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" Welcome in Clisson " nous sommes arrivés
comme d'habitude en juin dans notre résidence d'été
en Loire Atlantique, enfin je crois
je ne sais plus
quelle région c'est maintenant
pour nous c'est
celle de la détente et du rock'n'roll ! Vous l'aurez
compris, amateurs de gros sons, la team Spiritribe est dans
le sanctuaire du Hellfest pour l'édition des 10 ans,
ça promet. OS
Nous
voici enfin à nouveau à Clisson, désormais
Capitale francaise du Metal et de tous ses dérivés,
afin d'assister à l'édition anniversaire
du Hellfest ! C'est l'Événement, avec un
grand E, que l'on attend impatiemment tout au long de
l'année, cette occasion unique de se faire un marathon
musical de 3 jours dans une ambiance agréablement
conviviale (contrairement à ce que certains pourraient
s'imaginer d'un festival métal). BB
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I
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L'arrivée
sur le site l'année dernière nous avait
mis une bonne claque, notamment avec l'apparition du Hell
City Square et de la grande roue... Cette année,
les améliorations sont à première
vue moins flagrantes, mais il en est pourtant une, qui
n'a l'air de rien, mais change beaucoup de choses : la
pelouse ! En effet, l'année dernière, certaines
parties du site avaient été pavées,
notamment devant les bars, afin d'éviter la boue.
Mais avec les températures caniculaires de juin
2014, un autre fléau avait fait son apparition,
la poussière. Cette année donc, toutes les
parties non pavées du site sont recouvertes de
pelouse, ce qui, d'une part, évite la poussière,
et d'autre part est bien plus agréable quand il
s'agit de s'asseoir ou même de s'allonger. Une exception
notable, au milieu de cet immense tapis vert, l'allée
menant à la zone VIP, qui est désormais
en dur, et parsemée de 10 plaques en métal
commémorant chacune des éditions du Hellfest,
un peu à la manière du walk of fame !
Au niveau de chaque scène également, les
choses ont changé : les 2 Mains stages gagnent
2 écrans géants supplémentaires,
et arborent de magnifiques décors (encore plus
impressionnants le soir grâce à l'éclairage).
Les capacités des Altar et Temple ont été
augmentés, ces 2 scènes bénéficiant
désormais chacune de leur propre structure. Même
chose pour la Valley, ce qui était plus que nécessaire.
Au passage, chacune de ces 3 scènes se voit affublée
d'un écran géant à l'entrée,
permettant de diffuser les live, ou, entre 2 concerts,
d'afficher les horaires et le nom du groupe suivant. Très
pratique, car lisible depuis quasiment tout le site, exception
faite le la Warzone, évidemment. La Warzone, on
y vient, justement, on y trouve une nouvelle scène,
qui mettra sans doute mieux en valeur les groupes et leur
lightshow. Par contre la capacité reste à
peu près la même, et l'accès ne me
semble pas être différent des 2 années
précédentes, et risque donc de rester problématique...
Bon, la balade pour visiter le site, c'est bien, mais
on est quand même là pour une chose, la musique
! Il est donc temps de se poster devant une scène
! (après avoir pris sa première pinte...
! ) BB
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Après
un réveil difficile, la faute au traditionnel
apéro muscadet/bières au Métalcorner
avec tous les copains de la France entière et
du petit barbecue qui a suivi, nous commençons
donc notre music trip doucement. Direction la Warzone
où SAMSARA BLUES EXPERIMENT
envoie du gros planant comme il faut, rien de tel pour
démarrer les hostilités de manière
progressive. J'ai bien aimé la prestation même
si au final je pense que j'aurais préféré
les voir en fin de journée pour reposer mes oreilles.
L'infrastructure de la Valley a changé, mais
j'en dis pas plus Bébert vous parlera de tous
les changements technique du site, c'est lui le métalo-scientifique
du crew. OS
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SYLOSIS
(Main Stage 2) : Un groupe qui emprunte
autant aux figures de proue du métalcore, qu'au death
mélodique ou au heavy. Ok, on est en présence
d'éléments connus, mais ce joyeux mélange
apporte tout de même une dose d'originalité,
ou du moins, une identité propre. Le tout est bien
exécuté, et au final, les anglais nous délivreront
un show plus qu'honnête pour cette heure-ci, en bénéficiant
de plus d'un son carrément efficace. Une bonne découverte
! BB
Avec THE QUIREBOYS en revanche,
on est dans le Hard Rock classique, se rapprochant même
parfois du glam. Pas forcément ma tasse de thé,
mais les gars ont déjà bien roulé leur
bosse, et ça fait plutôt bien le job. BB
J'en
profite pour faire un tour vers les mains mais là
encore rien de foufou, du hardrock prog avec
THE QUIREBOYS
pffffffffffff ca va être
long aujourd'hui beaucoup trop de heavy prog hardrock,
glam, hard FM
je vais me faire chier, je suis plutôt
fan de Hardcore New Yorkais et de stoner 70s, ou de gros
bourrin Metal Thrash 90s, seule la Valley va me rassasier.
J'ai comme une envie d'en découdre, oui ça
y est je suis enfin réveillé, et cette envie
me pousse vers la Warzone pour voir ce qui s'y passe,
eh bien pas grand-chose en fait. TWITCHING
TONGUES délivre un " métal
!!?? " en fait je n'arrive pas trop à décrire
le truc, genre à la fois progressif mais agressif,
bref rien de bien folichon au final, d'ailleurs je me
demande ce qu'ils font sur cette scène n'étant
pas hardcore ou punk ou d'esprit rebelle
OS
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Voici
TRUCKFIGHTERS qui bourrine sous
la new tente blanche immaculée, je fonce faire quelques
photos et me poser écouter tout ça. Les Suédois
ne sont pas là pour rigoler mais bien décidés
à montrer que la Suède est toujours la terre
musicale du rock ! Efficace et carré à souhait
l'ordre anglosaxon-nordique fait une bonne prestation, où
pas un poil ne dépasse, mon côté latin
aurait aimé un peu plus de crade et d'émotions.
Mais c'était bien quand même, l'émotion
d'un suédois elle est dedans tu vois, en gros tu ne
la vois pas, mais lui il est au taquet de l'émotion.
OS

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Il
est déjà 14h15 et je n'ai toujours
rien avalé (à part de la bière...),
je vais donc faire une pause repas avant d'aller
voir Defeater à la Warzone, donc, pas de
Truckfighters pour moi... Eh oui, même si
les têtes d'affiche de 2015 sont peut-être
un peu moins attendues que celle de l'année
dernière, il faut quand même bien avouer
que le line up reste impressionnant, et qu'il va
falloir faire des choix...
On trouve plusieurs zones de restauration sur le
site, assez judicieusement disposées : une
en face des Main Stages, une plus grande, face à
la Temple, jouxtant le Kingdom Of Muscadet, et une
dernière à la Warzone. De plus, cette
année, le Hellfest dispose de ses propres
stands, les Hell Snacks. Ils portent assez bien
leur nom, car ils permettent plutôt un petit
encas qu'un vrai repas. On trouve également,
vers l'Extreme Market, et au Metal Corner, des camions
Quick. J'ai entendu plusieurs commentaires négatifs
de festivaliers à ce sujet, genre "
ça devient l'usine ", mais personnellement
je vois plutôt ça d'un bon il
: là encore les emplacements sont bien choisis...
Et puis si ça te plaît pas, personne
ne t'oblige à y aller, hein, le rageux !
Dernière chose afin de refermer cette parenthèse
sur la restauration (oui, une longue parenthèse,
mais je suis gourmand et j'ai plus 20 ans, alors
pour moi ça a son importance!), l'attente
me semble correcte, bien qu'elle soit assez variable
suivant les stands, et l'on nous propose plus de
choix que l'année dernière, ce qui
est agréable ! BB
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Les
petits ricains de DEFEATER
font dans le hardcore, plutôt mélodique,
et à tendance Emo, autant dire que ça
tape assez large, mais les influences sont habilement
distillées, et, surtout, l'énergie est
là ! Un set agréable pour un groupe
que je ne connaissais pas, et donc encore une belle
découverte ! BB
Retour
sur la Warzone avec la sensation du moment DEFEATER.
