de redoutables musicos. Mais il y a du monde derrière, donc Alice nous fait du rapide et efficace, mais c'est toujours impeccable avec Alice, bonne zic et bon show ! OS
J'aurais aimé pouvoir regarder un peu plus longtemps le set suivant, d'ALICE COOPER, sur la Main Stage 1... Ce show a vraiment l'air bon, mais affluence oblige, je vais aller me placer tranquillement pour Mastodon sous la Valley, sans quoi j'ai bien peur de me retrouver tout au fond... BB

Ca y est, je vais enfin voir MASTODON !!! Enfin, voir... Apparemment leur technicien lumière prend un malin plaisir à enfumer à peu près la moitié de la Valley. Mais on le sait, le lightshow très atmosphérique est là pour soutenir le groupe, toujours assez statique, du fait de la complexité des parties à jouer, et l'on peut dire que ça marche ! Mais surtout, le chant est désormais très en place et juste, ce qui n'a pas toujours été le cas en live par le passé... En tout cas, le public est ravi, et moi aussi. Il faut bien dire que tous ces morceaux hyper complexes sont exécutés avec une justesse impressionnante ! BB

Je vais direct vers la Valley pour MASTODON, ah merde trop tard c'est déjà plein, l'écran de devant c'est sympa mais avec le son inaudible c'est moins fun. Aller j'en profite pour noyer mon désespoir dans l'alcool et un bon bagel, d'ailleurs le bagel c'est une bonne initiative, il en faudrait bien plus, ça change de la bouffe grasse ! OS

Je vais faire un petit tour vers les Mains afin de voir JUDAS PRIEST, ça a jamais été ma came, mais bon, c'est à voir quand même. Rob fait encore bien le taf, avec des montées bien tenues " This is the Paink… " l'ensemble fonctionne toujours, les papys font de la résistance. OS

Tout comme pour Alice Cooper, je vais rater Judas Priest pour me placer pour Meshuggah. Mais le peu que j'en entends me laisse un bonne impression, Rob Halford m'a l'air en bonne forme, interprétant parfaitement Devil's Child. BB

Je fonce vers la Valley, plus rapide qu'un cabri sur un rocher apercevant un coin de pelouse à croquer, pour voir les WOVEHAND, il paraît que c'est bien perché… Effectivement c'est plutôt strange leur délire, c'est très rock, un peu comme si David Bowie avait fait un rock progressif teinté à l'opium, je reste un moment bercé par le ronron de leur musique, puis finalement je décide de bouleverser toute ma sérénité. Oui , c'est ça le Hellfest, le seul fest où tu peux passer de quelque chose de tendre, à un son extrême d'la violence ultime, en l'espace d'une tente, attention, démarche réservée aux initiés uniquement sous peine de choc auditif violent, et de possible déchirure du cortex cérébral.

Oui, je vais tenter d'aller dans les maisons du diable, les deux nouvelles doubles tentes blanches Altar et Temple pour voir MESHUGGAH et leur mathcore nordique. Que de lumières dans cet antre obscure, j'en ai mal au crâne, que ça m'empêche de me concentrer sur leur zic, et il en faut pour les suivre, après un moment, j'abandonne car je dois partir pour bien me placer pour les clowns. OS

MESHUGGAH (Altar) : Autre groupe que j'attendais tout particulièrement ! je parlais de rigueur, de justesse, là on a un peu les maîtres, non ? Là encore, le jeu de scène des suédois n'est pas leur fort, mais le lightshow agressif, épileptique, et surtout parfaitement synchro est là pour compenser. Et puis de toute façon, on est submergé par la puissance du bulldozer sonore, sans faille, malgré la complexité des polyrythmes envoyés par Thomas Haake. On aura même droit à 3 morceaux de Catch ThirtyThree enchainés (Mind's Mirrors, In Death - Is Life et In Death - Is Death), assénés en forme de coup de grâce ! Fatal ! BB
C'est le retour de SLIPKNOT au Hellfest, avec quelques sérieux problèmes de sons au début qui font un début de prestation très moyen et un contraste certain entre leur agitation et le petit son qui en sort, comme une souris dans une boîte à chaussure, beaucoup de mouvements mais sans son… Bref, j'ai du mal à rentrer dedans, le son est trop brouillon quand il y en a, vu leur zic il faut être précis question sound. Je crois que Slipknot est définitivement pas un groupe de plein air, c'est trop le bordel, faut canaliser, il y a qu'en salle qu'ils sonnent correct. La Warzone est déjà saturée, mauvais choix pour moi, remarque les Dead sans Jello ce n'est pas les Dead, je finis finalement au bar. On va profiter de la soirée demain c'est LA grosse journée. OS

Je vais jeter un coup d'oeil rapide à Slipknot sur la Main Stage 2. Ceci dit, même si j'aime beaucoup le jeu de Jim Root, leur musique manque clairement de nuances à mon goût, et puis ce show... rien que de voir Shawn Crahan et Chris Fehn sur leur plateforme à vérins m'insupporte. BB

Du coup je me rapproche de la Warzone pour voir DEAD KENNEDYS. Leur son n'est pas fantastique, c'est le moins que l'on puisse dire, et le chant est désagréable au possible. Ca sera tout pour moi, pour ce soir en tout cas ! Mais je ne me plains pas, j'ai eu ma dose de supers concerts, et demain s'annonce déjà comme une très bonne journée ! BB




II




Arrivé sur le site je fonce à la Warzone, VITAMINE X est dans la place, ça commence fort sur cette scène. Elle a une programmation hardcore à faire manger du canard confit à un straight edge, ça va être un carnage. Un super show des hollandais, rien de tel pour commencer que du bon old school comme ça. Marko est déchaîné et saute dans le public, c'est la fête du bon hardcore avec le bon esprit, l'esprit fun & happy, top, la journée est bien partie. OS
On arrive assez tard sur le site aujourd'hui, mais on sera quand même à l'heure pour voir
THE ANSWER
! Je n'avais jamais prêté une oreille au hard rock des irlandais de The Answer. C'est typiquement le genre de truc que je n'écoute pour ainsi dire jamais chez moi, mais dont je suis friand en festival. Leur musique renvoie directement à des types qui n'ont pas attendu ma naissance pour faire du rock, comme Led Zeppelin, Free ou même AC/DC. L'envie et l'énergie sont là, et tout cela est assez communicatif pour faire bouger à tout le monde. Un groupe que je n'hésiterai pas à revoir lors d'une prochaine tournée ! BB

