Body Piercing International

Interview Bruno

Cette interview a été réalisé à Lyon en 2005.
Anne a renconté
Bruno , pierceur, président de Body Piercing International


Peux-tu nous expliquer la nature actuelle des relations piercing / autorités sanitaires / gouvernement ? Puis ton action pour l'élaboration de textes législatifs.

Rien n'est fait à ce jour. Nous avons envie que l'ensemble des procédures avancent pour sécuriser les pratiques. L'important serait surtout de sensibiliser le grand public à la réglementation de façon à ce qu'il la revendique lui aussi, puis de réfléchir à instaurer des structures de contrôle sans décourager les professionnels, et enfin d'être reconnu voire même agréé par un organisme de santé publique.

Il y a 1 an ½ environ, tu as élaboré avec Serge d'ART 3D et le Dr Olivier Rogeaux (président de Réseau Ville Hôpital de la Savoie [ REVIH 73] et chef du service des maladies infectieuses CH Chambéry) une charte sur les bonnes pratiques du piercing pour la Savoie. Peux-tu m'expliquer comment tout cela s'est passé ?

Suite au souhait de pouvoir proposer à la clientèle une reconnaissance de nos bonnes pratiques, nous avons entrepris la démarche suivante : une collaboration totale et claire entre nos professions et le corps médical soucieux de sécuriser les pratiques. Nous avons contacté REVIH 73 dans le but de participer à des réunions traitant des risques liés aux maladies infectieuses bactériennes et virales (hépatites, VIH…) et le risque de leur transmission par " piquant, coupant, tranchant ". Après une série de rencontres avec des professionnels de la santé et des représentants de l'administration locale (DDASS, répression des fraudes), ceux-ci se sont déplacés dans nos studios pour se faire un avis plus précis. Ayant constatés que nos méthodes d'asepsie et de stérilisation étaient fiables, nous sommes donc tombés d'accord sur la nécessité de créer des chartes de bonnes pratiques qui seraient appliquées dans le département. Nous avons proposé des projets écrits qui ont été retravaillés de façon à les finaliser.

Que signifie la signature de la charte par un professionnel ?

Les professionnels ayant signé se sont engagés à en respecter les règles. Ainsi, ils acceptent d'être contrôlés par la DDASS ou la répression des fraudes afin de vérifier les dates de péremption des produits et des cathéters, les dates de stérilisation et la mise à jour des fiches, les procédés d'assainissement de l'air, etc. La signature de la charte impliquait aussi de suivre une formation sur les bonnes pratiques du piercing et du tatouage au niveau préparation du plateau, asepsie, stérilisation.

Quand la charte est-elle entrée en vigueur ?

Elle est appliquée depuis le 28 janvier 2004. L'adhésion se fait en deux temps. Tout d'abord, la signature de la charte qui représente un engagement moral de la part du professionnel, conduisant à adapter ses pratiques et la structure du studio conformément aux articles mis en place. Puis, l'attribution de vignettes autocollantes attestant de contrôles favorables de REVIH 73, la DDASS et la répression des fraudes.

Et si le gouvernement propose une réglementation, cela peut-il être risqué ?

Evidemment car dans ce cas là, les professionnels ne pourraient pas suivre ce qui provoquerait une augmentation des pratiques sauvages et du coût de la prestation dû au prix élevé de l'équipement. L'important serait de mettre en place une réglementation en consultant les professionnels qui connaissent les problématiques et les limites de cette profession qui existe et qui doit être reconnue.

Interview Anne (Arkam Team)
Traduction Anne


BODY PIERCING INTERNATIONAL
Tel 04 78 23 69 66
Body.Piercing.International@Wanadoo.fr


Vous pouvez également retrouver cette interview dans le numéro 6 d'Alternative Viscérale.



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