Alors euh c'est quoi ça, certes ça
balance gros, c'est précis et énergique,
ok, mais merde putain c'est quoi cet émo-machin-core
mes couilles, des types lookés à la
gomina raie sur le côté, le top du
hype du tiékar des bobos rebelles. Defeater
c'est un truc à mouillage de minettes
je suis déçu je pensais que c'était
du bourrin de qualité, ça reste ultra
classique voire prévisible, c'est bien fait
mais aucuns feelings, aucunes émotions réelles,
ça sonne faux
C'est la première
fois que je crains pour l'avenir du fest niveau
hardcore
car jusqu'à présent
la prog avait subtilement évité cette
nouvelle vague de pseudo hardcore émo
wait & see
OS
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J'étais
aussi tenté par Orchid sous la Valley, mais je
cède à la facilité avec le gros Rock
ricain de GODSMACK. J'aime
beaucoup le jeu de leur batteur, Shannon Larkin, néanmoins,
aujourd'hui, leur prestation manque d'énergie,
et je dirais même d'envie. Ca fait le boulot, mais
dans ce cas là c'est loin d'être un compliment,
les gaziers me semblent un peu désabusés,
et le son est à leur image, manquant de pêche...
BB
Après ce moment de faux rock'n'roll, je vais taper
l'encas devant les Mains pendant GODSMACK à la
cool raoul tranquille avec mon sdwich graisseux made in
festival, que du bonheur. Je vois ensuite du Billy de
loin, rien de transcendant, on aurait pu s'en passer,
il fait quand même bien tache au milieu du fest,
même le punk à chien franchouillard de Didier
ou des Menhirs/Opium du Dimanche sont plus crédible,
mais ça on en reparle sur le 3ème jour.
OS
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Il
vieillit le père
BILLY IDOL faudrait qu'il se le mette dans la tête,
et les liftings n'y changent rien ! Au contraire, même,
voir un sexagénaire jouer au sex symbol a quelque chose
de pathétique. Même sanction pour son guitariste,
Steve Stevens. Quand on a eu l'occasion de jouer avec Billy
Idol, Michael Jackson ou Terry Bozio et Tony Levin, on devrait
plutôt se consacrer à ce pour quoi on est fait,
c'est-à-dire jouer VRAIMENT de la guitare, et non pas
jouer au vieux beau en envoyant du riff facile... Cerise sur
le gâteau, le son est catastrophique, une véritable
performance étant donné que cette année
toutes les scènes sonnent particulièrement bien
! BB
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Plus
rien ne me botte vraiment là, alors c'est le moment de
tester la grande roue, ça fait plusieurs éditions
maintenant que je me dis faudra, et j'ai jamais le temps, et bien
ça y est et hop un petit tour de roue, wouhaou c'est haut
quand même, mais bien classe de voir le site d'en haut !
Après toute cette émotion ascensionnelle, vais faire
un tour au Market sur l'avenue goudronnée du fest où
le commerce industriel commence à prendre le pas sur l'artisan,
attention
même WOW est là mec, on se demande
où ira l'ensemble des black chaises longues des partenaires
ce soir
au camping??!! OS
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Aaaaaaah,
après ces 2 déceptions, je savais que je retrouverais
la patate grâce à Matt Pike et ses potes !
Mais oui !
HIGH ON FIRE, sur scène, ça déroule
sans se poser de questions, les gros riffs bien lourds s'enchainent
à un rythme effréné, gros son, grosse
patate, les bonshommes ne sont pas là pour enfiler
des perles et nous le font bien sentir ! Viril, bourrin,
jouissif ! Je quitterai quand même la Valley avant
la fin du set, après Snakes For the Divine, afin
de me placer correctement pour Motörhead. BB
Se faisant, je vais donc voir la fin du show de SODOM
sur la Main Stage 2. les thrasheurs allemands ne sont plus
de première jeunesse, ça se voit, et ça
s'entend aussi, car ça sonne super daté. Un
show qui ne ravira sans doute que leurs vieux fans... BB
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Enfin
notre papy est là, MOTÖRHEAD
est dans la place, c'est un plaisir de voir Lemmy encore là.
Même si on sent qu'il a énormément de mal,
il est là, toujours là, de toutes façons
un Hellfest sans Motörhead ou Slayer ce n'est pas un Hellfest,
l'année dernière c'était Slayer cette année
c'est Lemmmmmmmy! C'est quand même dur de le voir sur
la fin comme ça, mais bon s'il veut mourir sur scène,
si c'est son choix, c'est sa vie la scène, Lemmy c'est
le rock'n'roll, le vrai. OS
J'ai toujours trouvé que High On Fire avait un petit
côté MOTÖRHEAD
version Stoner/Sludge... Que c'est que ça va donner d'enchainer
les 2, sachant que la forme physique de Lemmy n'est plus ce
qu'elle était ? Mes appréhensions trouvent un
écho dès le début du set : les morceaux
sont interprétés plus lentement que jamais, Mikkey
Dee n'accélérant le rythme qu'au moment de son
traditionnel solo de batterie. Phil Campbell y ira aussi de
solo de guitare... Sur un set d'1h pile, ça fait un peu
beaucoup... Mais à chaque fois, Lemmy sort de scène,
sans doute pour se reposer un peu. De plus, il s'exprime très
peu, Campbell assurera la majorité des interventions
entre les morceaux. Très amaigri, le regard vague, on
sent bien que notre père Lemmy est au bout du bout. Pire
encore, on en vient à penser que c'est bien la dernière
fois que l'on pourra voir Lemmy sur scène... un constat
bien triste... Le seul sentiment positif qui émanera
de ce concert, pour ma part, est celui qui me fait dire que
Lemmy fait toujours ce qu'il aime, être sur scène...
Mais pour combien de temps encore ? BB
Du
LAMB OF GOD pour enfoncer le clou,
net et précis, lourd et puissant, les ricains font le taf,
du bon gros métal comme on aime, je reste là, dommage
pour ENVY mais j'ai raté les Lamb l'année dernière,
et Envy ça fait déjà plusieurs fois que je
les vois depuis le Fury 2005 d'ailleurs. OS
LAMB
OF GOD : La dernière fois que j'ai vu nos 5 amis Rednecks,
c'était sur cette même scène, en 2012, en
clôture du festival, le dimanche à 1h du matin, sous
une pluie battante et devant une poignée de furieux. Ils
avaient fait grosse impression, et sont donc sans doute attendus
de pieds fermes ! En tout cas, moi, je trépigne... Mais
celui qui ne tient clairement pas en place n'est pas dans le public
! Randy Blythe va encore faire quelques kilomètres pendant
1h ! Je dis encore car c'est la 3ème fois que je les vois,
mais si le show me semble désormais familier, c'est toujours
un plaisir ! Randy sait y faire avec la foule, et ça marche
! Derrière, Chris Alder envoie toujours autant le pâté
sur ses fûts, et si les 3 autres larrons semblent toujours
un peu statiques, le jeu de scène de Willie semble plus
vivant et énergique, avantagé par une impressionnante
perte de poids ! La setlist plutôt classique envoie donc
gifle sur gifle, laissant le public vidé à la fin
du set ! Puissant !
De plus, le son est mortel. Ca sera d'ailleurs le cas pour à
peu près tout ce que j'ai vu cette année. Quelle
que soit la scène concernée, les groupes bénéficient
cette année de conditions optimales à ce niveau-là
! BB
L'oncle
ALICE COOPER fait lui aussi le job,
avec ses décors et ambiances, une prestation sympathique
servie par de redoutables musicos. Mais il y a du monde derrière,
donc Alice nous fait du rapide et efficace, mais c'est toujours
impeccable avec Alice, bonne zic et bon show ! OS
J'aurais aimé pouvoir regarder un peu plus longtemps le
set suivant, d'ALICE COOPER, sur la Main Stage 1... Ce show a
vraiment l'air bon, mais affluence oblige, je vais aller me placer
tranquillement pour Mastodon sous la Valley, sans quoi j'ai bien
peur de me retrouver tout au fond... BB
Ca
y est, je vais enfin voir MASTODON
!!! Enfin, voir... Apparemment leur technicien lumière
prend un malin plaisir à enfumer à peu près
la moitié de la Valley. Mais on le sait, le lightshow très
atmosphérique est là pour soutenir le groupe, toujours
assez statique, du fait de la complexité des parties à
jouer, et l'on peut dire que ça marche ! Mais surtout,
le chant est désormais très en place et juste, ce
qui n'a pas toujours été le cas en live par le passé...