J'enchaîne par les Mains c'est GHOST BRIGADE qui balance le son, les finlandais ne font pas dans le détail avec leur métal limite screamcore, c'est plutôt pas mal, sauf qu'on dirait qu'ils se font chier grave. Vous savez ce que je pense, c'est la chaleur, ils sont perturbés par la chaleur et le soleil, c'est dur pour eux quand tu vis dans la neige entouré de rênes. OS






Je zappe vite fait tant ça me chagrine de les voir comme ça, et je repars vers la warzone car MERAUDER va entrer en scène. Jorge est au taquet, le groupe dernière version délivre son hardcore métal teinté de thrash avec une énergie redoutable, autant ça me saoule vite sur CD autant sur scène ça envoie du lourd. Un très bon choix, car Merauder est super content d'être là et ça se sent, la nouvelle équipe fonctionne plutôt bien, et leur attitude est vraiment hardcore sur scène avec un groove très New Yorkais comme quoi la scène change vraiment un groupe. Un super show au final, qui montre que certains anciens ont encore bien la niaque, NYHC Still Rise ! OS
Après un sandwich andouillette pris au food truck/rôtisserie Le Berliet (délicieux, revenez l'année prochaine !!!), on file voir MERAUDER à la Warzone.
Vétérans du hardcore punk, tirant un peu sur le crossover thrash, comme beaucoup de groupes de cette trempe apparus à cette époque, le show de Merauder apparaît un peu daté à mon goût.
Vous pourriez me rétorquer que The Answer, ça sonnait pas non plus comme une révolution musicale, mais désolé, non, j'accroche pas. Sans être exceptionnel, le show n'est pas non plus dénoué d'intérêt, c'est même plutôt pêchu, mais je n'arrive pas à m'y faire, musicalement parlant. On partira donc avant la fin du set pour rejoindre les Main Stages. BB
Je casse la croûte car il se fait faim, tout en passant au nouveau Hell Snack celui où les containers entrelacés sont surmontés d'une traction scorpion… ok… le mec il a fumé graaave… non je te jure, regarde la photo ça sera plus clair.

J'en profite pour passer vers le skatepark en croix. Oui, ca fait un moment que je sais que c'est de grands malades à la programmation artistique déco : " dis, si on faisait un skatepark en croix avec un grillage autour comme si les skateurs étaient des animaux méchants.. ? ". Oh mais oui, bien sûr, direct je te fais le Cross Da Cruz Park avec une grosse planche de skate enfoncée dans le sol genre de 2 mètres, ça ira !!! Putain les gars vous êtes des génies, en plus le clin d'œil à Santa Cruz et Dogtown, Top du top !!!

On reparlera de la déco plus tard, mais je me devais en tant que rider de féliciter le génie et la réalisation de la partie Skate, qui a d'ailleurs été ridée avec maîtrise, brio et fun par Hugo et la team Antiz, big up à vous LY RPZ ! OS



Ce faisant on profite de la fin du show de ACE FREHLEY sur la Main Stage 1, avec lequel on a droit aux gimmicks un poil mégalo des guitar hero début 80's (le fumigène dans la Les Paul !!! ), mais une reprise de Deuce, mon titre préféré de Kiss me remettra rapidement la pêche, avant d'attaquer la suite ! BB

BACKYARD BABIES : Mélanger le Hard Rock et le punk, si tu y mets un minimum de burnes, tu peux pas te planter. Les suédois, qui roulent leur bosse depuis plus de 20 ans, se sont d'ailleurs forgés une solide réputation, sur album mais surtout en live. Ils étaient donc attendus de pieds fermes, mais aujourd'hui semble être un jour sans. Le show fonctionne mais il manque ce petit plus qui pourrait mettre tout le monde d'accord. Dommage, mais les fans sont tout de même ravis et ça restera un concert agréable, à défaut d'être mémorable. BB

Je remonte vers la Main scène car il va y avoir un enchaînement rock'n'roll pas dégueulasse du tout. Ca commence avec BACKYARD BABIES, les corsaires du rock punk suédois vont direct à l'essentiel en trois mesures. oOh yeahhhhh ça joue, ça rock, rien de tel pour préparer la venue des suivants et il en faut pour ouvrir devant l'un des groupes de scène les plus fou.

Voici les champions du rock AIRBOURNE, les Australiens fils d'Angus sont là pour faire le show, chaque concert est une fête. Certes les fans d'AC/DC sont toujours un peu sur la réserve, du moins au début, tant l'inspiration est grande, ils ont même piqué le son de gratte. Mais ils ont aussi pris le génie des riffs d'AC/DC, le tout servi avec une patate folle, une énergie dingue, du pur rock, on vire le côté blues et on balance la sauce. Bref, même avec le pire de la technique, une longue coupure, ils arrivent à gérer le bordel, des showmens, des vrais, bravo, une super prestation, au top avec le smile pour tout le monde. Merci OS