En tout cas, le public est ravi, et moi aussi. Il faut bien dire
que tous ces morceaux hyper complexes sont exécutés
avec une justesse impressionnante ! BB
Je
vais direct vers la Valley pour MASTODON, ah merde trop tard c'est
déjà plein, l'écran de devant c'est sympa
mais avec le son inaudible c'est moins fun. Aller j'en profite
pour noyer mon désespoir dans l'alcool et un bon bagel,
d'ailleurs le bagel c'est une bonne initiative, il en faudrait
bien plus, ça change de la bouffe grasse ! OS

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Je
vais faire un petit tour vers les Mains afin de voir JUDAS
PRIEST, ça a jamais été ma came,
mais bon, c'est à voir quand même. Rob fait encore
bien le taf, avec des montées bien tenues " This
is the Paink
" l'ensemble fonctionne toujours, les
papys font de la résistance. OS
Tout
comme pour Alice Cooper, je vais rater Judas Priest pour me
placer pour Meshuggah. Mais le peu que j'en entends me laisse
un bonne impression, Rob Halford m'a l'air en bonne forme, interprétant
parfaitement Devil's Child. BB
Je
fonce vers la Valley, plus rapide qu'un cabri sur un rocher apercevant
un coin de pelouse à croquer, pour voir les WOVEHAND,
il paraît que c'est bien perché
Effectivement
c'est plutôt strange leur délire, c'est très
rock, un peu comme si David Bowie avait fait un rock progressif
teinté à l'opium, je reste un moment bercé
par le ronron de leur musique, puis finalement je décide
de bouleverser toute ma sérénité. Oui , c'est
ça le Hellfest, le seul fest où tu peux passer de
quelque chose de tendre, à un son extrême d'la violence
ultime, en l'espace d'une tente, attention, démarche réservée
aux initiés uniquement sous peine de choc auditif violent,
et de possible déchirure du cortex cérébral.
Oui, je vais tenter d'aller dans les maisons du diable, les deux
nouvelles doubles tentes blanches Altar et Temple pour voir MESHUGGAH
et leur mathcore nordique. Que de lumières dans
cet antre obscure, j'en ai mal au crâne, que ça m'empêche
de me concentrer sur leur zic, et il en faut pour les suivre,
après un moment, j'abandonne car je dois partir pour bien
me placer pour les clowns. OS
MESHUGGAH
(Altar) :
Autre groupe que j'attendais tout particulièrement ! je parlais
de rigueur, de justesse, là on a un peu les maîtres,
non ? Là encore, le jeu de scène des suédois
n'est pas leur fort, mais le lightshow agressif, épileptique,
et surtout parfaitement synchro est là pour compenser. Et
puis de toute façon, on est submergé par la puissance
du bulldozer sonore, sans faille, malgré la complexité
des polyrythmes envoyés par Thomas Haake. On aura même
droit à 3 morceaux de Catch ThirtyThree enchainés
(Mind's Mirrors, In Death - Is Life et In Death - Is Death), assénés
en forme de coup de grâce ! Fatal ! BB
C'est
le retour de SLIPKNOT au Hellfest,
avec quelques sérieux problèmes de sons au début
qui font un début de prestation très moyen et un
contraste certain entre leur agitation et le petit son qui en
sort, comme une souris dans une boîte à chaussure,
beaucoup de mouvements mais sans son
Bref, j'ai du mal à
rentrer dedans, le son est trop brouillon quand il y en a, vu
leur zic il faut être précis question sound. Je crois
que Slipknot est définitivement pas un groupe de plein
air, c'est trop le bordel, faut canaliser, il y a qu'en salle
qu'ils sonnent correct. La Warzone est déjà saturée,
mauvais choix pour moi, remarque les Dead sans Jello ce n'est
pas les Dead, je finis finalement au bar. On va profiter de la
soirée demain c'est LA grosse journée. OS
Je vais jeter un coup d'oeil rapide à
Slipknot sur la Main Stage 2. Ceci dit, même si j'aime beaucoup
le jeu de Jim Root, leur musique manque clairement de nuances
à mon goût, et puis ce show... rien que de voir Shawn
Crahan et Chris Fehn sur leur plateforme à vérins
m'insupporte. BB
Du coup je me rapproche de la Warzone pour
voir DEAD KENNEDYS. Leur son n'est
pas fantastique, c'est le moins que l'on puisse dire, et le chant
est désagréable au possible. Ca sera tout pour moi,
pour ce soir en tout cas ! Mais je ne me plains pas, j'ai eu ma
dose de supers concerts, et demain s'annonce déjà
comme une très bonne journée ! BB
II
Arrivé
sur le site je fonce à la Warzone, VITAMINE
X est dans la place, ça commence fort
sur cette scène. Elle a une programmation hardcore
à faire manger du canard confit à un
straight edge, ça va être un carnage.
Un super show des hollandais, rien de tel pour commencer
que du bon old school comme ça. Marko est déchaîné
et saute dans le public, c'est la fête du bon
hardcore avec le bon esprit, l'esprit fun & happy,
top, la journée est bien partie. OS
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On
arrive assez tard sur le site aujourd'hui, mais on sera
quand même à l'heure pour voir
THE ANSWER ! Je n'avais jamais prêté
une oreille au hard rock des irlandais de The Answer. C'est
typiquement le genre de truc que je n'écoute pour
ainsi dire jamais chez moi, mais dont je suis friand en
festival. Leur musique renvoie directement à des
types qui n'ont pas attendu ma naissance pour faire du rock,
comme Led Zeppelin, Free ou même AC/DC. L'envie et
l'énergie sont là, et tout cela est assez
communicatif pour faire bouger à tout le monde. Un
groupe que je n'hésiterai pas à revoir lors
d'une prochaine tournée ! BB
J'enchaîne par les Mains c'est GHOST
BRIGADE qui balance le son, les finlandais ne font
pas dans le détail avec leur métal limite
screamcore, c'est plutôt pas mal, sauf qu'on dirait
qu'ils se font chier grave. Vous savez ce que je pense,
c'est la chaleur, ils sont perturbés par la chaleur
et le soleil, c'est dur pour eux quand tu vis dans la neige
entouré de rênes. OS
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Je
zappe vite fait tant ça me chagrine de les voir
comme ça, et je repars vers la warzone car MERAUDER
va entrer en scène. Jorge est au taquet, le groupe
dernière version délivre son hardcore métal
teinté de thrash avec une énergie redoutable,
autant ça me saoule vite sur CD autant sur scène
ça envoie du lourd. Un très bon choix, car
Merauder est super content d'être là et ça
se sent, la nouvelle équipe fonctionne plutôt
bien, et leur attitude est vraiment hardcore sur scène
avec un groove très New Yorkais comme quoi la scène
change vraiment un groupe. Un super show au final, qui
montre que certains anciens ont encore bien la niaque,
NYHC Still Rise ! OS
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Après
un sandwich andouillette pris au food truck/rôtisserie
Le Berliet (délicieux, revenez l'année
prochaine !!!), on file voir MERAUDER
à la Warzone.
Vétérans du hardcore punk, tirant un peu
sur le crossover thrash, comme beaucoup de groupes de
cette trempe apparus à cette époque, le
show de Merauder apparaît un peu daté à
mon goût.
Vous pourriez me rétorquer que The Answer, ça
sonnait pas non plus comme une révolution musicale,
mais désolé, non, j'accroche pas. Sans
être exceptionnel, le show n'est pas non plus
dénoué d'intérêt, c'est même
plutôt pêchu, mais je n'arrive pas à
m'y faire, musicalement parlant. On partira donc avant
la fin du set pour rejoindre les Main Stages. BB
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Je
casse la croûte car il se fait faim, tout en passant
au nouveau Hell Snack celui où les containers
entrelacés sont surmontés d'une traction
scorpion
ok
le mec il a fumé graaave
non je te jure, regarde la photo ça sera plus
clair.
J'en profite pour passer vers le skatepark en croix.
Oui, ca fait un moment que je sais que c'est de grands
malades à la programmation artistique déco
: " dis, si on faisait un skatepark en croix avec
un grillage autour comme si les skateurs étaient
des animaux méchants.. ? ". Oh mais oui,
bien sûr, direct je te fais le Cross Da Cruz Park
avec une grosse planche de skate enfoncée dans
le sol genre de 2 mètres, ça ira !!! Putain
les gars vous êtes des génies, en plus
le clin d'il à Santa Cruz et Dogtown, Top
du top !!!
On reparlera de la déco plus tard, mais je me
devais en tant que rider de féliciter le génie
et la réalisation de la partie Skate, qui a d'ailleurs
été ridée avec maîtrise,
brio et fun par Hugo et la team Antiz, big up à
vous LY RPZ ! OS
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Ce
faisant on profite de la fin du show de ACE
FREHLEY sur la Main Stage 1, avec lequel on a
droit aux gimmicks un poil mégalo des guitar
hero début 80's (le fumigène dans la Les
Paul !!! ), mais une reprise de Deuce, mon titre préféré
de Kiss me remettra rapidement la pêche, avant
d'attaquer la suite ! BB
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BACKYARD
BABIES : Mélanger le Hard Rock et le punk,
si tu y mets un minimum de burnes, tu peux pas te planter.
Les suédois, qui roulent leur bosse depuis plus de
20 ans, se sont d'ailleurs forgés une solide réputation,
sur album mais surtout en live. Ils étaient donc
attendus de pieds fermes, mais aujourd'hui semble être
un jour sans. Le show fonctionne mais il manque ce petit
plus qui pourrait mettre tout le monde d'accord. Dommage,
mais les fans sont tout de même ravis et ça
restera un concert agréable, à défaut
d'être mémorable. BB
Je
remonte vers la Main scène car il va y avoir un enchaînement
rock'n'roll pas dégueulasse du tout. Ca commence
avec BACKYARD BABIES, les corsaires du rock punk suédois
vont direct à l'essentiel en trois mesures. oOh yeahhhhh
ça joue, ça rock, rien de tel pour préparer
la venue des suivants et il en faut pour ouvrir devant l'un
des groupes de scène les plus fou.
Voici les champions du rock AIRBOURNE,
les Australiens fils d'Angus sont là pour faire le
show, chaque concert est une fête. Certes les fans
d'AC/DC sont toujours un peu sur la réserve, du moins
au début, tant l'inspiration est grande, ils ont
même piqué le son de gratte. Mais ils ont aussi
pris le génie des riffs d'AC/DC, le tout servi avec
une patate folle, une énergie dingue, du pur rock,
on vire le côté blues et on balance la sauce.
Bref, même avec le pire de la technique, une longue
coupure, ils arrivent à gérer le bordel, des
showmens, des vrais, bravo, une super prestation, au top
avec le smile pour tout le monde. Merci OS
|
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AIRBOURNE
: Voilà un autre groupe dont
la réputation en live n'est plus à faire,
et les australiens vont s'atteler à montrer qu'ils
sont de parfaits showmen, en faisant fi d'un gros problème
technique qui privera l'audience de son et de lumière
pendant près de 10 minutes ! Après avoir
distribué quelques bières au public, voyant
que le problème n'était toujours pas résolu,
Joel O'Keeffe et ses potes/frères décideront
carrément de jouer un morceau...Sans le son ! Heureusement,
les gars étant connus pour jouer très, TRES
fort sur scène, on profitera tout de même
un minimum de la musique, avant que Joel ne jette à
nouveau quelques bières dans la foule, s'éclatant
même une canette sur la crâne ! Chapeau bas,
car malgré une panne catastrophique, Airbourne
nous offre le premier show vraiment mortel de ce 2ème
jour (en tout cas pour ma part) ! BB
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Je
n'ai jamais été fan de
L7, mais j'étais tout de même
curieux de voir le retour des donzelles aux affaires,
en espérant secrètement qu'elles soient
toujours aussi outrancières, histoire de
se marrer un peu. Impressions mitigées pour
un show qui alterne les bons cotés (Jennifer
Finch toujours aussi barge, qui danse n'importe
comment et se roule parterre) et les moins bons
(ça joue quand même pas très
carré, le son est carrément dégueulasse)
de ce type de groupe. Après une pause repas
bien méritée, on file vite à
la Warzone, pour pouvoir se placer correctement,
parce que là, ça va être la
guerre... BB
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Une
petite pinte pour se remettre de tout ça, une petite
pause bien méritée. Il faut dire que shooter
du pit ce n'est pas le plus facile, c'est un véritable
sport avec tout qui bouge partout et le merdier qui pèse
des tonnes, que quand t'arrives à avoir un bon
cliché, t'es refait. L'avantage et pas des moindres,
c'est que tu n'attends pas des plombes faire la queue
pour passer, si tu passes
Je finis ma petite pause devant L7,
oh merde, putain quelle catastrophe
le son
est
pas là, ça fait kitch à
souhait, tout de travers, merde les filles fallait pas
revenir comme ça, c'est pas possible
J'aime
bien que le Hellfest aide des groupes à se reformer,
à re-tourner, mais là quand même faut
pas déconner, sur une Main, en plus après
Airbourne
Allez l'année prochaine le retour
de Vixen ?! OS
Pas le temps d'aller voir TERROR,
en même temps ça me tente moyen un Terror
sans Scott, je verrai ça à l'Xtreme Fest
à Albi. Un petit tour au merch des groupes voir
un peu ce qu'il y a, le tout sous SLASH
toujours aussi efficace, rien de révolutionnaire,
du bon rock glam, bien fichu. Ca n'a jamais été
ma came les Guns et le glam, je trace vers la Valley.
OS
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Voici
le retour de BRANT BJÖRK
sous la new Valley, je ne sais pas avec qui il vient cette
année, mais je trouve que c'est moins bien que la
dernière fois sous l'ancienne Valley. Oui, un stoner
rock classique, sans grande envie. Je m'ennuierais presque
un petit peu, c'est pour dire, je ne reste donc pas longtemps
car les places vont être très chères
dans pas longtemps, et j'ai juste le temps de manger un
bout avant que CA ce passe ! OS
CA ne va pas tarder je suis fin près, j'arrive pile
comme il faut pour le groupe de l'année au Hellfest.
Merde, c'est déjà surbook pour shooter en
front, je vais devoir sortir le téléobjectif
dans le pit. Je test le pour le contre, faut vite agir
oui,
non
Aller on y va on sort le matos, c'est Ice Mother
Fucker T qu'on va voir bordel, yes BODYCOUNT
is in da house !
Mazette quelle claque, putain ça joue grave, Ernie
est au taquet, les petits nouveaux fond le job avec brio,
dont le fils de Ice au micro churs. Putain de show,
putain de groupe, putain de showman de Ice T, il sait y
faire le bourgue, il n'est pas OG pour rien un véritable
MC, échange avec le public, gros son, c'est la fête,
here comes the neighborhood.
Quel pied, the nigga with open eyes, a tout niqué,
la grande classe un concert d'anthologie qui se mérite,
il fallait venir tôt, c'est sur blindé. Bref,
Bodycount était in da hellfest house ! OS
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BODYCOUNT
:
la
Warzone est désormais pleine à craquer, et les retardataires
ne pourront malheureusement pas profiter du show monstrueux du
gang metal d'Ice-T ! 7 Lascars sur scène, en comptant les
2 backing volcalists/agents de sécu/hommes de main - l'un
d'eux n'étant nul autre que le fils d'Ice-T - et ça,
sans compter les types qui faisait du merchandising sauvage dans
la foule ! Ice-T sait toujours tenir la scène et faire
monter la pression dans le public, épaulé par le
jeu de scène de son bassiste, Vincent Price. Ernie C est
toujours aussi juste dans ses soli, et, bonne surprise, une setlist
composée essentiellement de titres issus des 2 premiers
albums (mais sans Born Dead, malheureusement) finira de rendre
cet instant parfait ! Ice-T désignera même une jeune
fille dans le public, expliquant qu'alors qu'elle aurait pu se
trouver à un concert de Justin Bieber, elle était
là, au premier rang, et qu'elle pourrait désormais
l'appeler " Tonton Ice-T " ! ...La Tuerie ! BB
La programmation du Hellfest allant crescendo d'année en
année, le festival pâtit aujourd'hui des inconvénients
de ses avantages : un groupe aussi attendu que Body Count aurait
mérité de jouer sur une Main Stage, car beaucoup
trop de gens n'ont pu assister au concert. De même, il est
parfois nécessaire de faire l'impasse sur un groupe pour
pouvoir se placer à l'avance pour le suivant. C'est ce
que nous ferons après Body Count. Je ne vais donc pas voir
un groupe dont je suis pourtant fan, ORANGE
GOBLIN, sous la Valley, pour pouvoir voir Faith No More.