AIRBOURNE : Voilà un autre groupe dont la réputation en live n'est plus à faire, et les australiens vont s'atteler à montrer qu'ils sont de parfaits showmen, en faisant fi d'un gros problème technique qui privera l'audience de son et de lumière pendant près de 10 minutes ! Après avoir distribué quelques bières au public, voyant que le problème n'était toujours pas résolu, Joel O'Keeffe et ses potes/frères décideront carrément de jouer un morceau...Sans le son ! Heureusement, les gars étant connus pour jouer très, TRES fort sur scène, on profitera tout de même un minimum de la musique, avant que Joel ne jette à nouveau quelques bières dans la foule, s'éclatant même une canette sur la crâne ! Chapeau bas, car malgré une panne catastrophique, Airbourne nous offre le premier show vraiment mortel de ce 2ème jour (en tout cas pour ma part) ! BB
Je n'ai jamais été fan de L7, mais j'étais tout de même curieux de voir le retour des donzelles aux affaires, en espérant secrètement qu'elles soient toujours aussi outrancières, histoire de se marrer un peu. Impressions mitigées pour un show qui alterne les bons cotés (Jennifer Finch toujours aussi barge, qui danse n'importe comment et se roule parterre) et les moins bons (ça joue quand même pas très carré, le son est carrément dégueulasse) de ce type de groupe. Après une pause repas bien méritée, on file vite à la Warzone, pour pouvoir se placer correctement, parce que là, ça va être la guerre... BB
Une petite pinte pour se remettre de tout ça, une petite pause bien méritée. Il faut dire que shooter du pit ce n'est pas le plus facile, c'est un véritable sport avec tout qui bouge partout et le merdier qui pèse des tonnes, que quand t'arrives à avoir un bon cliché, t'es refait. L'avantage et pas des moindres, c'est que tu n'attends pas des plombes faire la queue pour passer, si tu passes…

Je finis ma petite pause devant L7, oh merde, putain quelle catastrophe… le son est… pas là, ça fait kitch à souhait, tout de travers, merde les filles fallait pas revenir comme ça, c'est pas possible… J'aime bien que le Hellfest aide des groupes à se reformer, à re-tourner, mais là quand même faut pas déconner, sur une Main, en plus après Airbourne… Allez l'année prochaine le retour de Vixen ?! OS

Pas le temps d'aller voir TERROR, en même temps ça me tente moyen un Terror sans Scott, je verrai ça à l'Xtreme Fest à Albi. Un petit tour au merch des groupes voir un peu ce qu'il y a, le tout sous SLASH toujours aussi efficace, rien de révolutionnaire, du bon rock glam, bien fichu. Ca n'a jamais été ma came les Guns et le glam, je trace vers la Valley. OS

Voici le retour de BRANT BJÖRK sous la new Valley, je ne sais pas avec qui il vient cette année, mais je trouve que c'est moins bien que la dernière fois sous l'ancienne Valley. Oui, un stoner rock classique, sans grande envie. Je m'ennuierais presque un petit peu, c'est pour dire, je ne reste donc pas longtemps car les places vont être très chères dans pas longtemps, et j'ai juste le temps de manger un bout avant que CA ce passe ! OS

CA ne va pas tarder je suis fin près, j'arrive pile comme il faut pour le groupe de l'année au Hellfest. Merde, c'est déjà surbook pour shooter en front, je vais devoir sortir le téléobjectif dans le pit. Je test le pour le contre, faut vite agir…oui, non… Aller on y va on sort le matos, c'est Ice Mother Fucker T qu'on va voir bordel, yes BODYCOUNT is in da house !
Mazette quelle claque, putain ça joue grave, Ernie est au taquet, les petits nouveaux fond le job avec brio, dont le fils de Ice au micro chœurs. Putain de show, putain de groupe, putain de showman de Ice T, il sait y faire le bourgue, il n'est pas OG pour rien un véritable MC, échange avec le public, gros son, c'est la fête, here comes the neighborhood.
Quel pied, the nigga with open eyes, a tout niqué, la grande classe un concert d'anthologie qui se mérite, il fallait venir tôt, c'est sur blindé. Bref, Bodycount était in da hellfest house ! OS

 
BODYCOUNT : la Warzone est désormais pleine à craquer, et les retardataires ne pourront malheureusement pas profiter du show monstrueux du gang metal d'Ice-T ! 7 Lascars sur scène, en comptant les 2 backing volcalists/agents de sécu/hommes de main - l'un d'eux n'étant nul autre que le fils d'Ice-T - et ça, sans compter les types qui faisait du merchandising sauvage dans la foule ! Ice-T sait toujours tenir la scène et faire monter la pression dans le public, épaulé par le jeu de scène de son bassiste, Vincent Price. Ernie C est toujours aussi juste dans ses soli, et, bonne surprise, une setlist composée essentiellement de titres issus des 2 premiers albums (mais sans Born Dead, malheureusement) finira de rendre cet instant parfait ! Ice-T désignera même une jeune fille dans le public, expliquant qu'alors qu'elle aurait pu se trouver à un concert de Justin Bieber, elle était là, au premier rang, et qu'elle pourrait désormais l'appeler " Tonton Ice-T " ! ...La Tuerie ! BB

La programmation du Hellfest allant crescendo d'année en année, le festival pâtit aujourd'hui des inconvénients de ses avantages : un groupe aussi attendu que Body Count aurait mérité de jouer sur une Main Stage, car beaucoup trop de gens n'ont pu assister au concert. De même, il est parfois nécessaire de faire l'impasse sur un groupe pour pouvoir se placer à l'avance pour le suivant. C'est ce que nous ferons après Body Count. Je ne vais donc pas voir un groupe dont je suis pourtant fan, ORANGE GOBLIN, sous la Valley, pour pouvoir voir Faith No More. Et Pourtant dès notre arrivée l'accès à la Main Stage 2 est déjà impossible. Nous nous contenterons donc d'une place plutôt logiquement utilisée pour la Main 1, à droite de la régie... BB

Je monte à la Valley pour ORANGE GOBLIN mais c'est déjà blindé, tendu pour le shoot en pit je suis trop loin, je me pose un moment. Toujours ultra carrée, brut et efficace, ça ramone sec. Du bon gros stoner métal lourd et puissance. Je vais me placer pour Madball car je ne suis pas fan de Faith No More. En passant j'entends " La Grange ", ZZ TOP ronfle sur la Main, c'est marrant le rock papy, il y a plein de fans pour le rock FM. Je trace ma route direction Warzone. OS
 