Et Pourtant dès notre arrivée l'accès à
la Main Stage 2 est déjà impossible. Nous nous contenterons
donc d'une place plutôt logiquement utilisée pour
la Main 1, à droite de la régie... BB
Je monte à la Valley pour ORANGE
GOBLIN mais c'est déjà blindé, tendu
pour le shoot en pit je suis trop loin, je me pose un moment.
Toujours ultra carrée, brut et efficace, ça ramone
sec. Du bon gros stoner métal lourd et puissance. Je vais
me placer pour Madball car je ne suis pas fan de Faith No More.
En passant j'entends " La Grange ", ZZ TOP ronfle sur
la Main, c'est marrant le rock papy, il y a plein de fans pour
le rock FM. Je trace ma route direction Warzone. OS
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FAITH
NO MORE : Voilà un groupe que j'ai toujours rêvé
de voir, et cela depuis bien longtemps avant leur reformation
en 2009. Et depuis, je peux vous dire que j'en ai bouffé,
de la vidéo Youtube de leurs shows, donc je savais à
peu près à quoi m'attendre, mais je ne me doutais
absolument pas que j'allais prendre une telle claque. Pourtant,
des groupes, j'en vois...
On a droit ce soir à leur dernière mise en scène
en date, qu'ils utilisent déjà depuis 4 ans. Grand
drap blanc en fond de scène, le matériel et les
vêtements étant eux aussi entièrement blancs.
Seuls quelques bacs à fleurs disposés devant la
scène ajouteront une touche de couleur... Autant dire totalement
à l'opposé de ce que l'on peut voir habituellement
dans ce festival ! Mais on parle de Faith No More ici, et vous
vous doutez bien qu'ils prendront un malin plaisir à prendre
toute l'audience à contrepied ! Après Motherfucker
en guise d'intro, on a droit à Be Aggressive et Caffeine.
On pense alors que la setlist a été faite pour le
Hellfest, avec leurs titres les plus rock... Mais non, rien à
foutre, et comme le dit Mike Patton, "Fuck The Hellfest !
We gonna put some Heaven into the Hellfest !". Ils vont donc
enchainer avec... Evidence ! Et le plus fort, c'est que ça
marche ! Complètement barge, comme à son habitude,
Mike Patton et son charisme légendaire vont littéralement
retourner le Hellfest, bien aidé par Rody Buttom au clavier,
qui n'hésitera pas lui non plus à haranguer le public,
sans oublier le son de basse carrément monstrueux de Billy
Gould, qui nous rappellera à quel point il tient la baraque
!
Outre les 6 morceaux extraits du dernier album, la setlist sera
tout de même assez classique, mais le groupe nous offre
un show résolument sans faille, avec un Mike Patton en
grande forme et plein d'humour, qui descendra même échanger
sa chemise blanche pour le t-shirt orange d'un des agents de sécurité
postés devant la scène ! Quelques micro-coupures
de son sur Midlife Crisis nous ont fait craindre le même
problème que pendant Airbourne, mais finalement tout s'est
bien passé, et si c'est un concert dont les fans se souviendront
pendant longtemps, les novices ont également énormément
apprécié. Comme quoi, ce ne sont pas des monstres
sacrés pour rien !!!
Après
un tel concert, je me demande bien comment je vais pouvoir aborder
les suivants, j'ai peur d'être blasé, genre "Arrff,
tu sais, moi, maintenant que j'ai vu Faith No More...". On
se déplace progressivement vers la Valley, en faisant une
pause pour apprécier le feu d'artifice célébrant
les 10 ans du festival, sur fond d'AC/DC, Slayer, Iron Maiden
et Queen. Après cela on pourra aller jeter un il
à Triggerfinger. BB
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NYHC
au Hellfest avec MADBALL les
vétérans de la scène, je ne les compte
plus les concerts que j'ai fait d'eux, ils sont presque
comme de la famille maintenant, j'ai l'impression d'aller
voir des cousins ou des oncles. " Don't Stop, Won't
Stop " le ton est donné la bande de Freddy n'est
pas là pour le fun, ça va envoyer sévère.
Il faut dire qu'il y a les potes de BIO après, il
faut assurer pour la scène. Mitts et Hoya gèrent
le groove comme d'hab, et Freddy fait le show, avec sérénité
et énergie, ça joue du bon hardcore comme
on aime. C'est certainement pas leur meilleur concert mais
il est bien mieux que celui d'il y a deux ans, beaucoup
trop métal, et le métal ça ne leur
va pas. Ils sont si bon quand ils lâchent le groove
à la new yorkaise, eh bien ce soir ils sont vraiment
pas mal question groove. Leur nouveau batteur fait le job,
mais je n'arrive pas à oublier le feeling de Riggs
qui donnait un swing redoutable au groupe.
Ca
pète de partout, c'est le feu d'artifice des 10
ans, pas mal, ce n'est pas ma came mais il faut avouer
qu'il était rudement bien celui là, et je
sais de quoi je parle je suis souvent à San Sébastian
après le 15 août et il y a la compète
internationale du feu d'art, bref on a eu un truc bien
fait, pro et créatif, franchement la production
a mis le paquet, respect.
Un coup d'il de loin à SCORPIONS,
j'aimerai faire un tour à OBITUARY
mais c'est blindé et loin comme TRIGGERFINGER,
et je commence à être fatigué de courir
partout, je vais manger un bout. OS
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TRIGGERFINGER
: Il en fallait, du talent, pour me faire passer
un bon moment devant une scène juste après
Faith No More... Heureusement, nos 3 belges en sont bourrés,
alors place au Rock'n'Roll, puisque c'est clairement de
ça dont il s'agit. Voilà des gars qui vont
démontrer que 3, c'est bien assez pour tenir une
scène, quand on sait y faire. Ruben Block, par
son chant mais aussi son jeu de guitare inventif, Mario,
leur batteur, par sa furie, et Paul Van Bruystegem, par
son son de basse absolument stratosphérique, se
mettront rapidement le public dans la poche, faisant carrément
danser la Valley (avouez que ce n'est pas commun devant
cette scène). Mentions spéciales au solo
de batterie, éclairé par les 2 autres membres
du groupe, et à la basse Rickenbaker de "
Monsieur Paul ", qui se paie le luxe d'avoir le plus
gros son de basse de tout le festival, sans doute tout
aussi mesurable avec un sismographe qu'un sonomètre...
BB
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Quoi
de mieux pour clore cette belle journée qu'un petit
hardcore from New York, voici les cross over j'ai nommé
BIOHAZARD pour un final du
samedi bien cool. Ils ont la patate comme personne ça
envoie, enchaîne les tubes, les classiques du NYHC,
avec fun et énergie, que demande le peuple ??!! "
Evan " !!? Qui a dit ça ? Bon ok, Evan manquera
toujours, mais je trouve qu'ils font bien le job, ils retrouvent
petit à petit le côté groove, c'est
de mieux en mieux, Scott commence à trouver ses marques
et n'essaie plus de faire du Evan. Bref, un show de grande
qualité, qui finira en beauté avec foule sur
scène. OS
BIOHAZARD : Les joues encore toutes rouges à force
de prendre des gifles, on va finir la soirée avec
Billy, parce que, clairement, il faut le voir, le mec qui
a encore la foi comme personne, même après
le départ d'Evan Seinfeld, qui passe la moitié
du concert en bas, avec le public, quand ce n'est pas l'inverse,
puisqu'il remplira carrément la scène avec
leurs fans les plus fidèles ! Bien que je sois, comme
beaucoup de monde, plutôt intéressé
par la période Urban Discipline, State Of The World
Address et Mata Leao, la rage de Billy Grazadei, intacte
après autant d'années, fait toujours plaisir
à voir, et saura me mettre le coup de grâce,
histoire de me faire comprendre qu'il faut aller au lit,
parce que l'on a encore une dure journée demain !
BB |
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Un deuxième jour rudement efficace qui nous met sur
les rotules, ça va être très dur demain,
heureusement le programme est moins fou, peu de groupes
m'intéressent vraiment, je vais pouvoir me reposer
un peu, et me concentrer sur les autres aspects du festival,
la déco, les gens, sur l'ambiance générale.
OS
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III
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J'ai
toujours un petit pincement au cur en attaquant
le 3ème jour d'un fest, on se dit qu'après
ça, c'est fini, va falloir rentrer... Heureusement,
même si on arrive sur le site assez tard (12h30),
on est là pile poil avant le début du set
d'un groupe que j'aime beaucoup. Allez, hop, on passe
par le bar des Mains stages pour se prendre un premier
pichet avant de se caler devant THE
HAUNTED !
C'est
la première fois que je les vois mais ça
fait un moment que j'attendais ça. Le line up du
groupe a encore été remanié récemment,
avec notamment l'arrivée du très bon Ola
Englund à la guitare. Les bougres attaquent par
99, puis No Compromise, les 2 premiers titres de rEVOLEr,
mon album préféré ! Même si
je regretterai toujours l'ancien chanteur, Peter Dolving,
il faut bien avouer que Marco Aro fait plutôt bien
le boulot, Ola Engulnd n'est pas en reste et maitrise
parfaitement son sujet, même s'il est parfois un
peu statique sur scène, et le set est carrément
efficace ! Parfait pour se mettre en jambe pour cette
dernière journée ! BB
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Nous
arrivons à l'heure de l'apéro pour commencer
les hostilités avec THE HAUNTED, un groupe sympathiquement
efficace, jamais une explosion, pas de trop de bruits,
the Haunted trace son chemin tranquillement depuis leur
début. Je suis plutôt fan de la voix du chanteur
précédent, donc je n'accroche pas vraiment
à la nouvelle mouture, trop " métal
" à mon goût. OS
RED FANG : C'est un de mes
groupes préférés, et c'est la 6ème
fois que je les vois. Pour les avoir vu dans des lieux
très différents (petites salles ultra blindées
ou désertées, salles plus grandes ou festivals),
je suis un peu déçu par ce set, joué
sur la plus grande scène, en début d'après-midi
sous un grand soleil. Malgré tout, l'énergie
du groupe est intacte (la frappe de John Sherman !! ),
ce concert a des airs de fête et tout le monde se
laisse prendre au jeu. Ceux qui n'ont encore jamais vu
nos 4 zigotos de Portland sont conquis. J'en ressors tout
de même avec un impression positive, même
si je reste un peu sur ma faim. BB
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Je
n'ai pas le temps de foncer sur la Valley pour voir les
flamboyant SOFY MAJOR, dommage,
je reste donc vers les Mains car RED FANG entre en scène.
Voilà un groupe qui va bien après The Haunted,
car ils sont un peu pareil, tranquillement efficace, ils
déroulent leur stoner métal sans grande
magie, c'est bien, rien de plus à dire. J'aime
bien Red Fang, mais je trouve qu'il manque un truc, c'est
trop classique, propre
il faudrait un peu plus de
crade ou de psyché, ou de show, un truc qui fasse
bouger l'encéphalogramme ! OS
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RUSSIAN
CIRCLES : Ce trio instrumental sait alterner les
parties suldge bien lourdes avec des passages beaucoup
plus calmes. J'étais très curieux de le
voir en live, mais aujourd'hui pour moi, la sauce ne prend
pas, et l'entrain cède sa place à l'ennui,
les moments les plus puissants, trop courts, ne parvenant
pas à me sortir de la torpeur dans laquelle me
font plonger les passages ambiants. Las, je quitte assez
vite la Valley pour pouvoir me placer correctement devant
la Warzone. BB
Enchaînement
burgers chez Hellfest Snack et direction la Valley pour
les RUSSIAN CIRCLES. J'ai vu ce groupe en salle, et il
est bien meilleur, il n'est pas fait pour jouer de jour
je pense, c'est trop tôt pour eux. Dommage car quand
tu es dedans, ça peut t'emmener très loin
comme musique, je conseil pas le dernier album, mais plutôt
les précédents. OS
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SNOT
: La résurrection
de Snot était très attendue. On a donc droit
à une grosse affluence devant la Warzone. Le line
up est composé de 2 membres d'origine, le guitariste
Mikey Doling et le bassiste John Fahnestock, complétés
par Jamie Miller à la batterie, qui a déjà
souvent joué dans le groupe, et Mike Smith à
la guitare (connu notamment pour avoir remplacé
Wes Borland dans Limp Bizkit) en lieu et place de Sonny
Mayo. Mais celui que tout le monde attend au tournant,
c'est bien ce grand dreadeux de Carl Bensley, qui a la
lourde charge de remplacer le regretté Lynn Strait.
On ne remplace évidement jamais l'irremplaçable,
mais Bensley nous prouvera très vite qu'il sait
tenir une scène et chauffer un public, et voilà
la Warzone partie pour 40 minutes de fête à
base de gros coups de pieds au cul ! La setlist est évidemment
essentiellement composée de titres de Get Some
et 2 ou 3 titres de Strait Up (notamment Absent en guise
de dernier morceau), mais aussi une cover de Hit The Lights
de Metallica. En tout cas la débauche d'énergie
déployée par Snot est communicative et la
Warzone bouge dans tous les sens ! On quitte la Warzone
conquis par Snot et Carl Bensley, et après avoir
enfin offert quelque chose de consistant à nos
estomacs, on file devant les Main Stages. BB
|
Je
fonce à la Warzone pour pouvoir me placer
pour faire des photos en front d'un groupe que j'attends
particulièrement SNOT.
Par contre, là je vais bien patiner 65 minutes,
(moins de 40 minutes avant c'est mort), mais au
moins je suis sûr d'être placé.
Je me suis déjà fait avoir pour Body
Count hier que j'ai dû shooter tant bien que
mal du pit, là je serais confort pour profiter
du renouveau de SNOT. Oui, de renouveau voilà
de quoi il s'agit, ce n'est pas juste une reformation
avec un nouveau chanteur Lambda. SNOT m'a retourné
la tronche, oui je peux le dire je suis venu pour
eux cette année, on m'avait dit : "
tu verras, il déchire le petit jeune au chant
on dirait Lynn. " mais grave il fait le taf
comme il faut, quand il sera plus sûr de lui
(car c'est un truc de reprendre le chant de Snot
tout de même), il fera des merveilles c'est
sûr car il a le groove, la hargne et les tripes.
Musicalement au top, ça joue grave et ça
fait le show, avec une envie, une énergie
et un smile redoutable. SNOT montre qu'ils sont
de retour comme un phénix avec en prime une
reprise de Metallica " Hit The Light "
une des plus dures à faire, car c'est juste
comme un gros solos de gratte sur tout le morceau,
ça montre le niveau des gars. Bref, voilà
ma première tarte de la journée et
il est vraiment tôt ça va être
dur de se remettre de ça ! OS |
Un coup d'il à WEEDEATER
sous la Valley, ça envoie du gros stoner,
limite doom. Les gars de Wilmington font toujours une
musique ultra forte avec un très gros son. Trop
de gens aux photos, ce n'est pas la peine, j'abandonne.
Je recule pour ne pas être sourd tout de suite,
et me cale vers la régie pour profiter un peu.
OS
|
A
DAY TO REMEMBER : C'est
déjà la 3ème fois que je vois les Floridiens.
La première fois était sympa, mais, ici même
au Hellfest en 2013, la seconde fois était clairement
une catastrophe. Mais aujourd'hui, ADTR bénéficie
d'un très bon son, et le chant de McKinnon est plutôt
appliqué (enfin!). Du coup, ça se passe plutôt
bien, dans une bonne ambiance, avec en guest star Spiderman
et son bazooka à t-shirts, et même si on cède
souvent à la mélodie facile et au breakdown
téléphoné, ce concert me fait passer
un bon moment. BB |
|
Les
oreilles mortes, faute à la Valley, je pars vers
les Mains jeter un il à EXODUS,
un peu de thrash métal va me faire du bien et remonter
un peu mes aigus. Ca joue, force est de constater tout
de même que certains groupes de thrash s'en sortent
mieux que d'autres en 2015. Exodus ne fait pas partie
des meilleurs mais pas non plus des mauvais. Ils sont
à l'étal, le job est fait, ni plus ni moins.
Je fais un tour au Merch groupe, en passant par le bar,
et je me pose un moment à la fraîcheur de
la petite forêt. Le temps de checker le matos, échanger
avec nos voisins festivaliers des palabres musico, de
la weed locale de chacun, et NUCLEAR
ASSAULT commence les hostilités sur la Main.