 
FAITH NO MORE : Voilà un groupe que j'ai toujours rêvé de voir, et cela depuis bien longtemps avant leur reformation en 2009. Et depuis, je peux vous dire que j'en ai bouffé, de la vidéo Youtube de leurs shows, donc je savais à peu près à quoi m'attendre, mais je ne me doutais absolument pas que j'allais prendre une telle claque. Pourtant, des groupes, j'en vois...
On a droit ce soir à leur dernière mise en scène en date, qu'ils utilisent déjà depuis 4 ans. Grand drap blanc en fond de scène, le matériel et les vêtements étant eux aussi entièrement blancs. Seuls quelques bacs à fleurs disposés devant la scène ajouteront une touche de couleur... Autant dire totalement à l'opposé de ce que l'on peut voir habituellement dans ce festival ! Mais on parle de Faith No More ici, et vous vous doutez bien qu'ils prendront un malin plaisir à prendre toute l'audience à contrepied ! Après Motherfucker en guise d'intro, on a droit à Be Aggressive et Caffeine. On pense alors que la setlist a été faite pour le Hellfest, avec leurs titres les plus rock... Mais non, rien à foutre, et comme le dit Mike Patton, "Fuck The Hellfest ! We gonna put some Heaven into the Hellfest !". Ils vont donc enchainer avec... Evidence ! Et le plus fort, c'est que ça marche ! Complètement barge, comme à son habitude, Mike Patton et son charisme légendaire vont littéralement retourner le Hellfest, bien aidé par Rody Buttom au clavier, qui n'hésitera pas lui non plus à haranguer le public, sans oublier le son de basse carrément monstrueux de Billy Gould, qui nous rappellera à quel point il tient la baraque !
Outre les 6 morceaux extraits du dernier album, la setlist sera tout de même assez classique, mais le groupe nous offre un show résolument sans faille, avec un Mike Patton en grande forme et plein d'humour, qui descendra même échanger sa chemise blanche pour le t-shirt orange d'un des agents de sécurité postés devant la scène ! Quelques micro-coupures de son sur Midlife Crisis nous ont fait craindre le même problème que pendant Airbourne, mais finalement tout s'est bien passé, et si c'est un concert dont les fans se souviendront pendant longtemps, les novices ont également énormément apprécié. Comme quoi, ce ne sont pas des monstres sacrés pour rien !!!

Après un tel concert, je me demande bien comment je vais pouvoir aborder les suivants, j'ai peur d'être blasé, genre "Arrff, tu sais, moi, maintenant que j'ai vu Faith No More...". On se déplace progressivement vers la Valley, en faisant une pause pour apprécier le feu d'artifice célébrant les 10 ans du festival, sur fond d'AC/DC, Slayer, Iron Maiden et Queen. Après cela on pourra aller jeter un œil à Triggerfinger. BB
 
 
NYHC au Hellfest avec MADBALL les vétérans de la scène, je ne les compte plus les concerts que j'ai fait d'eux, ils sont presque comme de la famille maintenant, j'ai l'impression d'aller voir des cousins ou des oncles. " Don't Stop, Won't Stop " le ton est donné la bande de Freddy n'est pas là pour le fun, ça va envoyer sévère. Il faut dire qu'il y a les potes de BIO après, il faut assurer pour la scène. Mitts et Hoya gèrent le groove comme d'hab, et Freddy fait le show, avec sérénité et énergie, ça joue du bon hardcore comme on aime. C'est certainement pas leur meilleur concert mais il est bien mieux que celui d'il y a deux ans, beaucoup trop métal, et le métal ça ne leur va pas. Ils sont si bon quand ils lâchent le groove à la new yorkaise, eh bien ce soir ils sont vraiment pas mal question groove. Leur nouveau batteur fait le job, mais je n'arrive pas à oublier le feeling de Riggs qui donnait un swing redoutable au groupe.

Ca pète de partout, c'est le feu d'artifice des 10 ans, pas mal, ce n'est pas ma came mais il faut avouer qu'il était rudement bien celui là, et je sais de quoi je parle je suis souvent à San Sébastian après le 15 août et il y a la compète internationale du feu d'art, bref on a eu un truc bien fait, pro et créatif, franchement la production a mis le paquet, respect.
Un coup d'œil de loin à SCORPIONS, j'aimerai faire un tour à OBITUARY mais c'est blindé et loin comme TRIGGERFINGER, et je commence à être fatigué de courir partout, je vais manger un bout. OS

TRIGGERFINGER : Il en fallait, du talent, pour me faire passer un bon moment devant une scène juste après Faith No More... Heureusement, nos 3 belges en sont bourrés, alors place au Rock'n'Roll, puisque c'est clairement de ça dont il s'agit. Voilà des gars qui vont démontrer que 3, c'est bien assez pour tenir une scène, quand on sait y faire. Ruben Block, par son chant mais aussi son jeu de guitare inventif, Mario, leur batteur, par sa furie, et Paul Van Bruystegem, par son son de basse absolument stratosphérique, se mettront rapidement le public dans la poche, faisant carrément danser la Valley (avouez que ce n'est pas commun devant cette scène). Mentions spéciales au solo de batterie, éclairé par les 2 autres membres du groupe, et à la basse Rickenbaker de " Monsieur Paul ", qui se paie le luxe d'avoir le plus gros son de basse de tout le festival, sans doute tout aussi mesurable avec un sismographe qu'un sonomètre... BB
Quoi de mieux pour clore cette belle journée qu'un petit hardcore from New York, voici les cross over j'ai nommé BIOHAZARD pour un final du samedi bien cool. Ils ont la patate comme personne ça envoie, enchaîne les tubes, les classiques du NYHC, avec fun et énergie, que demande le peuple ??!! " Evan " !!? Qui a dit ça ? Bon ok, Evan manquera toujours, mais je trouve qu'ils font bien le job, ils retrouvent petit à petit le côté groove, c'est de mieux en mieux, Scott commence à trouver ses marques et n'essaie plus de faire du Evan. Bref, un show de grande qualité, qui finira en beauté avec foule sur scène. OS

BIOHAZARD : Les joues encore toutes rouges à force de prendre des gifles, on va finir la soirée avec Billy, parce que, clairement, il faut le voir, le mec qui a encore la foi comme personne, même après le départ d'Evan Seinfeld, qui passe la moitié du concert en bas, avec le public, quand ce n'est pas l'inverse, puisqu'il remplira carrément la scène avec leurs fans les plus fidèles ! Bien que je sois, comme beaucoup de monde, plutôt intéressé par la période Urban Discipline, State Of The World Address et Mata Leao, la rage de Billy Grazadei, intacte après autant d'années, fait toujours plaisir à voir, et saura me mettre le coup de grâce, histoire de me faire comprendre qu'il faut aller au lit, parce que l'on a encore une dure journée demain ! BB