Faisant écho à mon paragraphe précédent
sur les reformations des groupes de thrash, Nuclear fait
parti de celles ratées, ou du moins complètement
kitsch que cela en est risible, je retourne prendre un
verre pour m'en consoler. OS
|
EYEHATEGOD
: Voilà
un groupe qui me parle déjà bien
plus ! C'est aussi ma 3ème fois pour Eyehategod,
que j'ai revu il y a à peine plus de 2
mois. Si ce concert là m'avait plutôt
amusé, avec les gars d'Eyehategod passant
le plus clair de leur temps à boire des
bières et fumer des joints avec leurs potes
de Dopethrone, quand ils ne se réunissaient
pas au centre de la scène pour choisir
le morceau suivant (bah oui, totalement à
l'arrache, sans setlist), celui du Hellfest semble
bien plus pro, les morceaux sont bien plus rapidement
enchainés, et le son monstrueux fait office
de chape de plomb, s'abattant sur le public de
la Valley, assommé par la lourdeur des
riffs de Jimmy Bower et le chant torturé
de Mike Williams.
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Les
feedbacks lancinants entre les morceaux finiront de
terrasser l'audience car aujourd'hui Eyehategod semble
clairement vouloir prouver qu'ils restent les légendes
du sludge ! Mention spéciale à Aaron Hill,
qui, derrière les fûts, comble plutôt
bien l'absence de Joey LaCaze, décédé
en 2014, par son jeu énergique. BB
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CAVALERA
CONSPIRACY investit la Main, les frèros Cavalera
ont faim. Ca démarre sur les chapeaux de roues, et d'entrée
enchaînement du meilleur de Sepultura (Refuse/Territory)
avec un Max nettement plus robuste que l'année dernière
où il faisait pale figure avec Soulfly. Là, il est
harangueur et on sent une envie chez lui qu'on ne croyait plus
revoir. Avec des yeux qui brillent et un petit rictus, en regardant
l'engouement suscité, sieur Cavalera, enchaîne avec
un morceau de Nailbomb (Scum Of Your Achievements). Comme si ça
ne suffisait pas, hop retour à Sepultura en combo Beneath/Desperate/Dead
Embryonic, boum bada boum. Je pense que c'est la meilleure prestation
que j'ai vu de Cavalera Conspiracy. On aura aussi droit à
We Who Are et Roots pour finir. Un set réussi me réconciliant
avec Max, peut être donc qu'il a encore à donner.
OS
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Je
vais à la warzone voir les WAMPAS,
il paraît qu'il est Drôle Didier. Effectivement il
fait bien le show, d'ailleurs il ne fait que ça, car musicalement
il n'y a vraiment rien, et niveau compo ce n'est pas mieux. Au
bout de 10 minutes ses singeries m'ont saoulé. Quoi je
ne suis pas fun ?! Je viens justement au Hellfest pour pas me
taper ce genre de groupes " punk " franchouillards mes
couilles que l'ont voit dans tous les fests et qui sont pas plus
indé qu'un teckel à poil court, le vrai punk Français
est mort depuis bien longtemps, même s'il reste quelques
soubresauts de Métal Urbain, LSD et Sheriff, vivre libre
ou mourir ! OS
Pas
ma tasse de thé sur album, mais il fallait absolument que
je vois l'exubérance de Didier WAMPAS
en live. On ne m'a pas menti, Didier est le roi, le roi
du n'importe quoi ! Le type va passer à peu près
la moitié du concert dans le public, passant en revue tout
ce que l'histoire du rock peut compter en techniques de crowdsurfing,
couché, assis, ou debout sur une chaise de jardin, quand
il n'est pas sur scène, perché sur un flightcase
à plus de 2m de haut ! Le mec semble inépuisable,
et en ferait presque oublier ses comparses, qui, s'ils ont un
jeu très propres, sans doute trop propre pour Les Wampas,
ne font pas vraiment le show en contrepartie. Mais tout le monde
s'en fout, la star, c'est Didier, et si musicalement, les morceaux
restent très classiques, voire basiques, les paroles sont
à l'image de leur auteur, complètement déjantées.
Vu l'heure, et l'ambiance, la fosse se transforme très
vite en gigantesque apéro dansant, et Didier Wampas finira
le set perché sur un stand de bouffe à l'autre bout
de la Warzone, à démonter les décors du festival
!
Après ça, je vais, à mon grand regret, rater
le set de Life Of Agony sous la Valley pour manger un bout, avant
de rejoindre les Main Stages pour Limp Bizkit... BB
|
Petit
point sur la déco, il faut que je vous en parle tout
de même car c'est une partie importante du festival.
C'est toujours un grand plaisir que de découvrir
les nouveaux articles, trucs chelou, qui débarquent
chaque année dans la tête de la team créa
du fest. Pour cette année, de très belles
réussites encore comme l'ultra top Skatepark en croix
et le nouveau HellSnak/bar/jeton avec la traction scorpion,
la statue de bras avec signe des cornes est pas mal non
plus, et dans les nouveautés on compte les peintures
avec de nombreuses réalisations, de l'entrée
du festival jusque dans les chiottes, plutôt réussies
d'ailleurs. Un espace VIP restructuré donnant plus
d'espace intérieur est aussi appréciable,
avec nouvelle caisse ricaine et sculptures en métal.
Parlons de ce qui fait débat
la déco
des mains
En effet, la déco va un peu loin cette année
pour certains fans. Ce n'est pas tant dans le fait de décorer
les scènes que le problème réside,
c'est une idée nouvelle qui se veut intéressante.
C'est plus le thème qui a été très
mal choisi, " marin-pirate " façon old
school tattoo. Ce n'est pas non plus parce que ce style
fait penser à un décor de Walt Disney façon
monde de Peter Pan que cela gêne, à part peut-être
pour quelques black métaleux extrêmiste
Non, ce qui dérange dans ce choix, c'est que ce style
est à la mode, oui à la mode des bobos rebelles
métalcoreux à barbe avec écarteurs
ou chez les hipsters du crustcore ou des anciens postcoreux
noisy refondus en fan de rock indé, à la mode
de tous ces gens qui n'ont jamais fait réellement
parti d'une scène qui n'ont pas d'idéaux et
ne viennent jamais aux concerts si le groupe n'est pas hype,
bref, ces gens qui ne sont pas jusqu'à présent
le public du Hellfest, qui pour une partie ne se reconnaissent
donc pas dans cette nouvelle déco des Mains. OS
|
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Reprenons,
je repars dépité de la Warzone, je passe un
coup d'il à EPICA,
ce n'est vraiment pas ma came. Mais en bons professionnels
ils font le show. Moi je vais à la
Valley pour ne pas rater le phénomène LOA
. LIFE OF AGONY nous a fait
un gros show et m'a redonné le sourire. Mina comme
il faut l'appeler désormais, a fait une prestation
d'anthologie, il y a des groupes qui vivent vraiment leur
musique, qui sont possédés, et bien là
c'est le cas. L'ensemble du combo est dedans et donne tout,
le public l'a bien compris et l'osmose magique se crée.
Leur métal sombre en devient enivrant et de toute
beauté, nous sommes tous sous le charme, un set costaud
et captivant, une réelle surprise pour moi, qui n'avait
pas été jusqu'alors touché par leur
prestation scénique. Bravo, ce sera d'ailleurs ma
deuxième claque de la journée. OS
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LIMP
BIZKIT : Ce soir, c'est revival Nu-Metal, et on commence
par Limp Bizkit, avec un show plutôt... contrasté,
pour différentes raisons. Contraste entre la tenue
entièrement blanche de Fred Durst, et celle, totalement
improbable et carrément dégueulasse, de Wes
Borland (ce mec pourrait être styliste chez Desigual).
Performance contrastée également, qui alternera
le meilleur et le beaucoup moins bon. Fred Durst est sans
doute un des meilleurs frontmen, et sait se mettre le public
dans la poche comme personne. Mais il aura parfois du mal
à maintenir la pression, avec Wes Borland qui passera
son temps à balancer des riffs de ses groupes préférés
entre les morceaux, suivi à chaque fois par John
Otto, son batteur, et parfois aussi par Sam Rivers. Du coup,
on aura droit qu'à 10 titres de Limp Bizkit, entrecoupés
de reprises partielles de Metallica, Megadeth, Ministry...
Et une VRAIE (mais bancale) cover de Rage Against The Machine.