Un deuxième jour rudement efficace qui nous met sur les rotules, ça va être très dur demain, heureusement le programme est moins fou, peu de groupes m'intéressent vraiment, je vais pouvoir me reposer un peu, et me concentrer sur les autres aspects du festival, la déco, les gens, sur l'ambiance générale. OS



III
J'ai toujours un petit pincement au cœur en attaquant le 3ème jour d'un fest, on se dit qu'après ça, c'est fini, va falloir rentrer... Heureusement, même si on arrive sur le site assez tard (12h30), on est là pile poil avant le début du set d'un groupe que j'aime beaucoup. Allez, hop, on passe par le bar des Mains stages pour se prendre un premier pichet avant de se caler devant THE HAUNTED !
C'est la première fois que je les vois mais ça fait un moment que j'attendais ça. Le line up du groupe a encore été remanié récemment, avec notamment l'arrivée du très bon Ola Englund à la guitare. Les bougres attaquent par 99, puis No Compromise, les 2 premiers titres de rEVOLEr, mon album préféré ! Même si je regretterai toujours l'ancien chanteur, Peter Dolving, il faut bien avouer que Marco Aro fait plutôt bien le boulot, Ola Engulnd n'est pas en reste et maitrise parfaitement son sujet, même s'il est parfois un peu statique sur scène, et le set est carrément efficace ! Parfait pour se mettre en jambe pour cette dernière journée ! BB
Nous arrivons à l'heure de l'apéro pour commencer les hostilités avec THE HAUNTED, un groupe sympathiquement efficace, jamais une explosion, pas de trop de bruits, the Haunted trace son chemin tranquillement depuis leur début. Je suis plutôt fan de la voix du chanteur précédent, donc je n'accroche pas vraiment à la nouvelle mouture, trop " métal " à mon goût. OS

RED FANG : C'est un de mes groupes préférés, et c'est la 6ème fois que je les vois. Pour les avoir vu dans des lieux très différents (petites salles ultra blindées ou désertées, salles plus grandes ou festivals), je suis un peu déçu par ce set, joué sur la plus grande scène, en début d'après-midi sous un grand soleil. Malgré tout, l'énergie du groupe est intacte (la frappe de John Sherman !! ), ce concert a des airs de fête et tout le monde se laisse prendre au jeu. Ceux qui n'ont encore jamais vu nos 4 zigotos de Portland sont conquis. J'en ressors tout de même avec un impression positive, même si je reste un peu sur ma faim. BB
Je n'ai pas le temps de foncer sur la Valley pour voir les flamboyant SOFY MAJOR, dommage, je reste donc vers les Mains car RED FANG entre en scène. Voilà un groupe qui va bien après The Haunted, car ils sont un peu pareil, tranquillement efficace, ils déroulent leur stoner métal sans grande magie, c'est bien, rien de plus à dire. J'aime bien Red Fang, mais je trouve qu'il manque un truc, c'est trop classique, propre… il faudrait un peu plus de crade ou de psyché, ou de show, un truc qui fasse bouger l'encéphalogramme ! OS
RUSSIAN CIRCLES : Ce trio instrumental sait alterner les parties suldge bien lourdes avec des passages beaucoup plus calmes. J'étais très curieux de le voir en live, mais aujourd'hui pour moi, la sauce ne prend pas, et l'entrain cède sa place à l'ennui, les moments les plus puissants, trop courts, ne parvenant pas à me sortir de la torpeur dans laquelle me font plonger les passages ambiants. Las, je quitte assez vite la Valley pour pouvoir me placer correctement devant la Warzone. BB

Enchaînement burgers chez Hellfest Snack et direction la Valley pour les RUSSIAN CIRCLES. J'ai vu ce groupe en salle, et il est bien meilleur, il n'est pas fait pour jouer de jour je pense, c'est trop tôt pour eux. Dommage car quand tu es dedans, ça peut t'emmener très loin comme musique, je conseil pas le dernier album, mais plutôt les précédents. OS

SNOT : La résurrection de Snot était très attendue. On a donc droit à une grosse affluence devant la Warzone. Le line up est composé de 2 membres d'origine, le guitariste Mikey Doling et le bassiste John Fahnestock, complétés par Jamie Miller à la batterie, qui a déjà souvent joué dans le groupe, et Mike Smith à la guitare (connu notamment pour avoir remplacé Wes Borland dans Limp Bizkit) en lieu et place de Sonny Mayo. Mais celui que tout le monde attend au tournant, c'est bien ce grand dreadeux de Carl Bensley, qui a la lourde charge de remplacer le regretté Lynn Strait. On ne remplace évidement jamais l'irremplaçable, mais Bensley nous prouvera très vite qu'il sait tenir une scène et chauffer un public, et voilà la Warzone partie pour 40 minutes de fête à base de gros coups de pieds au cul ! La setlist est évidemment essentiellement composée de titres de Get Some et 2 ou 3 titres de Strait Up (notamment Absent en guise de dernier morceau), mais aussi une cover de Hit The Lights de Metallica. En tout cas la débauche d'énergie déployée par Snot est communicative et la Warzone bouge dans tous les sens ! On quitte la Warzone conquis par Snot et Carl Bensley, et après avoir enfin offert quelque chose de consistant à nos estomacs, on file devant les Main Stages. BB


Je fonce à la Warzone pour pouvoir me placer pour faire des photos en front d'un groupe que j'attends particulièrement SNOT. Par contre, là je vais bien patiner 65 minutes, (moins de 40 minutes avant c'est mort), mais au moins je suis sûr d'être placé. Je me suis déjà fait avoir pour Body Count hier que j'ai dû shooter tant bien que mal du pit, là je serais confort pour profiter du renouveau de SNOT. Oui, de renouveau voilà de quoi il s'agit, ce n'est pas juste une reformation avec un nouveau chanteur Lambda. SNOT m'a retourné la tronche, oui je peux le dire je suis venu pour eux cette année, on m'avait dit : " tu verras, il déchire le petit jeune au chant on dirait Lynn. " mais grave il fait le taf comme il faut, quand il sera plus sûr de lui (car c'est un truc de reprendre le chant de Snot tout de même), il fera des merveilles c'est sûr car il a le groove, la hargne et les tripes. Musicalement au top, ça joue grave et ça fait le show, avec une envie, une énergie et un smile redoutable. SNOT montre qu'ils sont de retour comme un phénix avec en prime une reprise de Metallica " Hit The Light " une des plus dures à faire, car c'est juste comme un gros solos de gratte sur tout le morceau, ça montre le niveau des gars. Bref, voilà ma première tarte de la journée et il est vraiment tôt ça va être dur de se remettre de ça ! OS

Un coup d'œil à WEEDEATER sous la Valley, ça envoie du gros stoner, limite doom. Les gars de Wilmington font toujours une musique ultra forte avec un très gros son. Trop de gens aux photos, ce n'est pas la peine, j'abandonne. Je recule pour ne pas être sourd tout de suite, et me cale vers la régie pour profiter un peu. OS
A DAY TO REMEMBER : C'est déjà la 3ème fois que je vois les Floridiens. La première fois était sympa, mais, ici même au Hellfest en 2013, la seconde fois était clairement une catastrophe. Mais aujourd'hui, ADTR bénéficie d'un très bon son, et le chant de McKinnon est plutôt appliqué (enfin!). Du coup, ça se passe plutôt bien, dans une bonne ambiance, avec en guest star Spiderman et son bazooka à t-shirts, et même si on cède souvent à la mélodie facile et au breakdown téléphoné, ce concert me fait passer un bon moment. BB
Les oreilles mortes, faute à la Valley, je pars vers les Mains jeter un œil à EXODUS, un peu de thrash métal va me faire du bien et remonter un peu mes aigus. Ca joue, force est de constater tout de même que certains groupes de thrash s'en sortent mieux que d'autres en 2015. Exodus ne fait pas partie des meilleurs mais pas non plus des mauvais. Ils sont à l'étal, le job est fait, ni plus ni moins.

Je fais un tour au Merch groupe, en passant par le bar, et je me pose un moment à la fraîcheur de la petite forêt. Le temps de checker le matos, échanger avec nos voisins festivaliers des palabres musico, de la weed locale de chacun, et NUCLEAR ASSAULT commence les hostilités sur la Main. Faisant écho à mon paragraphe précédent sur les reformations des groupes de thrash, Nuclear fait parti de celles ratées, ou du moins complètement kitsch que cela en est risible, je retourne prendre un verre pour m'en consoler. OS

EYEHATEGOD : Voilà un groupe qui me parle déjà bien plus ! C'est aussi ma 3ème fois pour Eyehategod, que j'ai revu il y a à peine plus de 2 mois. Si ce concert là m'avait plutôt amusé, avec les gars d'Eyehategod passant le plus clair de leur temps à boire des bières et fumer des joints avec leurs potes de Dopethrone, quand ils ne se réunissaient pas au centre de la scène pour choisir le morceau suivant (bah oui, totalement à l'arrache, sans setlist), celui du Hellfest semble bien plus pro, les morceaux sont bien plus rapidement enchainés, et le son monstrueux fait office de chape de plomb, s'abattant sur le public de la Valley, assommé par la lourdeur des riffs de Jimmy Bower et le chant torturé de Mike Williams.

Les feedbacks lancinants entre les morceaux finiront de terrasser l'audience car aujourd'hui Eyehategod semble clairement vouloir prouver qu'ils restent les légendes du sludge ! Mention spéciale à Aaron Hill, qui, derrière les fûts, comble plutôt bien l'absence de Joey LaCaze, décédé en 2014, par son jeu énergique. BB
 
CAVALERA CONSPIRACY investit la Main, les frèros Cavalera ont faim. Ca démarre sur les chapeaux de roues, et d'entrée enchaînement du meilleur de Sepultura (Refuse/Territory) avec un Max nettement plus robuste que l'année dernière où il faisait pale figure avec Soulfly. Là, il est harangueur et on sent une envie chez lui qu'on ne croyait plus revoir. Avec des yeux qui brillent et un petit rictus, en regardant l'engouement suscité, sieur Cavalera, enchaîne avec un morceau de Nailbomb (Scum Of Your Achievements). Comme si ça ne suffisait pas, hop retour à Sepultura en combo Beneath/Desperate/Dead Embryonic, boum bada boum. Je pense que c'est la meilleure prestation que j'ai vu de Cavalera Conspiracy. On aura aussi droit à We Who Are et Roots pour finir. Un set réussi me réconciliant avec Max, peut être donc qu'il a encore à donner. OS
 
Je vais à la warzone voir les WAMPAS, il paraît qu'il est Drôle Didier. Effectivement il fait bien le show, d'ailleurs il ne fait que ça, car musicalement il n'y a vraiment rien, et niveau compo ce n'est pas mieux. Au bout de 10 minutes ses singeries m'ont saoulé. Quoi je ne suis pas fun ?! Je viens justement au Hellfest pour pas me taper ce genre de groupes " punk " franchouillards mes couilles que l'ont voit dans tous les fests et qui sont pas plus indé qu'un teckel à poil court, le vrai punk Français est mort depuis bien longtemps, même s'il reste quelques soubresauts de Métal Urbain, LSD et Sheriff, vivre libre ou mourir ! OS
Pas ma tasse de thé sur album, mais il fallait absolument que je vois l'exubérance de Didier WAMPAS en live. On ne m'a pas menti, Didier est le roi, le roi du n'importe quoi ! Le type va passer à peu près la moitié du concert dans le public, passant en revue tout ce que l'histoire du rock peut compter en techniques de crowdsurfing, couché, assis, ou debout sur une chaise de jardin, quand il n'est pas sur scène, perché sur un flightcase à plus de 2m de haut ! Le mec semble inépuisable, et en ferait presque oublier ses comparses, qui, s'ils ont un jeu très propres, sans doute trop propre pour Les Wampas, ne font pas vraiment le show en contrepartie. Mais tout le monde s'en fout, la star, c'est Didier, et si musicalement, les morceaux restent très classiques, voire basiques, les paroles sont à l'image de leur auteur, complètement déjantées. Vu l'heure, et l'ambiance, la fosse se transforme très vite en gigantesque apéro dansant, et Didier Wampas finira le set perché sur un stand de bouffe à l'autre bout de la Warzone, à démonter les décors du festival !
Après ça, je vais, à mon grand regret, rater le set de Life Of Agony sous la Valley pour manger un bout, avant de rejoindre les Main Stages pour Limp Bizkit... BB