Malgré tout, les morceaux de Limp Bizkit seront très
appréciés du public, le tout étant
plutôt bien exécuté, exception faite
de Franko Cantino qui aura toute les peines du monde à
nous faire oublier l'absence du génial DJ Lethal.
Même si l'on aura droit à quelques passages
mémorables (" Everybody in the VIP... fuck you
! "), et même si l'on passe un agréable
début de soirée, il me restera en tête
un set en demi-teinte. Dommage, alors que je suis persuadé
qu'il n'y a rien de mieux, pour faire bouger une foule,
que la puissance de hits comme Break Stuff ou My Generation.
De très bons moments malgré tout. BB
|
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C'est
le moment de retraverser le fest direction LIMP
BIZKIT sur la Main. Ils ouvrent en quelque sorte
pour Korn ce soir comme à la grande époque,
fidèles seconds du Nu Métal avec les Deftones.
C'est une première pour moi, je vais avoir du mal
sans moyen de comparaison, mais je m'attendais à
mieux, c'était sympathique mais il manquait un truc.
En plus avec des grosses saturations à chaque coup
de basse le son n'était pas terrible il bougeait
beaucoup la faute au petit vent rafraichissant tout de même,
où fallait être dans le cur du pit pour
que ça le fasse à peu près. C'était
quand même cool de les voir mais c'est Korn et son
premier album dont je suis fan que l'on attend tous ce soir.
OS
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IN
FLAMES : J'ai décroché d'In Flames
après l'album A Sense Of Purpose, le contenu des
2 derniers albums me semblant bien trop formaté à
mon goût. J'ai exactement la même impression
en voyant les suédois sur scène. On a droit
à un bon gros show qui envoie du lourd, avec un lightshow
qui en jette, mais la prestation m'ennuie, j'ai le sentiment
que tous les morceaux se ressemblent. J'ai même du
mal à reconnaître mes morceaux préférés.
Je vis un instant complètement paradoxal, devant
une grosse machine censée être super impressionnante
mais qui ne m'émeut pas le moins du monde. J'avais
pourtant vu In Flames il y a maintenant 6 ans, et j'en garde
un super bon souvenir. Mais ce soir, je vais rapidement
perdre le fil d'un show qui pour moi est carrément
inintéressant. BB
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Avec
mon pote Gaet, on se décide de se faire un petit
délire, la grande roue de nuit pendant IN
FLAMES. Finissage de pinte avant l'ascension, on
est dans les airs et le spectacle est impressionnant vu
de haut. On voit vraiment le nombre impressionnant de gens
présents. Sur In Flames je peux vous dire qu'ils
mettent beaucoup trop de rouge en light, c'est flagrant
d'ici. Plus sérieusement ça fait un moment
que j'ai lâché l'affaire, et je m'aperçois
qu'ils ont viré métalcore
Ce groupe
avait un truc, un son, maintenant on dirait n'importe quel
groupe, c'est bien dommage. OS
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C'est
la première fois que je vois KORN
en live, et j'avais déjà entendu beaucoup
de chose à ce sujet, principalement des critiques
négatives. Les américains célèbrent
ce soir les 20 ans de leur premier album, en l'interprétant
dans son intégralité, et dans l'ordre. Même
si j'aurais préféré entendre des morceaux
de Life Is Peachy, il faut bien dire que les précurseurs
du Néo-Métal envoie un show hyper carré,
avec un son parfait pour les morceaux de ce premier disque.
Le chant de Jonathan Davis est au poil contrairement à
ce que l'on a pu me dire de Korn en live, et ses comparses
font plutôt bien le boulot. Cela vaut aussi pour Ray,
le batteur remplaçant David Silvera depuis maintenant
8 ans, même si j'ai toujours du mal avec ce maquillage
horrible... Néanmoins, Korn peut se targuer de nous
avoir servi un show propre et puissant. La Setlist est complétée
par 2 autres morceaux, parfaitement bouclée par Freak
On A Leash. Le temps que je quitte les Main Stages, le show
de Superjoint Ritual sous la Valley sera terminé,
je n'ai donc plus qu'à rentrer me coucher... BB
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Je
fais la pause nécessaire pour me détendre
avant mon rendez-vous avec KORN.
20 ans ça se fête et
KORN est là pour faire une belle fête
avec nous. Dès le début de Blind on sent que
l'on va être dans une autre dimension. Je ne sais
pas pour vous, mais pour moi ce premier album " Korn
" est juste magique. Il est aussi puissant en énergie
qu'en composition, aussi mélancolique et noir qu'il
rayonne d'une lumière venant de l'intérieur
servie par la production redoutable de Ross qui le rend
intemporel. Bref, rendre tout cela sur scène 20 ans
après, en voilà un défi majeur, et
je peux dire que Korn est grand, car les yeux fermé,
je me croyais parfois entrain d'écouter le cd dans
mon salon mais avec une sono bigrement puissante. Ils ont
su rendre une grande partie des subtilités qui sont
dans l'opus, du moins les plus importantes. Ce fût
un moment particulier que nous avons tous eu ce jour, et
comment ne pas clore un festival par une si belle fin, qu'un
album d'anthologie joué en intégrale devant
une foule complètement acquise. Le niveau vocal de
Jonathan presque comme en 1994 est impressionnant (déjà
la dernière fois il m'avait surpris), sur des morceaux
qui sont ultra compliqués, il arrive à faire
des merveilles, d'ailleurs je pense qu'il n'y a que lui
qui le peut.
Korn n'est pas à proprement parlé un groupe
de scène, ils ont énormément progressé
sur cela, leur côté sombre est enfin dévoilé
avec une réelle intensité. Merci ce fût
une clôture de festival parfaite pour moi. OS
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CONCLUSION
:
Ce
Hellfest 2015, tout comme celui de l'année précédente,
est pour moi une vraie réussite. On sent clairement que
l'organisation est à l'écoute et cherche à
améliorer l'accueil des festivaliers année après
année. Les nouvelles structures remplaçant les
chapiteaux des Altar, Temple et Valley sont parfaites niveau
capacité, et la pelouse est clairement un gros plus.
Le line up est toujours aussi impressionnant, et le seul point
noir que l'on pourrait encore relever vient du fait que le festival
est victime de son succès. De ce fait, le site affichant
complet tous les jours, il devient moins facile de circuler
et de bien se placer devant chaque scène si l'on arrive
pas un minimum à l'avance pour un concert, ce qui fait
que l'on est obligé de rater certains shows pour pouvoir
voir correctement certains autres. L'accès à la
Warzone reste également problématique, mais la
configuration du site est telle qu'il semble aujourd'hui impossible
d'apporter une vraie solution à ce problème. La
seule alternative serait de déplacer sur les Mains stages
les groupes à forte affluence censés jouer sur
la Warzone, comme Body Count. Car il est vrai que, si l'on peut
voir des groupes comme In Flames ou Red Fang sur les Mains stages,
groupes qui, de par leur style, auraient pu être respectivement
programmés sous la Altar et la Valley, le punk et le
hardcore restent confinés dans l'enceinte de la Warzone,
à de très rares exceptions près. Mais pour
finir, j'ai déjà hâte, comme chaque année,
d'être à juin prochain pour retourner à
Clisson ! BB
Une
fois encore le Hellfest nous a séduit, il nous a donné
beaucoup avec une programmation parfaite dans chaque style, des
groupes venus pour faire la fête, rien de tel pour conclure
10 ans de festival. Qui aurait cru que le petit Ben que j'ai contacté
en 2003 pour couvrir le Furyfest à Rezé en serait
là avec son équipe plus de 15 ans après,
c'est juste incroyable, big Up !!
Le secret de cette équipe et de ce festival, c'est qu'ils
écoutent le public, améliorent le site et ses conditions
d'accessibilités, on sent l'investissement financier consenti
dans la structure, dans la décoration. Tout ça c'est
un boulot énorme de création, réalisation
et de mise en place, mais c'est avant tout une envie de donner
aux gens quelque chose de bien, c'est se mettre à la place
de son public, et cela pas beaucoup de fest le font. C'est donc
toujours un grand plaisir de voir un Festival évoluer,
grandir, se renouveler, qu'en sera-t-il l'année prochaine
? Pour finir je ne poserai qu'une question : " Rage Against
The Machine c'est pour l'année prochaine ou en 2017 ? ".
OS
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