Petit point sur la déco, il faut que je vous en parle tout de même car c'est une partie importante du festival. C'est toujours un grand plaisir que de découvrir les nouveaux articles, trucs chelou, qui débarquent chaque année dans la tête de la team créa du fest. Pour cette année, de très belles réussites encore comme l'ultra top Skatepark en croix et le nouveau HellSnak/bar/jeton avec la traction scorpion, la statue de bras avec signe des cornes est pas mal non plus, et dans les nouveautés on compte les peintures avec de nombreuses réalisations, de l'entrée du festival jusque dans les chiottes, plutôt réussies d'ailleurs. Un espace VIP restructuré donnant plus d'espace intérieur est aussi appréciable, avec nouvelle caisse ricaine et sculptures en métal. Parlons de ce qui fait débat… la déco des mains…

En effet, la déco va un peu loin cette année pour certains fans. Ce n'est pas tant dans le fait de décorer les scènes que le problème réside, c'est une idée nouvelle qui se veut intéressante. C'est plus le thème qui a été très mal choisi, " marin-pirate " façon old school tattoo. Ce n'est pas non plus parce que ce style fait penser à un décor de Walt Disney façon monde de Peter Pan que cela gêne, à part peut-être pour quelques black métaleux extrêmiste… Non, ce qui dérange dans ce choix, c'est que ce style est à la mode, oui à la mode des bobos rebelles métalcoreux à barbe avec écarteurs ou chez les hipsters du crustcore ou des anciens postcoreux noisy refondus en fan de rock indé, à la mode de tous ces gens qui n'ont jamais fait réellement parti d'une scène qui n'ont pas d'idéaux et ne viennent jamais aux concerts si le groupe n'est pas hype, bref, ces gens qui ne sont pas jusqu'à présent le public du Hellfest, qui pour une partie ne se reconnaissent donc pas dans cette nouvelle déco des Mains. OS
Reprenons, je repars dépité de la Warzone, je passe un coup d'œil à EPICA, ce n'est vraiment pas ma came. Mais en bons professionnels ils font le show. Moi je vais à la

Valley pour ne pas rater le phénomène LOA . LIFE OF AGONY nous a fait un gros show et m'a redonné le sourire. Mina comme il faut l'appeler désormais, a fait une prestation d'anthologie, il y a des groupes qui vivent vraiment leur musique, qui sont possédés, et bien là c'est le cas. L'ensemble du combo est dedans et donne tout, le public l'a bien compris et l'osmose magique se crée. Leur métal sombre en devient enivrant et de toute beauté, nous sommes tous sous le charme, un set costaud et captivant, une réelle surprise pour moi, qui n'avait pas été jusqu'alors touché par leur prestation scénique. Bravo, ce sera d'ailleurs ma deuxième claque de la journée. OS

LIMP BIZKIT : Ce soir, c'est revival Nu-Metal, et on commence par Limp Bizkit, avec un show plutôt... contrasté, pour différentes raisons. Contraste entre la tenue entièrement blanche de Fred Durst, et celle, totalement improbable et carrément dégueulasse, de Wes Borland (ce mec pourrait être styliste chez Desigual). Performance contrastée également, qui alternera le meilleur et le beaucoup moins bon. Fred Durst est sans doute un des meilleurs frontmen, et sait se mettre le public dans la poche comme personne. Mais il aura parfois du mal à maintenir la pression, avec Wes Borland qui passera son temps à balancer des riffs de ses groupes préférés entre les morceaux, suivi à chaque fois par John Otto, son batteur, et parfois aussi par Sam Rivers. Du coup, on aura droit qu'à 10 titres de Limp Bizkit, entrecoupés de reprises partielles de Metallica, Megadeth, Ministry... Et une VRAIE (mais bancale) cover de Rage Against The Machine. Malgré tout, les morceaux de Limp Bizkit seront très appréciés du public, le tout étant plutôt bien exécuté, exception faite de Franko Cantino qui aura toute les peines du monde à nous faire oublier l'absence du génial DJ Lethal. Même si l'on aura droit à quelques passages mémorables (" Everybody in the VIP... fuck you ! "), et même si l'on passe un agréable début de soirée, il me restera en tête un set en demi-teinte. Dommage, alors que je suis persuadé qu'il n'y a rien de mieux, pour faire bouger une foule, que la puissance de hits comme Break Stuff ou My Generation. De très bons moments malgré tout. BB
C'est le moment de retraverser le fest direction LIMP BIZKIT sur la Main. Ils ouvrent en quelque sorte pour Korn ce soir comme à la grande époque, fidèles seconds du Nu Métal avec les Deftones. C'est une première pour moi, je vais avoir du mal sans moyen de comparaison, mais je m'attendais à mieux, c'était sympathique mais il manquait un truc. En plus avec des grosses saturations à chaque coup de basse le son n'était pas terrible il bougeait beaucoup la faute au petit vent rafraichissant tout de même, où fallait être dans le cœur du pit pour que ça le fasse à peu près. C'était quand même cool de les voir mais c'est Korn et son premier album dont je suis fan que l'on attend tous ce soir. OS
IN FLAMES : J'ai décroché d'In Flames après l'album A Sense Of Purpose, le contenu des 2 derniers albums me semblant bien trop formaté à mon goût. J'ai exactement la même impression en voyant les suédois sur scène. On a droit à un bon gros show qui envoie du lourd, avec un lightshow qui en jette, mais la prestation m'ennuie, j'ai le sentiment que tous les morceaux se ressemblent. J'ai même du mal à reconnaître mes morceaux préférés. Je vis un instant complètement paradoxal, devant une grosse machine censée être super impressionnante mais qui ne m'émeut pas le moins du monde. J'avais pourtant vu In Flames il y a maintenant 6 ans, et j'en garde un super bon souvenir. Mais ce soir, je vais rapidement perdre le fil d'un show qui pour moi est carrément inintéressant. BB
Avec mon pote Gaet, on se décide de se faire un petit délire, la grande roue de nuit pendant IN FLAMES. Finissage de pinte avant l'ascension, on est dans les airs et le spectacle est impressionnant vu de haut. On voit vraiment le nombre impressionnant de gens présents. Sur In Flames je peux vous dire qu'ils mettent beaucoup trop de rouge en light, c'est flagrant d'ici. Plus sérieusement ça fait un moment que j'ai lâché l'affaire, et je m'aperçois qu'ils ont viré métalcore… Ce groupe avait un truc, un son, maintenant on dirait n'importe quel groupe, c'est bien dommage. OS
C'est la première fois que je vois KORN en live, et j'avais déjà entendu beaucoup de chose à ce sujet, principalement des critiques négatives. Les américains célèbrent ce soir les 20 ans de leur premier album, en l'interprétant dans son intégralité, et dans l'ordre. Même si j'aurais préféré entendre des morceaux de Life Is Peachy, il faut bien dire que les précurseurs du Néo-Métal envoie un show hyper carré, avec un son parfait pour les morceaux de ce premier disque. Le chant de Jonathan Davis est au poil contrairement à ce que l'on a pu me dire de Korn en live, et ses comparses font plutôt bien le boulot. Cela vaut aussi pour Ray, le batteur remplaçant David Silvera depuis maintenant 8 ans, même si j'ai toujours du mal avec ce maquillage horrible... Néanmoins, Korn peut se targuer de nous avoir servi un show propre et puissant. La Setlist est complétée par 2 autres morceaux, parfaitement bouclée par Freak On A Leash. Le temps que je quitte les Main Stages, le show de Superjoint Ritual sous la Valley sera terminé, je n'ai donc plus qu'à rentrer me coucher... BB

Je fais la pause nécessaire pour me détendre avant mon rendez-vous avec KORN.
20 ans ça se fête et KORN est là pour faire une belle fête avec nous. Dès le début de Blind on sent que l'on va être dans une autre dimension. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi ce premier album " Korn " est juste magique. Il est aussi puissant en énergie qu'en composition, aussi mélancolique et noir qu'il rayonne d'une lumière venant de l'intérieur servie par la production redoutable de Ross qui le rend intemporel. Bref, rendre tout cela sur scène 20 ans après, en voilà un défi majeur, et je peux dire que Korn est grand, car les yeux fermé, je me croyais parfois entrain d'écouter le cd dans mon salon mais avec une sono bigrement puissante. Ils ont su rendre une grande partie des subtilités qui sont dans l'opus, du moins les plus importantes. Ce fût un moment particulier que nous avons tous eu ce jour, et comment ne pas clore un festival par une si belle fin, qu'un album d'anthologie joué en intégrale devant une foule complètement acquise. Le niveau vocal de Jonathan presque comme en 1994 est impressionnant (déjà la dernière fois il m'avait surpris), sur des morceaux qui sont ultra compliqués, il arrive à faire des merveilles, d'ailleurs je pense qu'il n'y a que lui qui le peut.
Korn n'est pas à proprement parlé un groupe de scène, ils ont énormément progressé sur cela, leur côté sombre est enfin dévoilé avec une réelle intensité. Merci ce fût une clôture de festival parfaite pour moi. OS


CONCLUSION :

Ce Hellfest 2015, tout comme celui de l'année précédente, est pour moi une vraie réussite. On sent clairement que l'organisation est à l'écoute et cherche à améliorer l'accueil des festivaliers année après année. Les nouvelles structures remplaçant les chapiteaux des Altar, Temple et Valley sont parfaites niveau capacité, et la pelouse est clairement un gros plus. Le line up est toujours aussi impressionnant, et le seul point noir que l'on pourrait encore relever vient du fait que le festival est victime de son succès. De ce fait, le site affichant complet tous les jours, il devient moins facile de circuler et de bien se placer devant chaque scène si l'on arrive pas un minimum à l'avance pour un concert, ce qui fait que l'on est obligé de rater certains shows pour pouvoir voir correctement certains autres. L'accès à la Warzone reste également problématique, mais la configuration du site est telle qu'il semble aujourd'hui impossible d'apporter une vraie solution à ce problème. La seule alternative serait de déplacer sur les Mains stages les groupes à forte affluence censés jouer sur la Warzone, comme Body Count. Car il est vrai que, si l'on peut voir des groupes comme In Flames ou Red Fang sur les Mains stages, groupes qui, de par leur style, auraient pu être respectivement programmés sous la Altar et la Valley, le punk et le hardcore restent confinés dans l'enceinte de la Warzone, à de très rares exceptions près. Mais pour finir, j'ai déjà hâte, comme chaque année, d'être à juin prochain pour retourner à Clisson ! BB

Une fois encore le Hellfest nous a séduit, il nous a donné beaucoup avec une programmation parfaite dans chaque style, des groupes venus pour faire la fête, rien de tel pour conclure 10 ans de festival. Qui aurait cru que le petit Ben que j'ai contacté en 2003 pour couvrir le Furyfest à Rezé en serait là avec son équipe plus de 15 ans après, c'est juste incroyable, big Up !!
Le secret de cette équipe et de ce festival, c'est qu'ils écoutent le public, améliorent le site et ses conditions d'accessibilités, on sent l'investissement financier consenti dans la structure, dans la décoration. Tout ça c'est un boulot énorme de création, réalisation et de mise en place, mais c'est avant tout une envie de donner aux gens quelque chose de bien, c'est se mettre à la place de son public, et cela pas beaucoup de fest le font. C'est donc toujours un grand plaisir de voir un Festival évoluer, grandir, se renouveler, qu'en sera-t-il l'année prochaine ? Pour finir je ne poserai qu'une question : " Rage Against The Machine c'est pour l'année prochaine ou en 2017 ? ". OS

 
 




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